Musée Paul Gauguin communique :
Le 5 juillet 2007
Au Secrétariat personnel de Monsieur Nicolas Sarkosy
Monsieur le Président de la République,
Apprenant votre visite à l'Île Longue, le 13 juillet, nous avons l'honneur de vous inviter cordialement pour un signe fort en direction de la mémoire collective bretonne et internationale, par une affaire emblématique qui s'est attaquée à des enfants et à leurs droits élémentaires à l'existence. Le parallèle des spécificités du nucléaire et du Droit de vivre d'un peuple est symbolique et révélateur des Droits de l'Homme des années passées et des suites qui leur sont réservées aujourd'hui et demain.
L'affaire des prénoms bretons que l'administration actualise, a besoin d'une clarification (douze enfants Citoyens Européens de nationalité bretonne, plus de 2.000 articles dans la presse mondiale, 300 évocations radio et télévision, plus de 250 procédures, etc.). Elle est actuellement professionnellement « encalminée » dans ce qui est devenu depuis neuf ans l'Affaire du Musée Paul Gauguin, entravée par tout moyen, y compris par une campagne de racisme d’État persistant. Tout le monde, en Bretagne et en France ainsi que la presse étrangère, se souvient de cette affaire pour laquelle nous avons été privés, les uns et les autres de tous les types de droits sociaux.
Nous ne parlerons pas des trois cent mille euros des droits sociaux qui nous sont toujours dus, notamment des allocations familiales et de logement sans parler des dommages collatéraux importants (destruction de polder, pour laquelle le préfet a été condamné trois fois par le tribunal de Quimper puis par le Conseil d’État). Ceci est l'affaire de monsieur Chirac que nous allons poursuivre à la Cour de Justice de la République si d'autres protections providentielles ne s'y opposent pour le rôle qu'il a joué dans cette affaire en toute connaissance de cause.
Voici ce qui justifierait votre venue : la contrepartie de la culture au sens large à une inspection spécifique. La visite éventuellement de l'ensemble du site la Belle Angèle sur le Bois d'Amour à Pont Aven (le Bilbao breton de 20.000 m² : Musée Paul Gauguin, Centre International de Sculpture, Académie Paul Gauguin, Boutique Paul Gauguin, etc., 22 demandes de permis de construire au lieu d'un seul ; 32 emplois en attente, pour ne pas dire interdits).
Vous pourriez constater l'embargo exercé à l'égard d'un groupe humain dans une démocratie, et décideriez certainement que le ministère de la Culture a interdit illégalement l'accès aux aides européennes du Musée Paul Gauguin et le droit au maintien de la statue monumentale de l'Hermine en Majesté, victime d'une forfaiture, et pour laquelle la population a signé massivement une pétition de sauvegarde, ainsi que la grande fresque « la Vie toujours » , ornant d'ailleurs les locaux de la gendarmerie, et qui doit avoir le droit à ses propres murs. Le ministre de la Culture vient de s'opposer à un prêt bancaire au Musée Paul Gauguin, tandis que les Services des Impôts refusent sur ordre le remboursement de la TVA pour ses travaux !? Est-ce acceptable ?
Tout ce programme en représailles de la reconnaissance officielle que nous avons obtenue pour les prénoms bretons et tous les prénoms interdits des minorités ethniques de l'hexagone, dont notre combat a été à l'origine. Et on continue lamentablement sur des instructions pérennes alors qu'il est urgent de tourner la page…
Votre venue vous permettrait à vous, descendant du peuple européen le plus respectueux de ses minorités, de redresser les dysfonctionnements graves du système en remplacement du pogrom que nous sommes décidés à ne plus subir au-delà de ces neuf dernières années que nous venons de vivre, résumant, sans exception, celles des années trente. Mais cela est peut être un beau rêve que nous n'avons pas le droit d'exclure et une communication au plus haut niveau que vous ne jugerez peut être pas utile d'établir par ce biais. Ainsi vont les destins. Jacques Chirac, lui, a raté trois fois Brest.
Restant à votre disposition, et en vous remerciant de l'attention de votre entourage, pour cette communication, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de nos sentiments distingués.
Signataire : Jean-Jacques Le Goarnig
Tél : (33) 02 98 06 13 00