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Jakez Gaucher
Jakez Gaucher
De gauche à droite on reconnait Éamon Ó Ciosain  Gwyn Griffiths  Pèr Loquet  Gareth Miles etc...
De gauche à droite on reconnait Éamon Ó Ciosain Gwyn Griffiths Pèr Loquet Gareth Miles etc...
Jacqueline Bidard-Gibson
Jacqueline Bidard-Gibson
- Conference debat -
Réunion à Guérande de la Section Relations interceltiques et internationales de l'Institut culturel de Bretagne
Par Daniel Houguet pour ABP le 30/11/07 14:01

Dans le cadre du « Festival du Livre en Bretagne de Guérande », ayant pour thème « Le Monde celtique ». et présidé cette année par Kenneth WHITE écossais d'origine et breton depuis quarante ans, réunion le samedi matin 24 novembre 2007 de la « Section Relations interceltiques et internationales » de l' « Institut culturel de Bretagne » pour débattre de « L'avenir des langues et cultures celtiques en Europe ».

Jakez GAUCHER, président de la « Section Relations interceltiques et internationales » de l' « Institut culturel de Bretagne » présente les invités qui ont pris place à ses côtés :

Gwyn Griffiths, journaliste gallois, a écrit des livres de voyages et des romans. Il travaille aussi pour la BBC et pour internet-BBC. Il est spécialiste des Johnies, les Bretons marchands d'oignons.
Éamon Ó Ciosain parle un français remarquable. Il a enseigné l'irlandais pendant plusieurs années à l'Université de Haute-Bretagne. Il est co-auteur d'un dictionnaire gaëlique-breton. Il écrit des ouvrages historiques en gaëlique. Il écrit aussi de la poésie et des romans.
Gareth Miles se présente en breton, ce qui lui vaut les applaudissements des participants. Il a écrit des nouvelles, des séries pour la télévision, cinq romans dont des romans historiques pour la télévision, du théâtre (1000 titres en anglais ou en gallois). Il fait partie du Syndicat des écrivains professionnels.

Résumé du débat « L'avenir des langues et cultures celtiques en Europe »

LITTÉRATURE
Selon Éamon Ó Ciosain, bien qu'il y ait un budget pour le gaëlique à la télévision irlandaise, il y a très peu d'émissions littéraires, du moins en ce qui concerne la littérature écrite, car de nombreuses émissions pour adolescents sont consacrées au théâtre, aux films... Les formes de littérature diffèrent d'un pays à l'autre. Selon Gwyn Griffiths, dans tout Gallois il y a un poète. Gareth Miles trouve même qu'il y a trop de poésie au Pays de Galles. La poésie a une grande place dans les pubs. Il y a du rap en gallois, breton, français. Aujourd'hui la langue galloise crée des emplois. On assiste à des joutes populaires en poésie. Jakez Lhéritier parle de contes dans les villages bretons. On ne trouve pas de bande dessinée dans les pays celtiques d'outre-Manche (comme en en France le festival d'Angoulême), mais des films d'animation. Éamon Ó Ciosain : En Irlande on trouve des éditions bilingues anglais-gaëlique et quelques traductions vers le breton. Gwyn Griffiths parle du Congrès des écrivains gallois et irlandais qui a lieu dans la République d'Irlande, mais ils souhaiteraient le tenir à Belfast.

IMMIGRATION
Quel avenir pour les langues celtiques face à l'immigration ? On retrouve un problème similaire en Bretagne et dans les autres pays celtiques. Des Anglais rachètent des terrains ou des maisons et font monter les prix. Certains s'investissent dans les cultures locales. Pour Éamon Ó Ciosain, des Africains apprennent le gaëlique contrairement à certains 'Dublinistes' qui utilisent l'argument d'apprendre l'anglais pour ne pas pénaliser les étrangers. En Bretagne, Jakez Gaucher confirme qu'il a eu dans sa classe des élèves d'origine africaine qui s'intégraient mieux à la culture bretonne que certains guérandais de souche. D'après Éamon Ó Ciosain, il y a eu tellement d'anglophones s'installant au Pays de Galles, qu'on a été obligé d'établir des quotas pour gallophones pour l'avenir. Jakez Lhéritier dit qu'il faut s'opposer aux ghettos : par exemple ne pas mettre tous les Anglais dans le même quartier.

ENSEIGNEMENT
Gareth Miles fait remarquer que bien que le gouvernement gallois n'ait pas de pouvoir économique, il y a une remontée des écoles en gallois, Une intervenante fait remarquer que les cours de gaëlique sont peu motivants. Jusqu'à maintenant la langue était enseignée comme une langue morte (traductions etc...) selon une méthode héritée des jésuites. Éamon Ó Ciosain faisait remarquer qu'il serait souhaitable d'enseigner le gaëlique dans une autre matière. Les instituteurs n'ont pas de formation en gaëlique. Donc les enfants ne sont pas sûrs d'avoir l'enseignement en gaëlique de la mat au CM2. Mais c'est la formations sur les langues en général qui est insuffisante dans les Ecoles Normales. Éamon Ó Ciosain : La poésie, ça passe bien chez les jeunes, contrairement aux textes en prose, bien qu'il y ait de moins en moins d'apprentissage par coeur dans les établissements scolaires. Jacqueline Bidard-Gibson, Bretonne venant du Pays de Galles parle d'une littérature facile, traitant de thèmes modernes, pour l'apprentissage du gallois. Éamon Ó Ciosain : La ministre n'est pas favorable à l'immersion dans les petites classes.

UNION EUROPÉENNE
Dans l'Union Européenne, l'irlandais a un statut officiel. On essaie de former des traducteurs. Par contre, si le gallois a une place au Pays de Galles, il n'en a pas dans l'Union Européenne.

Voir aussi :
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