L’interdiction judiciaire de commercialiser le REGENT, insecticide à l’origine des mortalités d’abeilles, est une bonne nouvelle pour tous ceux que préoccupe la contamination de l’environnement par un nombre croissant de molécules chimiques.
Elle donne raison à toux ceux qui considèrent que l’Etat n’a pas voulu prendre ses responsabilités et appliquer le principe de précaution en retirant lui-même l’autorisation de mise sur le marché de ce pesticide.
Elle illustre hélas une nouvelle fois, la soumission des intérêts de santé publique et de l’environnement aux pressions économiques.
Eau & Rivières de Bretagne demande à nouveau aux pouvoirs publics de remettre entièrement à plat les procédures d’autorisation de mise sur le marché et de retrait des pesticides, actuellement peu transparentes et soumises à l’influence prépondérante des industriels de l’agrochimie.
Deux progrès urgents sont à mettre en œuvre :
Ces procédures ne doivent plus, comme c’est le cas actuellement, être sous la seule autorité du ministère en charge de l’agriculture, mais sous l’autorité conjointe des ministères en charge de la santé publique, de l’environnement, et de l’agriculture ;
Les études préalables à l’autorisation doivent prendre en compte les effets sur l’environnement et la santé publique de la présence simultanée des molécules et de leurs métabolites, puisque ce type de situation est de plus en plus fréquente (14 pesticides différents détectés dans la Rance en juillet 2003).
Le 19 février 2004
Contact : Gilles HUET – Délégué régional - 02 96 21 38 77