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- Éditorial -
ABP victime d'une entreprise de déstabilisation
Un co-fondateur de l'association Agence Bretagne Presse, une association loi 1901 créée en 2006, avait embauché en septembre 2006 un de ses amis reporter photographe avec un contrat mijoté qui incluait l'achat de matériel photographique (d'un prix de 3600 euros) et même l'achat pour le salarié d'un véhicule pour
Par Philippe Argouarch pour ABP le 26/03/07 14:25

Un co-fondateur de l'association Agence Bretagne Presse, une association loi 1901 créée en 2006 autour du site de l'ABP, avait embauché en septembre dernier un de ses amis reporter photographe avec un contrat mijoté qui incluait l'achat de matériel photographique (d'un prix de 3600 euros) et même l'achat pour le salarié d'un véhicule pour ses déplacements professionnels !

L’Internet ne tombe pas sous la convention collective de la presse mais cette convention avait été appliquée comme si les sites internets diffusant de l’actualité recevaient les même subventions généreuses que reçoit la presse écrite quotidienne en France.

Comme le contrat n'avait jamais été discuté et encore moins approuvé par le bureau ni même signé par le président, et que par ailleurs, les revenus de l'association, ne suffisaient pas à en satisfaire les conditions, l'association a bien sûr été obligée de licencier le salarié. Ce fut fait après décision en assemblée générale extraordinaire en janvier dernier.

L’association est maintenant convoquée au Prud’homme de Quimper pour bris de contrat (un CAE) Avec une demande du salarié de 25 000 euros !

N’allez pas chercher très loin l’origine des délocalisations massives en France et en particulier en Bretagne en ce moment. Un code du travail miné. Une culture de lutte des classe du 19e siècle. Les employeurs sont devenus les exploités et les employés les exploiteurs. Le monde a bien changé depuis Zola.

D’un autre coté, traiter une association comme une multinationale où les PDGs actionnaires sont multimillionnaires est un scandale dont le but politique n’était pas de protéger les travailleurs mais bien de contrôler la société civile. Alors que le code du travail français est d’une complexité effarante, rien n’a été fait pour différencier une association- une structure sans but lucratif - d’une multinationale ou d’une PME.

Il est évident que ce qui était visé par cette simplification abusive est la société civile, la vie associative et dans le cas de l’ABP une coopérative de l’information qui échappe aux monopoles et au contrôle de l’état.

ABP est juste une petite association forte de 35 membres au grand maximum et sans revenus substantiels et on est en droit de se demander si cette affaire n’a pas été concoctée de toutes pièces pour faire disparaître l’ABP de la carte des média bretons.

Le président

Philippe Argouarch