En proposant de relever les seuils d'autorisation en élevage porcin de 450 à 2.000 emplacements, l'amendement, introduit par le député UMP costarmoricain Marc Le Fur vise ce que la chambre d'agriculture des Côtes-d'Armor appelle « une certaine harmonisation avec les règles européennes » en faisant référence à la directive européenne 96/61/CE du Conseil du 24 septembre 1996 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution qui a été codifiée le 15 janvier 2008.
Une directive établit un cadre général de principes. Les obligations fondamentales n'interdisent pas aux États membres d'établir des conditions d'exploitation plus respectueuses de l'environnement et pour la France de respecter ses engagements pris lors du Grenelle de l'Environnement.
Notons que la secrétaire d'État à l'Écologie, Chantal Jouanno se dit opposée à l'amendement Le Fur.
Les dispositions européennes ne s'opposent pas à des pratiques asymétriques.
L'asymétrie appartient à la culture de la souplesse, de la flexibilité et de l'adaptabilité.
Alors que l'élevage est mis en cause dans la prolifération des algues vertes qui affecte durement la Bretagne, cette proposition parlementaire est une véritable provocation qui a déclenché une vive émotion et fait sourdre une colère justifiée.
Comment peut-on qualifier des positions politiques contradictoires et fantaisistes qui réclament un jour la diversité et le lendemain font référence à une philosophie centralisatrice ?
Jean-Yves Quiguer, président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne