La visite de Mme Ségolène Royal en Chine en est une preuve supplémentaire : le trajet Paris Pékin est devenu un « must » pour la classe politique française encouragée, il est vrai, par M. Chirac, grand amateur des civilisations orientales.
Certes, les pays européens ne peuvent rester absents de cet énorme marché que représente désormais la Chine, puissance économique en plein développement ; l'on peut comprendre que des entreprises s'y implantent et essaient de décrocher des parts de marché.
En revanche, le réalisme économique et l'intérêt de nos entreprises ne doivent pas nous conduire à oublier les principes de la Démocratie ni les Droits de l'Homme ; en ce sens l'attitude des principaux leaders politiques français n'est pas claire : fondamentalement, dans une belle unité droite-gauche, la question de la Démocratie et des Droits de l'Homme n'est pas à l'ordre du jour des relations entre la France et la Chine . Il ne suffira pas d'avoir évoqué discrètement le cas de tel prisonnier politique ou de tel journaliste ou d'avoir regretté le sort fait aux Tibétains pour se donner bonne conscience.
Nous demandons à M. Le Drian, président du Conseil régional de la Bretagne administrative, et qui, en la circonstance, vient de chausser les bottes de son prédécesseur, M. de Rohan, de bien vouloir se rappeler les milliers d'exécutions capitales effectuées chaque année, les violentes répressions des manifestations paysannes et ouvrières, l'emprisonnement des militants politiques et syndicaux dissidents, la censure des médias, le travail forcé de centaines de milliers de prisonniers, la dictature politique, et... la destruction délibérée et systématique d'un pays, le Tibet, de son peuple et de sa culture. La participation des politiques bretons à de telles relations pour le moins hypocrites et certainement immorales serait inacceptable.
Enfin, une question s'impose : il existe un état aussi peuplé que la Chine, en pleine croissance économique et qui a l'énorme avantage d'être une démocratie, l'Inde ; or, dans ce cas-là, c'est le silence le plus absolu, aucun voyage, aucune délégation politiquo-culturelle, aucun jumelage …… Pour Askol, si la Bretagne doit développer une relation privilégiée avec l'un des « géants » mondiaux, il n'y a aucun doute, c'est avec l'Inde que cela doit se faire, état qui , malgré toutes ses imperfections, est une véritable démocratie avec un potentiel de développement gigantesque, et dont les liens avec la Bretagne datent de plusieurs siècles .
pour Askol,
le président, Yann Jestin, adjoint au maire de Lesneven
le vice-président, Jean-Claude Rivallain, conseiller municipal de Vigneux-de-Bretagne