- Communiqué de presse -
LBDH :la politique de l'Education nationale est injuste et néfaste pour les plus petits.
Une fois de plus la politique de scolarisation des enfants de 2 ans subit une attaque de la part de ceux dont on pourrait s’attendre à ce qu’ils défendent ce droit enraciné dans notre culture de l’école et la conception que l’on se fait d’une école au service de
Par Michel Herjean pour Ligue Bretonne des droits de l'Homme LBDH le 9/02/07 11:02

Une fois de plus la politique de scolarisation des enfants de 2 ans subit une attaque de la part de ceux dont on pourrait s’attendre à ce qu’ils défendent ce droit enraciné dans notre culture de l’école et la conception que l’on se fait d’une école au service de tous et devant répondre selon sa philosophie de service « public » aux besoins de tous, que l’on soit en zone favorisée ou non. La Bretagne a toujours montrée son attachement à la scolarisation dès le plus jeune âge. Y-a-t-il un rapport avec la place de choix occupée par l’Académie de Rennes dans les examens nationaux ? Si l’accueil des 2 ans ne devait plus avoir lieu de façon systématique, c’est tout un système, des écoles … qui se verraient remis en cause de façon autoritaire. Sur le plan de la langue bretonne, question récurrente parce que toujours sans cadre législatif, cela remettrait en partie en cause aussi, le principe de l’immersion linguistique dès le plus jeune âge. Il est prouvé maintenant par les différents systèmes existants que l’immersion quelle soit totale ou partielle dès le plus jeune âge est le meilleur principe pédagogique pour l’apprentissage de la langue . En outre, nous savons que retarder l’accès à cette immersion retarde aussi le niveau d’acquisition et ne permet plus un bain linguistique pour l’enfant à un âge où ses capacités d’appréhender d’autres sons ,d’autres langues sont immenses. Capacités qui se rétrécissent au fur et à mesure que l’enfant grandit et se cantonne à un seul système et que son oreille prend inconsciemment l’habitude de réagir selon un code unique. Cela expliquant largement le retard pris par la France dans l’enseignement des langues . En outre c’est les catégories de parents les plus défavorisés qui subiront les premiers les conséquences de cette politique de l’éducation nationale. Il leur faudra payer la garde d’un enfant une année de plus et probablement au tarif fort. Les structures d’accueil des 2 à 3 ans en crèches et garderies ne sont pas actuellement adaptés pour recevoir du jour au lendemain les enfants que l’école refusera d’inscrire.

La L.B.D.H demande le maintien de l’accueil des 2 ans, comme un acquis et une volonté issus de la culture et la vision de l’école en Bretagne, et en parallèle un plan précis, chiffré et budgétisé pour une développement d’urgence de notre langue.

La Région, échelon encore humain pour la mise en place et la gestion des ces principes doit jouer pleinement son rôle. M.Herjean

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