Monsieur le Premier Ministre, Depuis deux ans, des responsables associatifs et politiques catalans sont en détention préventive, ou en exil en Suisse, ou en Belgique, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, qu’aucun de ces deux pays n’a d’ailleurs souhaité appliquer. Hier matin, neuf personnes ont été condamnées à des peines allant de 9 à 13 ans de prison. Quel crime sordide peut-on leur reprocher pour subir une telle sentence ? Les deux responsables associatifs n’ont fait qu’organiser des manifestations pacifiques. Les sept élus ont quant à eux organisé un référendum. De fait, ils ont simplement mis en application ce pourquoi ils avaient été élus par la population catalane. Monsieur le Premier Ministre, cette décision est parfaitement incompréhensible à plusieurs points :