Le 27 décembre dernier, elle animait encore une conférence sur la pollution des plastiques en Antarctique dans son village natal de Querrien dans le Finistère. Sarah Auffret était une militante bretonne engagée. Âgée de 35 ans, elle se battait pour diminuer ce qu'elle appelait l'"empreinte plastique" de chacun. Alors qu'elle devait participer à l’assemblée de l’environnement de l’Onu, qui s’est ouverte ce lundi à Nairobi, et où se trouve le siège du Programme des Nations unies pour l’environnement, elle a disparu lors du crash du Boeing 737 juste après son décollage d'Addis-Abeba, ce dimanche matin fatidique du 10 mars.
On a tendance à attendre que les gouvernements agissent, mais on peut faire nous-mêmes de petites actions en ramassant les déchets au bord de l’océan et en achetant moins de plastique. On se sent peut-être impuissant et un peu tout seul quand on fait ces gestes, mais il faut le faire_ Sarah Auffret dans Le Télégramme du 27-12-2018
De mère britannique, Sarah Auffret avait fait des études supérieures à Plymouth, puis à Darmstadt en Allemagne, et avait enseigné au Japon à Tokyo Elle avait aussi vécu en Argentine, en Australie et à Port Lockroy, au bout de la péninsule Antarctique de l'autre côté du Cap Horn. Travaillant au sein de l' ONG Arctic Expedition Cruise Operators (AECO) comme chef du projet Clean seas initiative depuis mai 2018, elle résidait en Norvège à Tromsø, mais revenait régulièrement en Bretagne. En plus du français et de l'anglais, elle parlait l'allemand, l'espagnol, et avait des notions de japonais et de norvégien.
La famille de Sarah Auffret, en accord avec AECO, a mis en place une campagne de financement en faveur d’un fonds commémoratif au nom de Sarah, qui sera utilisé pour faire progresser la protection de l'environnement. L'objectif de ce fonds sera de rendre hommage à l'héritage de Sarah, à son engagement en faveur de la protection de l’environnement, et poursuivre son combat.