On pourra lire ci-dessous les dernières nouvelles communiquées par Marie Fonollosa qui est à l'origine des veillées du vendredi sur la place du Capitole à Toulouse depuis deux ans pour soutenir les prisonniers politiques catalans et aussi son résumé sur la situation catalane en allant sur le site: "jordi raconte".
Quelques nouvelles de la crise sanitaire en Catalogne et de son impact sur les prisonniers politiques. Pedro Sanchez est très critiqué pour sa gestion étroite de l’alerte épidémique. Le mécontentement des gouvernements autonomes continue de croître en raison de la centralisation à outrance des décisions et du manque de moyens. 200 journalistes ont aussi critiqué la censure qui existe lors des conférences de presse quotidiennes du cabinet de crise espagnol à la Moncloa, cabinet composé outre du Ministre de la santé, d’un expert COVID-19, d’un général des Gardes Civiles et d’un général de l’Armée. Les deux derniers aux "allures martiales comme il se doit dans la lutte sans merci qu'ils mènent contre le COVID-19". Mais vu le fiasco de la réponse espagnole (1er pays d'Europe et 2e du monde pour le nombre de cas et de décès), une nouvelle approche devra bientôt être mise en place.
Quant à la gestion de la crise sanitaire en Catalogne, même grogne : la conseillère de Santé de la Generalitat, Alba Vergés, a annoncé aujourd'hui que le gouvernement espagnol n'avait toujours pas fourni les tests de coronavirus comme promis par Pedro Sánchez. La Generalitat en a déjà acheté 25 000 parses propres moyens. Devant le refus de Madrid de confiner totalement la Catalogne il y a 2 semaines, la société civile s'est mobilisée ; elle continue d'apporter des contributions financières à diverses campagnes de lutte contre le coronavirus ou des contributions matérielles, comme ce groupe d'ingénieurs qui a fabriqué des respirateurs pour le principal foyer d’épidémie catalan : le bassin d'Odena.
Afin de décongestionner les prisons, les autorités carcérales catalanes prévoient de libérer les prisonniers de grade 2 ayant des autorisations de sortie. Les 9 prisonniers politiques seraient concernés. La réaction de la Cour Suprême ne s'est pas faite attendre. Via la presse, Manuel Marchena a menacé d'emprisonner tous les fonctionnaires responsables de cette libération. La décision vient de tomber : intimidés par les menaces du Suprême, les membres de la commission carcérale ont décidé de ne pas libérer les 9 prisonniers politiques.
Donc, jusqu’à nouvel ordre, ils ne passeront donc pas leur temps de confinement à domicile comme le préconisent l'OMS, l'ONU et les entités de Droits humains.
Les prisonniers ont porté plainte auprès du Haut Commissariat des Droits Humains des Nations Unies et auprès du Conseil de l’Europe. Le rapporteur du Conseil de l’Europe a d’ailleurs demandé que les indépendants catalans en prison soient relâchés