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Bouée  2001.
Bouée 2001.
Triptyque
Triptyque "Au fil de la vie" (2006) une de ses dernières oeuvres.
"Le Croisic" printemps 1980.
"Retour à la nature" (1996). On peut imaginer à gauche une centrale en ruine...
Bouée (1981). Meltdown  la fusion du coeur d'une centrale prémonitoire de la catastrophe de Tchernobyl.
Bouée (1981). Meltdown la fusion du coeur d'une centrale prémonitoire de la catastrophe de Tchernobyl.
"La rivière brûlée" (1977) inspiré de la peinture tactiliste. Idées de Loire de catastrophe et de retour à la nature.
Bouée.
Bouée.
"Le dernier combat" (1991) sur la bataille de Savenay de 1793.
"Espaces salins 6"
Ebauche d'un village (années 1990)
Ebauche d'un village (années 1990)
"Le mur" (Berlin 1987)
"Sidi-Bou-Saïd" (1983)
- Lettre ouverte -
Hommage de l'Agence Bretagne Presse au peintre Yvon Labarre (1943-2008)
Le peintre Yvon Labarre nous a quittés ce printemps. L'Agence Bretagne Presse a voulu mettre en ligne cette petite exposition virtuelle afin de rendre hommage à un artiste de la Basse-Loire de renommée internationale. C'est également une réaction au révisionnisme anti-breton de certains médias français en Bretagne.
Par Mathieu Guihard pour ABP le 23/10/08 7:48


Hommage de l'Agence Bretagne Presse au peintre Yvon Labarre (1943-2008)

Yvon Labarre, une carrière prestigieuse

Fils de paysans, Yvon Labarre est né en 1943 à La Haye Mainguy, la ferme de ses parents à Bouée (voir le site) Il fait des études de peintres en bâtiment à Saint-Nazaire, puis de peintre-décorateur à Tours, en France. Tombé malade au moment où sa classe part pour la colonie algérienne, il est affecté à Sedan où il est responsable de la culture pour son régiment. De retour en Bretagne après son service militaire, il voyage à travers le pays entre 1961 et 1968, notamment dans le Vannetais et le Trégor, puis s'installe à Rennes. Il est alors peintre en bâtiment tout en suivant les cours du soir aux Beaux-Arts. C'est dans cette ville qu'il fait sa première exposition en 1978. Cette année, il en parle comme de sa « seconde naissance » . C'est aussi celle pendant laquelle il s'installe dans la ferme de ses parents. Non loin des bords de Loire, entre Saint-Nazaire et Nantes, c'est un hâvre de paix et de nature, le terroir qui est le sien. Le lieu idéal pour y installer son atelier d'artiste.

Commence alors une prestigieuse carrière de peintre. Il expose dans de nombreux pays, en Bretagne bien sûr (Perros-Guirrec, Nantes, au Parlement de Bretagne à Rennes, La Baule, Ancenis, Concarneau, Dinan, Montaigu…), mais aussi en Europe (Nancy, Orangerie du Jardin du Luxembourg à Paris, Strasbourg, Berlin, Heidelberg, Delfzyl en Frise, Helsinki, Göteborg en Suède, à la Galerie Hamilton de Londres, Genève, Offenbourg, Toulouse, Sion, Nice, Wurtzbourg, Bâle, Budapest…) et dans le monde (plusieurs fois en Chine, Tunisie, au Rockfeller Center de New York…). Il figure au dictionnaire Benezit (voir le site) Avant tout peintre, il réalise aussi des tapisseries, et des céramiques que l'on peut aujourd'hui voir à la piscine de Cordemais et à la grande Poste de Rennes.

Sa renommée est internationale et il reçoit plusieurs distinctions. Membre de la Fondation Taylor, il est fait en France chevalier de l'Ordre National du Mérite et médaillé de bronze de la Ville de Paris. En 2004, il devient membre de Poellgor an Tarv (l'Académie du Taureau » en breton) : (voir le site) , une association de peintres, sculpteurs, plasticiens et céramistes ayant l'originalité de faire rencontrer l'art plastique avec la poésie en français et en breton.

Une peinture et une personnalité bien ancrées

Dans sa peinture, Yvon Labarre traitait avant tout de sa région où il avait décidé de vivre et créer : la Basse-Loire appelée aussi Val de Bretagne (voir le site) Un endroit où la rencontre de l'eau, du vent et de la mer rythment la vie des gens, « entre marais et marées » comme il l'a lui-même écrit. On le surnomme « le Peintre de Lavau » , en référence à Lavau-sur-Loire. Un autre surnom est celui de « peintre-paysan » et c'est exactement ça. Le magazine Pratique des Arts décrivait ainsi sa peinture en 1996 : « La recherche de l'essentiel : plans simplifiés, empâtements mesurés de la matière, couleurs aux reflets bleus posées spontanément au couteau. Un artiste terrien, avide de nature, pour qui la technique doit avant tout être au service des idées » .

Sans être un militant, deux causes lui tenaient à cœur : la Bretagne et l'écologie. Ainsi Jean Voisin, son ami intime, nous a volontiers confié qu'il était « contre les anti-Bretons, ceux qui refusent de mettre un drapeau breton sur la mairie » . Et quand les autorités françaises avaient projeté d'installer une centrale nucléaire au Carnet, sur la rive sud de la Loire, il était furieux !

Le révisionnisme anti-breton ne fait décidément pas de sentiment

Lors de son décès, beaucoup de personnalités médiatiques et politiques ont réagi. On a évoqué son attachement à sa région de Basse-Loire, et on a beaucoup parlé de la France. Mais sur la Bretagne, cela a été le black-out.

Pire, Yvon Labarre venait de mourir, qu'une certaine presse nantaise, et non des moindres, rendait hypocritement hommage au « peintre de l'ouest » . Leur révisionnisme, asséné quotidiennement depuis des décennies, ne connait décidément pas de limites, même la pudeur.

L'Agence Bretagne Presse, un des seuls médias non-français en Bretagne, tenait à rendre son modeste hommage à l'artiste, avec cette mini-exposition virtuelle. Elle tient à remercier Jean Voisin de nous avoir reçu dans le lieu de vie et de création de son ami intime, à Bouée, ainsi qu'Armel Le Sec'h, présidente de l'Académie du Taureau.

Voir aussi sur le même sujet : Yvon Labarre,Bouée,peinture
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