Le webmédia Agence Bretagne Presse intègre l'IA dans sa procédure de publication
Un bouton dans le formulaire de publication permet d'envoyer le texte à Openai.com pour le laisser revoir le texte, améliorer son flot voire mettre en valeur certaines idées.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 13/02/25 14:27
En 2024, l'agence Bretagne Presse a introduit l'utilisation de chatGPT 4.0, comme nos fidèles lecteurs ont pu le remarquer. Nous avons toujours pris soin de mentionner son utilisation dans les préambules de nos articles et même dans les signatures, conformément à notre ligne éditoriale. Si un article est entièrement rédigé par ChatGPT, il est signé en tant que tel ; si le contenu lui est fourni et qu'il finalise le travail, il est reconnu comme co-auteur.
Dès aujourd'hui, nous proposons cette fonctionnalité d'intelligence artificielle à tous nos contributeurs ou représentants d'associations accrédités sur ABP. Un bouton spécifique dans notre formulaire de publication offre la possibilité d'envoyer le texte à Openai.com pour le réviser, optimiser sa fluidité ou mettre en exergue certaines notions clés. Le texte corrigé apparaît en quelques secondes, donnant la possibilité de l'ajuster avant son envoi pour publication.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Tout en comprenant les raisons qui vous amènent à intégrer l'intelligence artificielle, globalement celle ci n'est pas sans risques pour l'avenir de l'humanité.
Ensuite, on nous proposera de nous faire greffer une prothèse cérébrale miniaturisée et connectée pour "réviser, optimiser ou mettre en exergue certaines" de nos pensées. Ce sera un cadeau pour Noël ou pour un anniversaire. Il y aura les heureux (?) bénéficiaires d'implants (chinois ?) qui très librement, gagneront à tous les coups la compétition sociale. Ainsi, chaque porteur ne sera plus qu'un élément d'une machine à penser située à des milliers de kilomètres. Ces gens auront transformé leur vie en "struggle, en problème à résoudre pour mieux dominer, au lieu de la laisser n'être qu'une aventure à vivre entre égaux. Mon modeste avis est qu'il n'existe d'intelligence que naturelle, et que l'envisager comme artificielle, sans lapsus ni inconscient, sans humour ni ironie, sans mots d'esprit ni poésie, sans génie ni fulgurances, est un oxymore. Ne va-t-il pas être préférable de rester naturellement idiot ? AV
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De P. Argouarch à Alan E. VALLÉELe Samedi 15 février 2025 03:52
L'outils mis a disposition des contributeurs de l'ABP ne corrige pas le fond mais la forme. Il corrige l'orthographe, met des sous-titres, améliore le flot du texte et propose un text pour une audience moins réductrice que celle du monde des militants. Il agrandit l'audience. Toucher plus de monde est dans l'intérêt de tous.
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Benedicto Le Samedi 15 février 2025 17:41
Je ne suis pas convaincu que vous allez élargir l'audience ainsi. Avec l'IA, surtout dans un premier temps (car je ne vois pourquoi l'IA ne serait pas créative elle-même à terme...), c'est justement l'originalité, le côté humain qui séduira les lecteurs. La certification "authentique humain" (pour ne pas dire "authentique débile") sera la plus-value d'un site.
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De P. Argouarch à BenedictoLe Dimanche 16 février 2025 12:51
L'ABP n'a jamais été conçue pour être originale ou créatrice mais pour diffuser, voir bretoniser des informations ou des actualités minorisées , voire auto-censurées. Vu que les réseaux sociaux remplissent de plus en plus ce rôle, l'ABP rajoute de plus en plus du contenu plus long avec des analyses ou des chroniques genre, hebdomadaire.
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Alan E. VALLÉE Le Dimanche 16 février 2025 19:35
Sans flagornerie reconnaissons que : ABP.BZH est un bonheur Dont Philippe Argouarch est l'auteur. C'est heureusement un fait médiatique. AV
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gweltaz Le Samedi 22 février 2025 17:13
Je trouve très intéressant l'utilisation de l'IA dans certains cas, mais je trouve inquiétant son usage pour la création d'articles entiers, comme c'est le cas sur ABP depuis un moment. J'ai donc posé la question à Claude 3.5 : "la charte du média ABP est-elle compatible avec la publication d'articles écrite par l'IA générative". Voici sa réponse :
Analysons la compatibilité de la charte éditoriale d'ABP avec l'utilisation de l'IA générative pour la création d'articles en examinant les points clés de la charte :
Points qui pourraient poser problème :
1. L'anonymat est explicitement interdit :
"L'anonymat est strictement interdit sur ABP. Tous les communiqués doivent être signés par un porte-parole qui existe véritablement."
- Un article généré par IA poserait un problème d'attribution et de responsabilité.
2. Responsabilité des auteurs :
"Les auteurs et les porte-paroles sont responsables de l'exactitude de leurs propos et de la véracité des faits cités"
- Il serait difficile d'attribuer cette responsabilité à une IA.
3. Déontologie de la presse :
"Les porte-paroles des associations ou entreprises, ainsi que les correspondants ABP, doivent respecter la déontologie de la presse."
- L'utilisation d'IA pour générer du contenu pose des questions éthiques importantes en matière de déontologie journalistique.
4. Sources et vérification :
"Les faits sauf si avérés partout dans la presse doivent aussi être sourcés."
- Les IAs génératives peuvent avoir tendance à inventer des sources ou à faire des erreurs factuelles.
5. Accent sur l'humain et le local :
La charte met l'accent sur les informations venant "des citoyens, des associations, des collectivités ou des entreprises" avec un fort ancrage local et une connaissance fine du territoire breton.
Conclusion :
La charte d'ABP semble incompatible avec l'utilisation d'IA générative pour créer des articles, principalement pour des raisons de :
- Responsabilité éditoriale
- Traçabilité et attribution du contenu
- Authenticité des sources
- Déontologie journalistique
- Ancrage humain et local
L'utilisation d'IA pourrait éventuellement être envisagée comme outil d'assistance (relecture, correction, mise en forme) mais pas pour la génération autonome d'articles, qui irait à l'encontre des principes fondamentaux de la charte.
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De P. Argouarch à gweltazLe Samedi 22 février 2025 17:38
C'est comme dans une salle de rédaction. Le rédacteur en chef relit ce qu'a écrit le stagiaire, le corrige éventuellement et décide si il passe ou pas l'article qu'il a, ou qu'elle a, écrit. Il n'y a aucune difference ici. Considérez chatGPT un stagiaire ou même un journaliste débutant. En tant que rédacteur en chef, je relie tout ce que chatGPT 4.o écrit. J'ai déjà refusé de passer des articles écrits par l'IA en particulier un écrit par Gemini de Google. En ce qui concerne les communiqués des assos que je reçois : Je lui soumet le communiqué. Il le lit en moins d'une seconde et structure un article en une ou deux secondes. Il fait rarement d'erreurs avec les communiqués car il s'en tient à ce qui est écrit sans faire aucune recherche sauf sur le ou les auteurs, sur l'association en question si je lui demande. Je le laisse mettre les sous-titres car il est très bon sur la forme. J'utilise l'IA essentiellement sur la forme, pas sur le fond ou alors je lui soumet mes idées ou mes sentiments sur un ouvrage, un livre et je le laisse faire la revue du livre en lui donnant des éléments ou mes impressions après avoir lu le livre. J'ai d'ailleurs signé des chroniques "P. Argouarch avec ChatGPT".