La collision survenue entre 2 sous-marins nucléaires, l'un britannique, l'autre français, au tout début du mois de février, peut nous laisser craindre le pire :
1°) Désormais, il est clair que les autorités françaises nous ont menti sur les causes de l'accident lorsque le 6 février, le ministère de la Défense nous annonçait que le sous-marin Le Triomphant avait heurté « un objet immergé» , « probablement un conteneur» et poursuivait ainsi : « normalement, un objet sous-marin émet du bruit, ce qui nous fait penser qu'il s'agit probablement de quelque chose en train de couler, sans doute un conteneur » . C'est seulement après les révélations du quotidien britannique «The Sun.» que le ministère de la Défense reconnaît la collision entre 2 sous-marins nucléaires.
2°) Partant de ce constat, peut-on encore croire ces Autorités lorsqu'elles nous affirment qu'il n'existe aucun risque de pollution radioactive ? Alors que du côté britannique on semble beaucoup moins serein.
On nous disait qu'il y avait une chance sur 1 million pour que 2 sous-marins nucléaires rentrent un jour en collision , et pourtant , cela vient d' arriver .
On nous dit aussi qu'il y a une chance sur 1 million pour qu'un incident nucléaire intervienne sur la chaufferie nucléaire d' un sous-marin à quai à l' Ile Longue ou dans le port de Brest , ou qu' il est quasi-impensable qu' un accident d 'arme puisse survenir un jour en rade de Brest.
La population brestoise ainsi que celle des communes avoisinantes de l'ïle Longue ne sont pas à l'abri d'un incident ou accident d 'origine nucléaire et ne sont toujours pas prêtes à faire face à ce type de catastrophe.
Il existe bel et bien un PPI (plan particulier d'intervention), élaboré pour faire face à ces éventuels accidents : rappelons-nous le premier exercice de sureté nucléaire effectué en presqu'île de Crozon en 2008 : un véritable fiasco où les habitants de Crozon, pourtant avisés de l' exercice, n'avaient même pas entendu les sirènes d'alerte.
Voilà ce qu'il en est de Crozon, petite commune de 8000 habitants en hiver, facilement gérable en cas de crise majeure.
En ce qui concerne la ville de Brest, l'exercice est beaucoup plus périlleux, peu de Brestois connaissant l'existence de ce PPI et les démarches à suivre en cas d'accident nucléaire ; car, même si les sous-marins nucléaires fréquentant le port de Brest sont désarmés lorsqu'ils sont à quai, un accident de chaufferie nucléaire est toujours possible. Ainsi, le déclenchement du PPI à Brest nécessiterait le confinement puis l'évacuation de 45.000 Brestois du centre-ville suivant la nature de l'accident.
Trois ans après l'approbation de ce PPI par le Préfet du Finistère, on peut ainsi s'étonner qu'aucun exercice de sureté nucléaire n'ait été organisé pour les quartiers de Brest concernés, sachant que le port de Cherbourg a réalisé un premier exercice en 2006 et celui de Toulon en 2007. La sécurité des Bretons mérite-t-elle moins d'attention que celle des Cherbourgeois et des Toulonnais ?
Pour le Parti Breton du Léon, le secrétaire, Philippe Parisse
tél. : 06 59 27 03 71