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- Communiqué de presse -
À quand le Triffouillis les Bains-de-pieds ?
Même les élus bretons municipaux - donc de base - ont perdu la tête, et leur identité avec. On croyait le phénomène miné par l'accès à la chambre Nationale des députés
Angèle Jacq Par Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme le 22/01/17 18:48

Même les élus bretons municipaux - donc de base - ont perdu la tête, et leur identité avec. On croyait le phénomène miné par l'accès à la chambre nationale des députés… ou l'intronisation d'un garde des Sceaux qui s'assoit sur sa loi pour le breton, entre autres langues hexagonales. Une loi publiée avec en titre : “En finir avec l'exception française”, pensée avec un député alsacien, Armand Jung et prête pour 2012. On applaudissait !

Mais suite aux récriminations d'un rapport de la contrôleuse générale des prisons auprès du ministre de tutelle, (…) "La langue créole", écrit-elle, "est fréquemment utilisée pour les échanges professionnels entre surveillants, ce qui limite le contrôle hiérarchique et donne aux personnes détenues un sentiment d'incompréhension des décisions qui les concernent.(…)

Celui-ci, Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, originaire du Pays de Léon, imprégné de breton et auteur de la loi citée plus haut, aujourd'hui retourne sa veste et somme les services pénitenciers en ces termes :

(…)"Le code de déontologie du personnel fait mention de règles d'échanges et de communication avec les personnes détenues (pas d'usage du tutoiement, emploi du français.)"(…)

Ce fait semble déranger le Breton qu'il est, bien plus que les rats qui pullulent dans les prisons françaises, pourtant montrées du doigt par l'Europe… D'accord : elle cause, elle cause l'Europe mais, bonne fille, ne contraint en rien une signature, même pas celle de la France co-fondatrice de cette Europe, qui a signé la charte des langues minoritaires.

Du coup, on comprend mieux le Brexit : car ainsi s'effiloche la démocratie dans cette société qui change d'époque. Mais sur ce sujet les candidats à la présidentielle se taisent… ignares ou ignorants ?

Et l'effacement culturel continue plus que jamais

Au-delà des ministères jusque dans la moindre petite commune via ses représentants de base, conseillers communaux et maires. Auxquels l'État demande de réformer. Mais pas de franciser les noms. Enfin pour l'heure, ce n'est pas encore écrit - car en période électorale, cela ferait désordre, peut-être ?

Mais tout est bon, y compris le forcing d'application de la loi NOTR' si peu amène avec les élus de base pourtant, et avec laquelle, ils ne sont pas toujours d'accord. Mais, les élites nationales, y compris les députés “godillots”, ont décrété que si ces élus de base ne se pliaient pas aux règles de cette loi – pour le contenu de laquelle, ils n'ont pas été consultés évidemment, ni le peuple d'ailleurs ! - le préfet trancherait pour eux !

Ce qui en clair fait que l'administratif a le pas sur les citoyens que nous sommes… si peu !

Voilà. Il leur reste si peu de pouvoir et pourtant peu d'élus font de la résistance : à genoux devant l'État avec leur budget exsangue, sucé pour mieux réaliser le “Gross Pariz” au bénéfice des privilégiés mais sûrement pas des travailleurs parisiens banlieusards.

Alors, pour plaire à cet État de plus en plus despotique, ils prennent le relais de son rouleau compresseur ! À croire qu'ils sont devenus “maso” car ils écrasent des noms de lieux liés à leur histoire : après la venue de Evelys dans le Morbihan, voilà Bossais-sur-Mer près de Dinan ! Le sort réservé à un autre regroupement de communes n'est guère plus brillant : Lanniskad, Perred, Sant-Jelven… deviennent Bon Repos-sur-Blavet !

Hélas, ce ne sont que quelques exemples déplorables auxquels il faut ajouter tous les autres “sur mer” et, couronnant le tout : “Quimper Bretagne occidentale" !, qui jette “Kemper Kerne”.

À quand Trifouillis-Les-Bains-de-Pieds ou Machin-Truc-Choses-les-Oies !

Encore heureux qu'il nous reste la liberté de pensée mais à ce rythme, pendant encore combien de temps ?

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Le Collectif breton pour la démocratie s'est constitué le 28 octobre 1999 à Carhaix, à l'initiative d'un groupe de citoyens de l'ensemble de la Bretagne. Il propose que se joignent à son appel toutes celles et ceux qui font vivre la Bretagne d'aujourd'hui. En respectant les principes fondamentaux de la démocratie, des Droits de l'Homme et de l'attachement à la diversité et l'expression culturelle de tous les peuples. N'est donc pas concernée par cet appel toute personne dont les actes ou les propos relèvent du racisme et n'accepte pas la différence culturelle.
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