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Un sanglier mort d'une intoxication au H₂S à l'embouchure du Gouessant (photo youtube France 3)
- Dépêche -
Algues vertes : la justice condamne l’État à indemniser les proches du joggeur décédé en 2016
S'appuyant sur des pièces inédites non prises en compte lors du premier jugement en 2022 à Rennes, la cour conclut que le décès — causé par un œdème pulmonaire massif — est directement lié à une intoxication à l'hydrogène sulfuré (H₂S) émis lors de la décomposition des algues.
Par Philippe Argouarch et chatGPT pour ABP le 24/06/25 21:01

La Cour administrative d'appel de Nantes a reconnu, ce mardi 24 juin 2025, la responsabilité pour faute de l'État dans la mort de Jean-René Auffray, joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d'algues vertes à l'embouchure du Gouessant (Côtes-d'Armor).

🚨 Une décision historique

La Cour a jugé que l'État avait manqué à ses obligations réglementaires — tant européennes que nationales — visant à prévenir la pollution agricole, principale cause de la prolifération des algues vertes.

S'appuyant sur des pièces inédites non prises en compte lors du premier jugement en 2022 à Rennes, la cour conclut que le décès — causé par un œdème pulmonaire massif — est directement lié à une intoxication à l'hydrogène sulfuré (H₂S) émis lors de la décomposition des algues.

💶 Indemnisations accordées

L'État est reconnu responsable à 60 %, la Cour considérant que la victime avait « coupé une zone à risque » .
L'indemnisation comprend :

277 343 € pour l'épouse de la victime,

15 000 € pour chacun de ses trois enfants,

9 000 € pour son frère.

📌 Une première en France

Selon Le Télégramme et Le Figaro, il s'agit de la première fois qu'une juridiction française établit un lien direct entre un décès et les carences de l'État dans la gestion des marées vertes.
L'avocat de la famille a salué une "victoire collective", appelant les pouvoirs publics à renforcer la lutte contre ce fléau environnemental.

Une longue lutte

Le travail de journalistes comme Inès Léraud, autrice de la BD Algues Vertes, l'histoire interdite, et Morgan Large, journaliste à Radio Kreiz Breizh, a été essentiel pour mettre en lumière les dangers liés aux marées vertes et à la pollution agricole. À travers ses reportages et ses recherches, qui ont abouti au film réalisé par Pierre Jolivet, Inès Léraud a révélé l'ampleur du phénomène des algues vertes, souvent ignoré des autorités publiques, et a sensibilisé l'opinion publique à la réalité de ce fléau environnemental. De son côté, Morgan Large, par son investigation et ses reportages en Bretagne, a joué un rôle clé dans la mise en lumière de la responsabilité de l'État dans ce problème écologique. Ces voix ont été incontournables dans le débat public sur la gestion des algues vertes, dont les effets sanitaires et environnementaux sont désormais reconnus par la justice.

🌍 L'enjeu environnemental et sanitaire

Les algues vertes, alimentées par les nitrates issus de l'agriculture intensive, libèrent du gaz H₂S, hautement toxique en concentration élevée.
Présentes en Bretagne depuis les années 1960, ces marées vertes constituent un risque majeur pour la santé publique.

Cette décision de justice met la pression sur les autorités pour qu'elles revoient le modèle agricole actuel et intensifient les mesures de prévention.

📺 En résumé

La Cour de Nantes reconnaît une faute de l'État dans la mort d'un joggeur en 2016.

Lien établi entre pollution agricole, algues vertes et intoxication mortelle à l'H₂S.

Indemnisations versées à la famille, l'État tenu pour responsable à 60 %.

Reconnaissance judiciaire inédite en France, signal fort pour une action publique plus volontariste.

Cette avancée judiciaire décisive pourrait marquer un tournant dans la prise en compte des risques sanitaires liés à l'environnement, et appelle à une refondation des politiques agricoles bretonnes.

Voir aussi sur le même sujet : algues vertes
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Vos 2 commentaires
L A NEW le Mercredi 25 juin 2025 07:40
Il est temps.
Mais le chemin est encore long pour que les pratiques agricoles d'un autre âge cessent de tuer à petit feu la santé des gens.
(0) 
Penn Kaled le Mercredi 25 juin 2025 08:59

Ceux là mêmes qui sont souvent frileux sur les revendications bretonnes, vantent le fait que la Bretagne produit environ 40% des productions animales de l'hexagone et seraient près à aller au-delà, comme si la Bretagne serait indépendante et n'aurait pas d'ailleurs, à tort d'autres choix économiques en ce qui concerne l'agriculture.Mais la souveraineté alimentaire française, expression dans l'air des temps actuels,leur sert de prétexte d'autant plus que c'est d'une certaine façon un faux problème,vu que une partie des produits alimentaires ne peuvent pas être produit ici,et une partie de la production agroalimentaire est destinée à l'exportation. Encore si au moins en échange ces acteurs de l'agrobusiness revendiqueraient une meilleure équité fiscale pour la Bretagne, le budget du conseil régional serait bien moins dérisoire et la taxe transport à l'ordre du jour à laquelle ces entreprises risquent d'être soumises n'aurait pas lieu d'être.En attendant la concentration des productions hors sol bouleverse la vocation naturelle de l'agriculture bretonne. Le fait que la vitrine de ces élevages industriels est effectivement de plus plus correcte, elle cache des problèmes sous-jacents de plus en plus graves.La topographie, le relief, la nature des sols fait que l'érosion la perméabilité de beaucoup de ces terres entraînent des pollutions par éléments fertilisants nitrates et surtout pesticides qui s'infiltrent dans les nappes et les cours d'eau, du fait que l'accaparement du foncier par ces gros élevages hors sol ont pour conséquence la disparition de la polyculture élevage au profit d'une augmentation exponentielle des cultures des céréales qui sont gourmandes en intrants, ainsi que le maïs pompant beaucoup d'eau en période estivale contribuant à l'assèchement des sols des zones humides et la baisse de niveau des cours d'eau,ce qui aggrave par concentration la pollution. Tout cela se fait au détriment de la diminution des surfaces en herbe, les prairies soient disparaissent surtout au profit des cultures ou sont parfois abandonnées, alors qu'elles sont d'un grand intérêt pour l'environnement.La robotisation de la traite produit souvent dans ce sens des effets pervers du fait que les animaux sortent de moins en moins, l'ensilage de maïs prend une part de plus en plus encore importante dans les rations au détriment de l'herbe pâturée.De part ce constat, les problèmes de pollution ne peuvent pas être résolus et cela vient bien davantage des conséquences des changements des assolements à l'opposé de la vocation naturelle de la Bretagne que des problèmes liés aux sièges de ces élevages industriels.Un certain nombre d'entre eux possèdent des superficies de plus mille hectares, ce type de structure contrairement à d'autres pays n'est pas adaptée à la configuration de la Bretagne.
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