Le poète et traducteur Denis Rigal, qui enseigna la littérature irlandaise et américaine à l'Université de Bretagne Occidentale, est décédé le 10 mai 2021 à l'âge de 83 ans.
Il avait cofondé avec Paol Keineg la revue Poésie-Bretagne en 1983.
Il reçut le Prix Georges-Perros en 2013 et le Prix Verlaine de l'Académie française en 2014 pour Terrestres (Le Bruit du temps). Le prix Hérédia lui fut attribué en 2019 par l'Académie française pour La joie peut-être (Le Bruit du temps).
Parmi ses livres citons Patience (Rougerie, 1983), Fondus au noir (Folle Avoine, 1996) et Aval (Gallimard, 2006).
J'avais eu l'occasion de faire sa connaissance et de converser avec lui il y a quelques années à l'inauguration de l'antenne de la Bibliothèque départementale à Plonévez-du-Faou.
DES FINS PREMIERES
il y avait des voix et des rivières
des voix palpables dans le temps
de l’immense sur le terre vouée
et commençait le dit des flots
et des ténèbres, le même mot
portant oubli et anamnèse,
sources heurtées, pluies jeunes
sur le monde, et la terre finie
ainsi fut-il, le beau parleur,
rayon sur l’ombre et les moiteurs
ombre sur l’ombre, ainsi,
futile
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Sincères condoléances à sa famille et à ses proches.