(voir le site) " alt="thumbnail_Benoit Vaugrenard - 1" width="574" height="430" /> Samedi 15 septembre, à Péaule, seront organisés les randonnées et sprints Benoît-Vaugrenard. Celui qui prête son nom à cette journée de solidarité est coureur cycliste professionnel pour la FDJ-Groupama, marzannais et fidèle à la Bretagne. Enfant du pays, il a fait ses débuts à Vannes, a été repéré en junior dans les années 2000 et s’entraîne sur les routes du Morbihan toute l’année depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, il pense entraide et partage. Le vélo : une histoire de famille Né en 1982 à Vannes, Benoît Vaugrenard a grandi à Péaule, dans une famille de passionnés de courses cyclistes. Son père appartient au bureau du Véloce vannetais et son frère y est licencié. Les week-ends se partagent entre le football le samedi et les encouragements à son aîné, sur les courses, le dimanche. « C’est à force d’aller voir mon frère courir que la passion est venue », raconte-t-il. À 13 ans, il prend une première licence et effectue quelques courses. Un an plus tard, il explose : « J’étais en Minimes 2 et c’est là que j’ai commencé à monter sur les podiums. J’ai gagné 8 courses l’année de mes 14 ans. À partir de là et jusqu’à mes 19 ans, plus ça allait, plus j’en gagnais. » Il quitte le club de Vannes pour le plus grand club amateur de France, à savoir Jean-Floc’h à Locminé. Il suffit d’une année pour qu’il soit repéré par les professionnels de la Française des Jeux (FDJ). C’était en 2002. D’abord stagiaire, comme il est d’usage, il signe très vite un contrat et passe professionnel en 2003. Chose rarissime dans une carrière de coureur cycliste, Benoît Vaugrenard n’a connu que trois clubs : « Je suis quelqu’un de fidèle. J’ai toujours eu besoin de travailler en confiance et dans la sérénité. Jean Floc’h est un vrai passionné de vélo et il a apporté beaucoup à ce sport ; j’ai beaucoup de respect pour lui. Quant à Marc et Yvon Madiot, qui gèrent l’équipe de la FDJ, nous travaillons depuis 16 ans dans une confiance partagée. Merci à eux ! » (voir le site) " alt="thumbnail_Benoit Vaugrenard - 3" width="494" height="879" /> Le Tour de France : là où tout se joue Benoît Vaugrenard a couru son premier Tour de France en 2006. La course mythique est centrale dans la carrière d’un coureur cycliste. « C’est la course la plus médiatique et c’est sur la prestation que vous faites à ce moment-là que tout va se jouer. Vous pouvez être excellent toute l’année, sauf au Tour de France, et on ne retiendra que cela. Inversement aussi. Ce qui est difficile dans cette course, c’est de gérer la pression, mais aussi de rester constamment attentif au public qui est très proche. » Ses meilleurs souvenirs du Tour sont sa première participation : « Le départ était lancé à Strasbourg. Le premier soir, je remportais le maillot blanc, celui du meilleur jeune, et je montais sur le podium. Je le portais aussi pour le contre-la-montre à Rennes : courir avec en Bretagne était très fort. Et bien sûr, il y a la première arrivée sur les Champs-Élysées… Magique ! » L’année suivante, il remporte son premier titre de Champion de France du contre-la-montre à Aurillac : c’était donc avec le maillot français qu’il avait entamé son Tour de France, dont le point de départ se situait à Londres. « J’avais le maillot de France sur le dos et je finissais 10e : c’est aussi un excellent souvenir. » Parmi les courses prestigieuses, il cite aussi le Tour d’Italie auquel il a participé trois fois (2004, 2016 et 2017) et le Tour d’Espagne, deux fois (2005 et 2012). Une passion certes, mais qui demande de la rigueur Dans l’année, Benoît Vaugrenard participe à pas moins de 80 courses. Il s’entraîne 6 jours sur 7, sur les routes du Morbihan ou lors des stages avec son équipe. « Nous sommes 30 à la FDJ-Groupama, chacun s’entraînant indépendamment, là où il vit. Je m’entraîne toute l’année, que ce soit la canicule qu’il fasse froid, qu’il pleuve… Je fais entre 3 et 6 heures de vélo par jour, sur des parcours allant de 60 à 180 km. » Parmi ses circuits favoris, il confie aimer particulièrement rouler du côté de La Gacilly, Malestroit, Ploërmel… sur les terrains vallonnés et bocagers. « J’ai fait de ma passion mon métier : c’est un vrai privilège. Si c’était à refaire, je referais la même chose. » Il évoque la discipline nécessaire à son activité, et plus encore, le mental. « C’est un sport qui mêle force et endurance, donc qui exige beaucoup d’entraînement. Si on se laisse aller, on le paie cash. » C’est cette expérience qu’il souhaite partager avec les jeunes coureurs faisant leurs premiers pas dans l’univers professionnel. Aujourd’hui capitaine de route de son équipe, il est référent pour les jeunes recrues : « Je leur apporte mon expérience, mes conseils, les informations dont ils ont besoin… » Benoît Vaugrenard, sportif solidaire (voir le site) " alt="thumbnail_Benoit Vaugrenard - 2" width="491" height="327" /> Benoît Vaugrenard met aussi sa réussite au service de causes qui lui tiennent à cœur. L’aventure de l’événement portant son nom a commencé en 2007 quand son ami et voisin, Gaël Baileine, parent d’un enfant handicapé, a monté une association pour rendre plus accessibles les équipements adaptés très coûteux. « J’ai d’abord été parrain, mais je ne me sentais pas assez utile. Alors, avec mon club de supporters, on a voulu être plus actifs. On a organisé une randonnée (cyclo, VTT et pédestre) pour récolter des dons. S’y ajoutent un petit tour de 50 km où l’on emmène les enfants en joëlette, et des sprints en vélo l’après-midi, avec un classement et des lots à gagner. » S’il n’a pas pu être présent tous les ans, tributaire du calendrier des courses, il sera bien dans les rangs des organisateurs le 15 septembre 2018 et emmènera un enfant en joëlette sur le parcours dédié. « Je fais aussi en sorte d’apporter des lots avec mon équipe pour la compétition de sprints l’après-midi. » Il est particulièrement reconnaissant envers tous les bénévoles qui œuvrent autour de l’événement : pour sécuriser le parcours de la randonnée, à la buvette et au stand de petite restauration… « Depuis 2008, nous avons reversé entre 6 000 et 8 000 € par an : en 10 ans, ça fait environ 60 000 € ! Je tiens vraiment à remercier mon fan-club qui gère cet événement, mais aussi tous les bénévoles, les clubs cyclo du coin et la Mairie de Péaule. C’est une organisation bien rodée qui offre chaque année une belle journée aux participants. Merci ! » Aujourd’hui, il tient à faire perdurer ce bel événement. Côté carrière, il envisage de continuer à s’investir auprès des jeunes recrues : « J’aimerais m’occuper des jeunes qui passent professionnels, car cela exige d’être très solide. On ne vous fait pas de cadeau. » Un entourage solide, soutien indéfectible, est primordial, d’où sans aucun doute, la fidélité à ses équipes, mais aussi son ancrage fort en Morbihan, terre où Benoît Vaugrenard se sent chez lui, avec les siens, la famille qui l’a vu grandir et celle qu’il a fondée.Ce communiqué est paru sur Le blog de paul Molac