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Kendal Breizh tué grâce à un satellite militaire, principalement de construction française. Le satellite guide les chasseurs-bombardiers turcs vers les positions kurdes en Syrie.
- Chronique -
Les Kurdes n'ont pas besoin de combattants bretons
On ne peut que citer la phrase d'un grand écrivain français du XXe siècle dont la mère était bretonne et dont je ne citerai pas le nom pour ne pas ressusciter une autre polémique qui n'a rien à voir avec les propos de cet article : "Les Bretons sont les champions de toutes les causes perdues sauf de la leur"
Par Philippe Argouarch pour ABP le 2/03/18 18:55

On ne peut que citer la phrase d'un grand écrivain français du XXe siècle dont la mère était bretonne et dont je ne citerai pas le nom pour ne pas ressusciter une autre polémique qui n'a rien à voir avec les propos de cet article. Cette citation qui fait mal est la suivante : "Les Bretons sont les champions de toutes les causes perdues sauf de la leur". Oui Kendal Breizh, ce Breton parti combattre DAESH avec les Kurdes du Rojava, une province kurde autonome au nord-est de la Syrie, aurait été bien plus utile en Bretagne vivant, que mort enseveli sous les bombes turques.

Kendal Breizh aurait été bien plus utile dans les commandos d'Ai'ta ou dans le bataillon des enseignants du breton, ou même, s'il voulait affronter la mort, dans une grève de la faim pour nos droits en tant que minorité ou pour simplement être reconnu en tant que minorité nationale ou pour l'officialisation de la langue bretonne, ou encore pour le retour de la Loire-Atlantique en Bretagne. Ce ne sont pas les combats à mener qui manquent chez nous. La Bretagne a besoin de tireurs d'élite de l'Histoire, de poseurs de mines de dérision, de bouffeurs de jacobins au crayon, et de lanceurs d'alertes, voire de propagandistes face aux ignorants de notre histoire et de botteurs de culs face à la multitude des tire-au-flanc.

Les Kurdes n'ont pas besoin de combattants, ils sont potentiellement 35 millions -- bien sûr pas tous au YPG ou au PKK, les partis qui rassemblent autonomistes et indépendantistes en Syrie et en Turquie. Ils ont par contre besoin d'armes lourdes, de chars et de canons de gros calibres et surtout de missiles sol-air, les fameux Man-portable air-defense system (Manpad) de 3° génération. Oui il leur faut des centaines de ces missiles pour descendre les hélicoptères et les chasseurs-bombardiers turcs. C'est comme ça que les Afghans ont gagné la guerre contre l'armée rouge, l'armée à l'époque la plus puissante au monde. Il n'y a pas que les Américains et la France qui peuvent leur fournir de telles armes. D'ailleurs, ils ne le feront pas, car la Turquie est membre de l'Otan, donc alliée avec les USA et la France -- et ceci en totale impunité vis-à-vis de la charte de l'Otan qui spécifie que chaque membre de l'alliance doit être constitué en État démocratique ce qui n'est plus le cas de la Turquie puisqu'on y a arrêté aussi bien des juges que des journalistes... et par milliers. Pire, en décembre 2016, l'agence spatiale européenne depuis sa base de Kourou en Guyane française, a mis sur orbite un satellite militaire turc ce qui explique la précision des bombardements turcs sur les positions des YPG et des forces d'Assad. Et Erdogan avait déclaré à ce moment "Ce satellite est très important pour nos forces armées. Pour l'instant, ce satellite est le plus développé au monde du point de vue technologique". La technologie française a contribué à la mort de Kendal Breizh. Pour préciser : le satellite turc a été construit en grande partie par Thales Alenia Space, une entreprise franco-italienne du secteur de l'industrie spatiale basée à Toulouse et Cannes. (voir le site)

Si les Kurdes ont besoin de gens, ce n'est pas de combattants mais bien d'ingénieurs en armements, d'informaticiens, de spécialistes de l'infrarouge et du laser, et de professeurs dans tous les domaines !

Les Russes vont sans doute aider les Kurdes discrètement car ce sont eux qui mènent dorénavant la danse macabre en Syrie. Ils sont alliés avec Bachar Al Assad, toujours en place à Damas, et les Turcs ont envahi ce qui est toujours aujourd'hui le territoire syrien. Les Kurdes du Rojava ont demandé l'aide de Damas, donc indirectement l'aide des Russes. Les armes russes et l'appui de l'aviation russe feront reculer la Turquie, pas les Peshmergas.

De toute façon, depuis 500 ans, le grand rêve orthodoxe, que Poutine a endossé, a toujours été de reconquérir Constantinople, le berceau de l'orthodoxie chrétienne conquis par les Ottomans en 1453. C'est pour ça que les Russes sont en Syrie dans un vaste plan d'encerclement de la Turquie, pas uniquement pour des histoires d'oléoducs.

En dépit de ses convictions pour la nouvelle doctrine communaliste, le Municipalisme_libertaire de l'Américain Murray Bookchin mise en pratique par les Kurdes du Rojava depuis 2014, une doctrine que voulait vivre Kendal Breizh, il n'aura été qu'un pion de ce vaste projet russe de reconquête de l'empire byzantin de l'orthodoxie chrétienne. La Rome des orthodoxes s'appelle aujourd'hui Istanbul et fait partie de la Turquie et la basilique Sainte-Sophie est devenue une mosquée, du moins jusqu'en 1934 où elle est devenue un musée. Ils ne rêvent que de revanche. Pour rappel, il y a déjà eu treize guerres entre la Russie et la Turquie (voir le site) et c'est presque toujours la Russie qui prédomine d'une façon ou d'une autre à chaque fois (sauf quand la France et l'Angleterre se sont alliés avec la Turquie lors de la fameuse guerre de Crimée). Une reconquista par grignotage.

L'histoire continue sans nous, et nous, Bretons dans l'armée française ou dans d'autres, ne sommes que des pantins d'une immense partie d'échec géopolitique mondiale.

Ceci étant dit, nous ne pouvons que saluer le courage de Kendal Breizh, car, alors que la prise de Raqqua par les Kurdes signifiait la fin des combats contre DAESH, il aurait pu rentrer en Bretagne mais s'est porté volontaire pour défendre le Rojava kurde contre l'invasion turque.

Philippe Argouarch

Modifié le 4/11/ 8 heures

Cet article a fait l'objet de 2614 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 23 commentaires
Lucien Le Mahre Le Samedi 3 mars 2018 09:51
Bel article, réaliste et inspiré, qui nous remet d'équerre dans deux secteurs.
D'abord il rappelle que le champ des idéaux, des engagements et des possibles demeure - pour un Breton - avant tout un recentrage sur l'une des plus belles causes qui soient, et des plus nécessaires : la reconquête des droits fondamentaux bafoués de la Bretagne.
De ce point de vue, le 2ème paragraphe constitue un aide-mémoire à placer sur sa table de chevet.
Et puis : élargissement, car, jusqu'au lapin dans le périmètre de sa garenne, nul ne vit plus en dehors des mouvements du monde. C'est ce que nous démontre alors un exposé original et convaincant sur les lignes de forces diplomatiques d'une Russie resurgie du bolchévisme et retrouvant les chemins de son antique histoire orthodoxe dont l'alphabet cyrillique reste d'ailleurs un marqueur permanent.
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yann D Le Samedi 3 mars 2018 16:40
Nous naissons, chacun d'entre nous avec une hérédité située selon les scientifiques dans nos gènes. Ainsi notre aspect physique et sans doute notre intelligence en partie en dépendent ( frères et soeurs sont différents.). Dessus cette forme d'hérédité, s'appliquent les influences de la famille, de l'environnement au sens le plus large.
Si certains d'entre nous se sentent investis d'une mission d'aider les plus déshérités et donc d'agir plus loin que leur territoire -moins sujet à des souffrances sous diverses formes-. Pourquoi pas? C'est un avis.
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An Floc'h Le Dimanche 4 mars 2018 03:13
L'article aurait gagné à démarrer ainsi :
"nous ne pouvons que saluer le courage de Kendal Breizh, car, alors que la prise de Raqqua par les Kurdes signifiait la fin des combats, il aurait pu rentrer en Bretagne mais s'est porté volontaire pour défendre le Rojava kurde contre l'invasion turque."
J'ai d'abord aussi pensé "n'aurait-il pas été plus utile en Bretagne ?".
Mais cette prise de risques pour une lutte qui ne peut que trouver sympathie pour les différentes minorités assujetties en Bretagne, a aussi l'intérêt, par sa tragique fin, de poser une vraie gravité sur le potentiel du militant breton.
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P. Argouarch Le Dimanche 4 mars 2018 08:16
Je suis surpris que cette chronique ait été classé fakenews sur Facebook ! C'est la première fois que cela m'arrive. D'autant plus frustrant car en une semaine j'ai dénoncé deux vraies fake news sur ce réseau social sur des pages perso. J'ai donc ajouté des précisions. Tous les Kurdes ne sont pas des combattants. J'ai mis de chiffre d'ARTE de 35 millions de Kurdes au lieu des 40 millions, chiffre que j'ai vu plusieurs fois ailleurs. Finalement j'ai précisé que la basilique Sainte-Sophie avait bien été restructurée en mosquée mais que depuis 1934 elle sert de musée.
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Jack Leguen Le Dimanche 4 mars 2018 09:37
Au moins 350 millions d'euros pour des firmes européennes y compris ESA et Thales pour la construction du satellite turc. On comprend le bon mot de Macron à l'égard d'Erdogan. Comme disent les américains "money talks".
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Jack Leguen Le Dimanche 4 mars 2018 10:02
Choquant que Gael Roblin ait pu écrire que Philippe Argouarch "faisait partie du complexe militaro-industriel français" ... C 'est lui qui le dénonce !
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Reun Allain Le Dimanche 4 mars 2018 10:06
Ne t'étonne pas Philippe de la censure de Facebdook, ils se soumettent de plus en plus à la loi des régimes autoritaires et de l'islam rigoriste. Plus grave ce sont leurs propres services qui s'auto- censurent par principe de précaution. Il ont supprimé tout récemment des images de la Vénus de Willendorf, découverte dans le village autrichien du même nom. Suite à des protestations ils ont reconnu une erreur et rétabli la publication tout en précisant sa «politique en matière de publicité ne permet pas la nudité ou la nudité suggérée». «Mais nous faisons une exception pour les statues, et à ce titre cette annonce aurait dû être approuvée», Il y a eu l 'affaire du compte fermé d'un internaute pour avoir publié une photo du tableau de Gustave Courbet, L'origine du Monde. Cette affaire attend actuellement la décision des juges.
C'est très clair qu'en visant ces cibles qu'ils obéissent aux prescriptions les plus intégristes des Etats musulmans et qu'à ce titre tout ce qui touche aux conflits du moyen-orient est dans leur ligne de mire. Je crois qu'il faudrait apprendre à se passer de Facebook ou du moins à détourner le trafic vers d'autres réseaux sociaux.
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Yann Menez Are Le Dimanche 4 mars 2018 14:45
Cet article me paraît avoir une analyse intéressante sur les rapports entre la Russie et la Turquie.
Par contre il y a trois choses qui me paraissent inapropriées :
- Tout d'abord le titre "Les kurdes nont pas besoin des combattants bretons". C'est tout d'abord ignoré l'émiettement des organisations Kurdes et le fait qu'elle soient réparties sur des états différents, avec des réalités très différentes, qu'elles sont confrontées à des armées puissantes, notamment la Turque...
C'est également ignorer qu'en situation de guerre, toute armée a besoin de combattants! C'est une guerre totale!
- Ensuite, je trouve fort désagréable de critiquer le choix d'un mort. Le choix de Kendall Breizh est respectable, il aurait pu être différent, mais c'est un choix courageux! Il fait honneur à la Bretagne! Paix à son âme, et qu'il repose en paix.
- Enfin, tout breton devrait se concentrer uniquement sur le combat breton, c'est rès réducteur, et me paraît être un véritable repli sur soi!
Tout combat de minorités à travers le monde rejoint quelque part celui des Bretons. Combattons pour la Bretagne, mais de grâce restons ouverts sur le monde!
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Jacques Le Mardi 6 mars 2018 09:22
"Les kurdes nont pas besoin des combattants bretons"
Philippe a tout à fait raison sur ce plan, de l'aveu même de combattants kurdes.
En fait, cela ne vise pas spécifiquement les Bretons mais l'ensemble des volontaires non Kurdes... Il y a eu de plusieurs reportages sur les combattants extérieurs où les responsables kurdes affirmaient ce principe qui étaient confirmés par les volontaires (à leur grande déception).
Le pourquoi :
Les Kurdes préfèrent disposer de combattants Kurdes en première ligne pour des raisons de cohérence des unités et pour éviter les infiltrations... d'autant qu'ils ne manquent pas de combattants...!
Les volontaires extérieurs sont généralement affectés à des tâches de logistique ou de présence militaire sur le territoire (c'est moins romantique même si c'est nécessaire).
Et comme le disait très justement Philippe, le vrai besoin des Kurdes se situe en armement lourd.... Ils avaient été très choqués de voir des missiles anti-chars MILAN (franco-allemand, vieux mais toujours très performant et très redouté) dans les mains de DAESH, livré par nos ''alliés'' humaniste de l'Islam modéré que sont le Quatar et l'Arabie-Saoudite...
Ils ont besoin en quantité militairement utile de missiles portatifs anti-char et anti-avion/hélicoptère, tout comme les Moudjahidines afghans avaient reçu des américains (tout comme Daesh a reçu de nos fameux alliés)... Mais aussi de systèmes de renseignement et de télécommunication sécurisé.
Pas impossible que les Russes décident de jouer une carte à ce niveau... (leur matériel est largement au niveau, contrairement à l'idée reçu).
Le fait que des paramilitaires terroristes islamiques parviennent à disposer de ce type d'armement en provenance directe ou indirecte des occidentaux mais qu'une nation comme les Kurdes qui combattent uniquement pour la protection de leur population n'y parviennent pas nous renvoi une image plus que discutable sur la politique étrangère de nos dirigeants démocratiques civilisés...
On est loin de l'image d’Épinal du bobo européen qui prétend ouvrir les portes de l'Europe pour sauver des pauvres populations en guerre.... D'un coté, il y a ces bobos qui sont les idiots utiles et de l'autre il y a la politique réelle de nos états prétendument démocratiques...
L'article de Philippe fait du bien, car malheureusement il convient de constater que le mouvement breton est largement du coté des idiots utiles...! (Le mouvement breton brillant plus par son angélisme bien pensant et dégoulinant que par son pragmatisme : nous sommes loin d'être au niveau des Kurdes, étant déjà la remorque des Corses, Catalans...).
PS : Il y a 1 semaine, on évoquait déjà 1700 combattants tués (quand on sait que 40% sont des femmes et souvent âgées de 18 à 22 ans, les Kurdes refusant les mineurs... soit déjà plus de 700 jeunes femmes de tuées dont le seul crime est de protéger leurs familles... on est loin de la force de conviction du mouvement breton votant Hollande et Macron et qui milite pour l'écriture inclusive au nom de l'égalité des femmes qui serait une valeur moderne à introduire en Bretagne).
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Lucien Le Mahre Le Mardi 6 mars 2018 10:36
@Yann Menez Are
Je n'ai pas exactement compris qu'il faudrait se concentrer sur le seul combat breton à l'exclusion de tous les autres, mais plutôt, à l'inverse, que les nombreuses causes possibles de par le monde ne devaient pas exclure la cause bretonne.
Car bien entendu, la plupart du temps, l'une n'exclut pas l'autre, sauf dans les cas d'engagement total comme celui de Kendal Breizh.
C'est souvent en effet en étant ouvert au monde comme vous le revendiquez à juste titre que précisément on s'aperçoit que les droits bafoués en tel lieu précis, relèvent des Droits Universels et que leur défense en ce lieu n'est pas un combat ignoré et solitaire mais un point d'application de la défense des Droits de l'Homme en général.
Dernier point : dans toute action quelle qu'elle soit il y a forcément des moments où les évènements commandent d'avoir le nez dans le guidon. Mais pour citer un exemple parlant, je ne crois pas que le combat d'un Martin Luther King puisse être vu comme un "repli identitaire" sur une ethnie du sud des USA de l'époque. Il me semble plutôt que l'appellation doit être comprise comme un élément de langage du dominateur tendant à déconsidérer le droit de défense de l'opprimé par la dévalorisation du terme.
Cordialement
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 9 mars 2018 10:12
@ Philippe
Mais c’est bien sûr, que tu as raison : Les KURDES N’ONT PAS BESOIN DES BRETONS! La « bretagne » si !
Et je suppose que des Kurdes informés, bien informés de « notre » situation en Bretagne, autour d’un feu , le soir d’une bataille dans un moment de calme en fumant une cigarette ensemble, même si s’entendent au loin des tirs sporadiques, ne leur aient pas dit et demandé à ces Bretons, pourquoi réellement ils se trouvaient à leur côté? Alors que là-bas, en Hexagonie, dans le pays des droits de l’homme, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, les Bretons, et les autres, avaient tant besoin de combattants… Pardon de militants !
Ils devaient, ces Kurdes, se demander, pensifs, très, comment il se faisait, et pourquoi des Bretons se trouvaient là, avec eux. Et qu’en face d’autres Bretons se trouvaient aussi qui faisaient le coup de feu meurtrier avec les terroristes islamistes de DAESH ?
Les Kerveguen?… les uns contre les autres sur une autre planète, loin de la Bretagne, dans des combats qui ne la concernaient pas au premier chef, menés dans une autre constellation.
Ce que j’ai compris personnellement des trois choses « inappropriées » de Yann Menez Are, est que dans la première ;
…chose, c’est qu’il n’a pas compris, ou pas voulu comprendre, le sens réel contenu dans le titre. Dans les faits l’apport de quelques dizaines ou centaines « d’étrangers » ne sont d’aucun impact sur les combats et les « résultats »finals. Ceux-ci d’une autre nature, qui se veut politique, vont s’obtenir, se régler, s’arranger, se décider sur d’autres terrains « de jeu », de poker-menteur, plus discrets mais non moins sordides faits de trahisons et de marchandages… Dont l’Europe serait pour ainsi dire absente, une mama dans l’arrière-boutique espérant un « pourliche ». Le Kurdes sont nombreux, armés et ont pris depuis longtemps leurs affaires en main, et non seulement espèrent, mais veulent les mener à bon terme ! Et sur ces terrains de jeu qui s’organisent, les pions de DAESH étant quasiment éliminés, grâce aussi beaucoup à eux, les Kurdes malgré cela, ne seront pas à la fête…
Dans la seconde :
…chose qui explique que la mort de Kendal Breizh ferait honneur à cette Bretagne _comme collectif_ qui ne démontre aucun sens de l’honneur envers elle-même ? C’est tout simplement se voiler la face que de dire cela. Et même pire que cela, c’est se rendre fiers par procuration aux seuls frais des exploits, ou de la mort des autres, le perron de l’Élysée pour les uns, et pour les autres les Invalides en moins. Ce brave n’est ni mort pour le » Kurdistan, encore moins pour la Bretagne ! Et bien encore moins pour la France ! En paix je l’ignore, mais désormais …Il repose.
Dans la troisième :
…chose c’est que trouver « réducteur » de se concentrer sur le « Combat breton » et nous servir le vieux plat moisi du « Repli sur soi » confirme que tout individu, tout collectif, tout système atteint un jour son niveau _indépassable généralement_ d’innovation, pour rester urbain dans ma campagne!
Il suffit, nous en avons assez pour une bonne partie, de les entendre répéter constamment, ces mots qui n’ont plus de sens, ou presque, quand on se revendique militant au service de la Bretagne et des Bretons !
Je me demande combien la récurrence obsessionnelle de ces petites phrases démobilisantes « mantriques », idéologiques, coraniques, contraires aux objectifs et intérêts prétendument défendus, ont pu peser sur la prise de décision de Bretons d’aller s’enrôler dans les rangs kurdes, et d’autres avec armes, bagages et familles de se jeter dans les bras de DAESH ?
Plus ou moins conscients de la situation bretonne? Ou persuadés, convaincus d’un combat sans futur concevable, lessivés intellectuellement? Et, ou même ignorants qu’une Histoire ou qu’un combat breton exista, ils se sont tournés vers des engagements de substitution au péril de leurs vies! Et le sachant, l’avait accepté.
Combat breton qui, sans combattants dignes de ce nom, dans un combat inconnu qui n’en est pas vraiment un, imperceptible, qui serait devenu, et affirmé incessamment comme tellement « réducteur » et étriqué, sans objectifs précis bien perçus et/ou qui de plus représenterait un tel « repli sur soi ». Il fallait sans doute pour eux, mener un combat ailleurs ! Pour montrer peut-être, et prouver les vastes aptitudes à l’ouverture « néantisante » et tant vantée ? Et/ou aussi ses propres dépendances actives, culturelles, cultuelles originelles ou d’adoption?
Bretagne à ouverture non décidée par un peuple ignoré de quelques uns? Ouverture non régulée, par impuissance politique, fantasmes humanistes et lavages de cerveaux, complications qui empêchent de faire les choix responsables, utiles et qui s’imposeraient ? Sur quoi ? Pour qui ? Pour quel parti, quel Peuple ? Quel projet? Et pour quel avenir que personne ne tente de définir rationnellement. Et même si… Personne ne se bat même et surtout pour exiger et obtenir les moyens de le diffuser, de le faire connaître.
Ce qui démontre bien la « vigueur » des convictions qui marque, fixe le seuil, indépassable mais qui devrait pourtant l’être, pour prendre de moyens nécessaires et efficaces à fin d'élaborer un avenir breton.
Pour les KURDES ou pour DAESH, des Bretons sont morts dans les déserts mésopotamiens, à tort ou à raison !
La BRETAGNE elle continue de perdre ! Et de se gargariser ! Récite ses bréviaires…
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Mickaël Cohuet Le Vendredi 9 mars 2018 14:03
Bien avant la fin de ce siècle les "Kendal Breizh" en herbe n'auront plus besoin d'aller au Kurdistan pour lutter contre le totalitarisme islamique / l'islam [« L'islam c'est l'islamisme au repos* et l'islamisme, c'est l'islam en mouvement. C'est une seule et même affaire. » Ferhat Mehenni, Président du gouvernement provisoire kabyle, en exil à Paris. (*démographique excepté)] pour assouvir et exprimer leurs héroïques idéaux puisque la guerre sera à domicile.
Ce sera beaucoup plus pratique…
« La politique migratoire de l’Union Européenne, l’idéologie du mondialisme, l’idéologie du remplacisme (ou de la MHI : Matière Humaine Indifférenciée), l’idéologie du gauchisme bisounours, l’idéologie de la tête dans le sable et j’en passe, m’ont tué. »
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Lucien Le Mahre Le Mercredi 14 mars 2018 10:31
@Léon-Paul Creton
Je partage en tous points cet état des lieux.
Je retiendrai au passage et parmi bien d'autres, la notion de "combat de substitution" concernant ces soldats perdus de la Bretagne.
Elle se rapproche de la "culture de substitution" subie par tous les Bretons et plus encore ceux de notre millénaire "Comté de Nantes".
Au lieu d'un harmonieux partage et d'un enrichissant compagnonnage, à défaut même d'emboîter les acquis les uns dans les autres comme des poupées russes, celle-ci - d'inspiration au fond hégémonique et en tout cas formant une arrière-garde particulièrement rétrograde parmi nos voisins européens et méprisante des Droits Universels - substitue une Histoire à une autre, une langue à une autre, une nationalité à une autre, un territoire historique à des périmètres politiques modulables, une gestion autonome à une gestion externe, une économie cohérente et ouverte à une économie scindée et bridée ...
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 16 mars 2018 11:55
Lucien Le Mahre
Vous avez tout à fait raison ! LA substitution pourrait dire d’elle : « JE SUIS PARTOUT ! ». Évidente dans l’action, la communication, les manifestations et expressions extérieures des Bretons d’origine qui ont rejeté cette origine _parfois souvent avec agressivité_ en toute possession de leur conscience, et qui sont devenus les meilleurs « vecteurs » pour installer cette substitution. Ils ont eux-mêmes servi et utilisé les meilleurs moyens qu’ont mis à leur disposition toutes les institutions étrangères, donc françaises.
Ces institutions, Éducation Nationale en tête, étant les outils premiers des « mutations » programmées, amplifiant considérablement celles déjà imposées aux parents . Et qui déjà, dès le berceau, faisait son œuvre « anti-humaine », raciste.
Les parents qui, bon gré mal gré, considéraient que leur culture plusieurs fois millénaire était un handicap, négative pour l’avenir de leurs enfants, et devait être abandonnée. Même si, quelque part dans leur être, cela provoquait souffrances et culpabilités.
"Lorsque je me suis mis au breton, ma mère _originaire du Porzay_ m’a dit : TU aurais dû l’apprendre quand tu étais petit… Puis s’est tue. Peut-être s’imaginait-elle ma pauvre mère, qu’il suffise que j’écoute et entende ma grand-mère et elle converser longuement, dans ma langue légitime ?…"
Je répète ici, encore, que ma grand-mère ne parlait que la langue Bretonne, pas un mot de français ! Elle et moi, n’avons jamais eu et pu avoir, une seule communication verbale, un seul échange de mots. Sa mort nous a laissé tous deux étrangers l’un à l’autre…
Les années passant la France, en retour, m’est devenue totalement étrangère et je considère depuis longtemps que ce qu’elle me prends, elle me le vole. Ce qu’elle a toujours fait depuis ma naissance et en tout domaine ! Sa langue n’est qu’un utilitaire obligé ! Obligé oui ! Parce que les Bretons n’ont pas su, pas voulu, n’ont pas été capables collectivement, de me servir d’éducateurs de « substitutions » à mes parents qui ont eu à souffrir des contraintes du vandalisme civilisationnel français !
Si l’école DIWAN, ou une autre, comme l’a souvent dit Jacques ici, n’apprend pas l’Histoire de Bretagne dans ses matières, alors « pour moi », elle n’a, elles n'ont aucune raison d’exister ! Sans son Histoire la langue bretonne , n'est qu'un accessoire sans terreau, un outil de carrière!
Mais, la Substitution n’est pas seulement celle de ceux qui, du passé de leurs pères, mères et aïeux font, ou ont fait définitivement, pour eux-mêmes _et pour les autres_ « table rase ». Il y a tous ceux qui, Bretons, trouvent ou estiment trouver les moyens, de faire évoluer la situation bretonne dans sa globalité. Ils s’impliquent _souvent récupérés_ dans diverses activités culturelles, sociales, syndicales (?), ou politique(?), dans des associations, ou organisations sous Gwenn ha Du, dénomination bretonne et/ou utilisant des revendications pour la Bretagne et les Bretons…
La situation territoriale, politique, économique et culturelle en Bretagne démontre avec une terrible efficacité, cruelle, la totale insuffisance de ces engagements qui ne sont pas à la hauteur des agressions subies…
Ne sont-ils que des combats, des réactions de « substitution » à efficacité limitée, qui donnent une satisfaction suffisante aux hommes et femmes de Bretagne, qui pensent peut-être que cette manière de vivre et d’accepter une citoyenneté, de considérer ce qu’ils donnent, présentent, revendiquent sera suffisant pour changer l’avenir EN Bretagne ?
Je suis né dans un port de pêche d’un extrême dynamisme à l'époque, j’y ai vécu et vis encore… dynamisme en nombre de bateaux, de marins de types de pêches pratiquées. J’ai passé mon enfance sur les quais pleins de poissons divers étalés. J’ai emprunté avec mes copains des canots de sardiniers, couru le long des côtes et des plages de la baie ; pêché et cueilli crevettes et coquillages dont les espaces marins et côtiers étaient encore et toujours riches.
Depuis les années 50 où j’ai commencé à prendre conscience de la vie sociale, économique et des impacts de « l’évolution imposée » par des gens qui prétendaient tout savoir, et acceptée pour diverses raisons, sans discuter par beaucoup de gens, de marins et manipulateurs.
Pas par tous, notamment en 1957 lorsque a éclaté ce que l’on appelé ici « la guerre de la bolinche » . La bolinche ou senne était un type de filet nouveau, tournant, qui mis à la mer encerclait les bancs de poissons, en l’occurrence la sardine. Ce filet, son maillage ne distinguait pas, ne différenciait pas les tailles de sardines, il raflait tout, les trop petites comme les reproductrices…Et cette année là, les « Kerveguen » marins, se sont opposés durement à Douarnenez ! Très durement! Grosso modo, les Guilvinistes tenants du « modernisme » (bolinche), contre les Douarnenistes tenants du filet droit (passéistes) au maillage sélectif, qui ne retenait pas les petites sardines inférieures au maillage, et qui empêchait également à la masse des reproductrices de s’y faire prendre …Deux mois plus tard, cette année là, en Septembre je rentrais à l'École d'Apprentissage Maritime d'Audierne. Disparue aussi et pas remplacée!
En Septembre 1958, sans métier, sans diplôme à part un Certificat d'étude Primaire à quatorze ans et un certificat d'Apprenti Marin délivré à Audierne, j'embarquais à quinze ans à Rotterdam pour mes deux premiers "tours du monde" qui allaient durer neuf mois et demi. Le temps d'une gestation nouvelle, et d'une renaissance...
Bref ! Quelques petites années plus tard, les sardines qui « faisaient le moule », la bonne taille pour les conserveries, disparaissaient petit à petit, ainsi que les volumes de pêche.
Les conserveries ont toutes disparues sauf une ou deux, dans une zone industrielle dans la campagne aux environs de la ville…
Il n’y a plus de bateaux de pêches hauturières immatriculés dans ce port…Un seul sardinier… et quelques petits côtiers. Inutile de vous dire qu’il n’y a plus de marine marchande pour des marins bretons !
II n’y a plus de ligne de chemins de fer, de gare à Douarnenez depuis quatre ou cinq décennies, non plus à Audierne depuis près huit ou dix, je ne crois pas qu’il y en ait encore de Concarneau à Quimper ! Comme tout autour de la Bretagne les autre lignes reliant des ports et des villes ont sans doute quasiment disparues… et ce n’est pas terminé Jakez Lhéritier …
Organisée la « substitution » du dynamisme breton de naguère, par le silence du désert économique, politique, culturel et historique en Bretagne. Paris, qui n'est pas ma capitale, doit estimer que son œuvre colonisatrice est achevée, bien réalisée, et qu’il est inutile de gaspiller davantage d’argent, les impôts des Bretons qui serait bien utiles au Gross Pariss !
Heureux donc les simples d’esprit , la gestion des chemins de fer…de l’avenir, va échoir à la région administrative en perdition, comme d’autres « responsabilités » ou « expériences » que Paris « ponce pilatise »… Et nous devrions quand même, taillables et corvéables, continuer à accepter de nous laisser extorquer nos taxes et impôts ?
J’ai bien un autre qualificatif pour le « légitimisme » viscéral breton !... Encore une « substitution » possible ! Qui peut-être ne serait pas de trop pour définir le dynamisme et la perspicacité de beaucoup de... "militants!
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Lucien Le Mahre Le Samedi 17 mars 2018 10:02
@ Léon-Paul Creton
Merci de ce beau témoignage, à la fois lucide et émouvant, qui mérite d'être longuement médité.
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 18 mars 2018 10:12
Lucien, c’est exactement cela, un témoignage que j’apportais, sans avoir l’intention d’émouvoir absolument. Je ne suis pas le maître des émotions que peut susciter un texte, un commentaire. Mais si celles-ci sont positives et utiles à la réflexion, à la méditation comme vous dites, alors surtout ne pas s’en priver,… si ces émotions conduisent les Bretons à s’autoriser à organiser des actions, plus judicieuses et plus efficaces…
Je ne suis ni en panne de témoignages, ni de réflexions, bien entendu à mon niveau, que les méthodes, et les désintérêts de mes « maîtres », m’ont fait considérer comme négligeable. Ils me pardonneront peut-être de passer outre parfois ?
Mais je trouve aussi que les « bons » débats ont quand même du mal à se lancer ici. Quant aux nombreux« témoignages » transmettant faits, expériences de vie et observations, ils appartiennent surtout à des générations qu’« ILS » ont réduites volontairement au silence, ou coupé la langue.
Je suis d’ailleurs effrayé depuis tout ce temps, de constater le peu de désir de nos élites bretonnes, à la tête de diverses organisations en Bretagne, de s’imposer dans, et d’imposer, le débat public. De se saisir des quelques opportunités, qui peuvent et doivent sans doute exister malgré le terrible verrouillage des médias-larbins et directives étatiques, autocratiques et jacobines du métissage intellectuel parisien.
Qui lui d’ailleurs me fait me demander depuis pas mal de temps si, au fond ce n’est pas le vrai support de la persistance du centralisme jacobin ! Il me semble qu’il aurait pu et dû évoluer, je le pense vraiment, sans lui depuis au moins la fin de la guerre de 39-45 !
Kousk, kousk Breizh Izel bro dispar, n’eus ket bro all ken kaer war en douar…
Si la colère est une émotion alors je suis un grand émotif, car alors je suis ému, très ému depuis plus de cinquante ans au moins. Et en Bretagne, venant de l’intérieur et de l’extérieur, les raisons ne manquent pas de l’être. Merci Lucien Le Mahre pour vos commentaires ! Je ne veux pas m’imposer de trop !
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Fañch Le Dimanche 18 mars 2018 14:57
C'est vrai que les Kurdes n'avaient pas besoin de combattants extérieurs. Ils auraient plutôt eut besoin d'armes ou de soutien de la part de l'Europe contre Erdogan qui viole le territoire syrien en entrant à Afrin aavec l'aide des djiadistes syriens amis de Daech (que l'on appelle improprement rebelles syriens soutenus par la France et Le Drian) , aucune réaction de l'Europe ni des pays de l'Otan.
A savoir que le même Le Drian en réponse à la députée Clémentine Autin à l'Assemblée à propos des Kurdes abandonnés aux mains de la Turquie suite à l'intervention armée, notamment à Afrin, d'Erdogan.
réponse de l'ex ministre va t'en guerre et depuis des affaires étranges Le Drian : "le PKK est une organisation terroriste "
Avec des soutiens comme cela le Peuple Kurde n'a rien a attendre de la France comme en 1945.
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spered dieub Le Dimanche 18 mars 2018 16:31
Vous avez tout à fait raison ! LA substitution pourrait dire d’elle : « JE SUIS PARTOUT ! ». Évidente dans l’action, la communication, les manifestations et expressions extérieures des Bretons d’origine qui ont rejeté cette origine _parfois souvent avec agressivité_ en toute possession de leur conscience, et qui sont devenus les meilleurs « vecteurs » pour installer cette substitution. Ils ont eux-mêmes servi et utilisé les meilleurs moyens qu’ont mis à leur disposition toutes les institutions étrangères, donc françaises.
Leon ,votre constat est exact cependant avez vous analysé les causes de celui ci ?Dans ce sens la France a été bien plus habile vis à vis de la Bretagne que l'Angleterre envers l'Irlande ,car dans ce cas la brutalité a entrainé une réaction bien plus massive .D'une part les bretons ont été sournoisement humiliés ,mis en état d'infériorité de part leur culture ,moins en haute Bretagne ce qui fait que pendant longtemps le sentiment national breton y a été plus important ,ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui .Il y avait sans doute besoin d'en rajouter , puisque des nationalistes comme Mordrel entre autres considérait le breton des natifs comme dégénéré et donc pour eux ,celui ci devait disparaitre ,vive le breton nouveau ,comme l'homme nouveau de l'URSS !!!Pour ceux là il n'y avait pas lieu de faire un lien entre le perunvan et celui des natifs,ce qui pourtant aurait été salutaire sur le plan de l'adhésion de la population et aurait été de fait une thérapeutique qui aurait permis d'atténuer cette humiliation .Cela est une des explications à la situation de la Bretagne à l'heure actuelle .
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Léon-Paul Creton Le Lundi 19 mars 2018 15:05
Oui spered dieub, je vous reçois cinq sur cinq, et même davantage… Oui j’y ai réfléchi un peu.
Mordrel ? L’Histoire de Bretagne ne commence pas avec Mordrel, ou un autre quelconque, à un moment donné de soubresauts historiques ponctuels, dont ils ne sont pas les initiateurs, alors qu’ils ont pris un train en marche, sans savoir lire dans les boules de cristal !
Et quelle marche celle des années30- 40 ! Serait-ce de la faute aux Mordrel divers ?
Et surtout l’Histoire de la Bretagne, elle ne se termine pas davantage avec Mordrel quoi qu’il ait dit ou fait, ça ne m’a intéressé que le temps de chercher à comprendre un peu !… Et ce qui était en train de se passer en Europe déboucherait un jour ou l’autre, plus ou moins lointain sur de l’imprévisible.
Pas plus que l’incomparable collaboration française ne m’intéresse pas plus aujourd’hui.Mais si cela doit ne servir indéfiniment et lamentablement qu’au jeu pauvre de la politique française, il faut alors, cartes sur tables, mettre mais une fois pour toutes la collaboration française, ses exactions, son antisémitisme, ses délinquances de voyous et de politiciens en face de ce qui s’est passé en Bretagne, y compris la valeur de sa résistance.
L’état français seul, est responsable de ce qui s’est passé en France, la grande responsable des dérives de l’état et des hommes dans, et par sa propre création de son Histoire!
Quand je vois, depuis tant d’années le volume et la puissance du matraquage audio-visuel sur la collaboration hexagonale,et globalement tous les faits et évènement des deux grandes guerres, je comprends très bien que le peuple de souche se recroqueville en une position fœtale collective, tellement travaillé psychologiquement, presque privé d’aptitudes à la réaction, face à tout ce que l’on tente de lui imposer.
Il me fait pitié ce peuple, autant que celui auquel j’appartiens… Au fond c’est une Histoire forcée, commune imposée par des gens avec qui nous n’avons jamais eu d’avenir élaboré en commun ! Nous n'avons rien partagé, en dehors d’un roman nationale hynotique !
Et puis j’en ai plus qu’assez de « l’utilisation » de ces hommes ou femmes que l’on dresse sciemment, en permanence comme des murs de béton, contre lesquels l’on voudrait voir s’écraser les projets bretons de l’après-guerre ! Et ces murs de béton sont souvent dressés en et pour la Bretagne par des personnes d’origine bretonne, mais pas seulement, à l’agressivité dont je parlais.
Comment échapper à Mordrel, à Debauvais, à Lainé, à Fouéré et autres… Hein spered ? Ça me semble absolument impossible ! Tellement absurde, démesuré après soixante-dix années passées, que je me demande à qui cela profite, et de quelle manière ?
Ou bien s’il s’agit d’une dégénérescence de civilisation qui concerne une bonne partie de l’Europe, il faudrait savoir s’il elle est curable ou non, car dans les deux cas il serait plus que temps de se projeter expressément vers autre chose ! Vers l’imagination d’un autre avenir.
Voilà quelque jours que la Tv qui se veut régio-locale a fait en sorte que personne ne les oublie sous les aspects principalement voulus négatifs pour la Bretagne et les Bretons. La chaîne de la course éolonautique au large, et du foot brestois sur gazon, le samedi ou le dimanche d’il y a huit jours, a diffusé un film documentaire de Monsieur Jaglin je crois _ Un Breton retrouvant la Bretagne et sa famille_ sur des membres de sa famille pris dans la tourmente de la « Collaboration » Les collaborations avec un petit « c » désignent la collaboration ordinaire de chaque jour en Bretagne.
Le film d’une heure au moins (pris en cours de diffusion), avec beaucoup de gens commentant l’époque ,dont Françoise Morvan (?) Qui à l’envie soulignait qu’aucun de ceux-là ne parlaient pas le breton, à son affaire qu’elle était la dame. On a entendu tout ce qu’on entend depuis des décennies. Sur Le Barzaz Breizh, la résistance bretonne, les communistes (mais seulement en partant de 1941), l’abbé Perrot et le/la bezenn où ils n’étaient que 80, sur 4 millions de Bretons, je pensais qu’ils atteignaient le nombre pharamineux d’au moins 120...
Mais écrire là dessus me donne envie de balancer la télé à la déchetterie. En discuter suppose qu’il ait été vu, et je n’en ai pas du tout envie !
Trois intervenants dont JM Le Boulanger, qui se sont exprimés en tout et pour tout cinq minutes chacun ou à peine plus, sans chronomètre c’est difficile d’évaluer…à la seconde près. Peu, trop, pour ce sujet épineux rongeant la Bretagne ! Mais sans aucun doute ce qui était voulu c’est que surtout l’on n’oublie pas les terribles Collaborateurs de Bretagne, de la préhistoiredu vingtième siècle, pour tenter d’atteindre et déprécier les Bretons Modernes. Si j’étais socialiste aujourd’hui, ce phényx qui nous proposera que des cendres, j’aurai facilement ce réflexe « pavlovien », je ne le suis pas et jamais de toute façon j’ai jamais aimé le toc, et le simili qui sont les seules qualités proposées !
Pendant que j’écris ceci, j’entends à la TV la propagande autoritariste du 1er ministre sur l’antisémitisme, le raciste, et…"...ça va et ça revient comme une chanson populaire" chantait Cloclo.
Pour ma Bretagne, je vous offre la septième strophe et le dernier du poème :
LE CIMETIÈRE MARIN
Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière
Fragment terrestre offert à la lumière
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !
Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et ferme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient les focs !
Paul Valéry
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spered dieub Le Lundi 19 mars 2018 18:26
Excusez moi Leon ,mais je n'ai pas parlé de la collaboration ,mais de la position d'une partie de l'emsav durant cette période par rapport à la langue bretonne ,ce qui en dit long sur la déconnexion de ces personnages vis à vis du peuple breton qu'ils était censés défendre .Mais c'est vrai qu'un bon politique répond à coté du problème posé ,c'est tellement plus facile hein ...
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Fañch Le Mardi 20 mars 2018 14:03
'' une doctrine libertaire que voulait vivre Kendal Breizh, il n'aura été qu'un pion de ce vaste projet russe de reconquête de l'empire byzantin de l'orthodoxie chrétienne.''
Les Kurdes ont refusé l'offre de Poutine de s'asseoir à la table de négociations lors de la dernière conférence, ils en paient le résultat. La politique de la chaise vide n'apporte rien de bon pour celui qui revendique son identité et son territoire. Les Turques l'on pris comme un acte de faiblesse, et l'on pris comme un accord tacite des russes pour qu'ils interviennent en syrie.
Poutine est un judoka (il fait venir à lui son adversaire pour l'amener à la faute). Il amène donc peut-être son allié d'un jour à la faute , Erdogan agressant la Syrie sur tout le front de la frontière, afin d'intervenir ultérieurement.
Kendal Breizh était sur un front nord syrien ou de nombreux enjeux surtout pétroliers et gaziers, politiques, de peuplements trop divers de peuples qui ne se supportent pas sur un territoire façonné par les ex puissances coloniales anglaises et françaises. les Arabes alliés des Ottomans (turques) contres les Perses (Iranniens/Iraquiens) , entre autre, ce que l'on appelle un vrai merdier dont le combat de Kendal aurait été plus utile à la Bretagne, même dans son combat libertaire, paix à son âme !
Les fronts sans intérêt comme la guerre meurtrière au Yemen, (financée par les armes livrées par la France à l'Arabie) personne n'y va ...
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spered dieub Le Mardi 20 mars 2018 15:35
Fanch voilà un commentaire que j'apprécie ,mais pour Kendal Breizh il faut respecter son choix .Vis à vis de l'opinion publique internationale et surtout bretonne c'est un grand + pour la Bretagne ,un camouflet pour ceux et celles qui instrumentalisent le fautes passées du mouvement breton ,mais force est de reconnaitre que cet évènement bénéficie davantage à la gauche radicale du mouvement breton .
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 21 mars 2018 09:38
Spered je n'ai pas à vous excusez de quoi que ce soit. Après le film documentaire de la semaine dernière, votre allusion à Mordrel, m'a simplement décidé et permis, d'exprimer des sentiments ressentis depuis longtemps.
Mon commentaire n'est pas celui d'un politique, si vous estimez que cela signifie d’être un encarté, ce que je ne suis pas du tout, définitivement écarté à tout jamais d’organisations soit malfaisantes, soit inopérantes ! C’est celui d’un Breton ni « bon », ni « mauvais » politique qui se tient assez bien au courant des politiciens qui s’occupent de nous !
La déconnexion _dans tous les domaines d'intérêt pour la Bretagne_ d'avec une majorité d’un peuple lui-même en voie de déconnexion complète, n’est pas la tare exclusive d’un Mordrel (si tels étaient ses propos)!
Les 73 années écoulées depuis 1945 auraient dû vous offrir un tel choix de noms, rien que concernant les critiques négatives, par des Bretons, sur langue bretonne et son histoire, qu’il eût été d’une extrême difficulté d’en choisir un, tant cela foisonnait. Ceci explique peut-être cela ? Que ce fût celui-là, précisément pour moi méritait amplement mon commentaire.
Certains noms utilisés quelle que soit l’intention, même en l’absence d’intention, agissent comme des commutateurs, qui dérivent la pensée automatiquement vers d’autres domaines que ceux évoqués dans un article. Pour d’autre le constat étant évident et d’utilisation si caricaturale et si fréquente ,que le « point Godwin » a été créé !…
Un bon exemple récent, concerne Marine Le Pen, de qui le « ricanement » fréquemment utilisé lors du débat contre Macron, nous y ramène, pour beaucoup, lorsqu’on l’entend depuis. Il nous ramène automatiquement à sa mauvaise image de cette soirée ; et cerise sur le gâteau, vers le FN et ce qu’il évoque de négatif. Le nom du père, de la fille, aurait déjà largement suffit aux « saints d’esprit » (?)
Dans votre réponse au commentaire de Fañch , j’ajouterai que votre phrase : « un camouflet pour ceux et celles qui instrumentalisent les fautes passées du mouvement breton », est intéressante. Mais je souhaiterai savoir à quel moment vous faites démarrer « le » mouvement breton ?
Et pour : « …cet évènement bénéficie davantage à la gauche radicale du mouvement breton » , qu’elle soit, cette gauche, radicale ou pas, elle n’a pas bénéficié, et ne bénéficie pas à la Bretagne, alors que veut dire bénéfice pour des « machins » politiques qui s’écroulent ?
@ Fanch
Vous écrivez : « Les Kurdes ont refusé l'offre de Poutine de s'asseoir à la table de négociations lors de la dernière conférence, ils en paient le résultat. La politique de la chaise vide n'apporte rien de bon pour celui qui revendique son identité et son territoire. »
Généralement c’est très vrai, voire assez. Mais connaissez-vous la ou les raisons pour lesquelles les Kurdes _plus ou moins lâchés par les occidentaux_ ont éventuellement refusé de s’asseoir avec Poutine… et un Bachar El Assad prèsent, ou même seulement par procuration ?... Avaient-ils un intérêt à ne pas s’asseoir, ou à le faire ? S’asseoir sur la proposition de s’attabler, pour servir de repas, peut-être !
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