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- Communiqué de presse -
L’Europe à la croisée des chemins
communiqué de Breizh Europa
Par Caroline Ollivro pour Breizh Europa le 24/12/17 13:19

Les élections catalanes ont donc confirmé les précédentes, et les indépendantistes devraient à nouveau gouverner la Catalogne dans les semaines à venir. A quoi donc a bien pu servir tout cela ? Le premier ministre Rajoy a montré qu’il était un bien piètre politique, et Carles Puigedemont a lui démontré qu’il avait bien fait de s’exiler en Belgique, échappant ainsi à une incarcération certaine, et mettant la question catalane à l’ordre du jour européen.

Cependant, bien que le résultat de ces élections ne soit pas contestable, le gouvernement de Madrid refuse toujours de dialoguer, et Bruxelles, contraint par les Etats-Nations européens (Espagne et France en tête), rechigne à se saisir du problème.

L’impasse est totale, et la classe médiatique française prouve en parallèle qu’elle n’entend que la voix de son maître, l’État français. Ainsi les interviews d’anti indépendantistes sont toujours bien plus nombreuses que celles issues de l’autre camp sur les ondes hexagonales, et surtout, au supposé Pays des Droits de l’Homme, personne ne s’offusque que des représentants politiques soient emprisonnées en Espagne, à quelques encablures, pour des délits d’opinion.

Tout cela n’augure pas pour l’Europe d’une année 2018 très sereine. Pourtant de la publication de « Du bonheur d’être breton » par Gilles Martin-Chauffier au billet de la politologue Ulrique Guerot dans le Monde du 22/12, qui annonce la fin des Etats Nations, le camp des fédéralistes commence à donner de la voix. Et si l’Europe était arrivée au point de devoir faire de vrais choix ? Celui de choisir entre l’Europe des Régions et celle de Etats. Un choix qui est bien plus fondamental qu’il n’y paraît, parce qu’il revient à décider si cette Europe prendra enfin son envol ou pas.

Frank Darcel, président de Breizh Europa

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Breizh Europa est un mouvement autonomiste breton et fédéraliste européen. Site internet : (voir le site) Compte Twitter : @BreizhEuropa Page Facebook : Breizh Europa
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Vos 6 commentaires
Paul Chérel Le Dimanche 24 décembre 2017 14:07
@ Franck Darcel. Il n'y a pas que "LE MONDE" qui annonce la fin des Etats-nations ! La politologue devrait lire autre chose (en allemand, en anglais, en espagnol, en russe, en italien, etc. ). Quant à l'Europe, en plus de s'occuper de ses oignons, comme on dit, son avenir n'est pas de choisir entre Etats (nations) et Régions (conquises et découpées n'importe comment) mais entre peuples vivant dans une communauté choisie. Sinon, elle reste dans son rôle de petit "machin" administratif, comme le veulent justement lesdits Etats-nations, France en tête. Paul Chérel
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spered dieub Le Dimanche 24 décembre 2017 15:53
C'est bien là le dilemme ,et Gilles Martin Chauffier semble complètement inconscient par rapport à la position de l'Europe sur les revendications des minorités nationales ,il est comme beaucoup à ce niveau ,dont Breizh Europa ,dans une certaine idée reçue comme quoi l'Europe serait fédérale conformément aux souhaits de ses fondateurs encore sous le choc des drames de la seconde guerre mondiale ,Monnet Shuman ,sans compter les inspirateurs du fédéralisme tels Denis de Rougemont ,Spinelli ,Frennay .Cependant ce sont bien les grands pays qui dirigent l'Europe, évidemment vu qu'ils craignent la contagion d'un éventuel printemps des peuples ,ils vont être solidaires les uns les autres sur cette question ,au point tenter de faire disparaitre du moins en France toute référence politique à ces entités qui demandent davantage de compétences ,grand est ,grand sud et bientôt grand ouest ? .Par contre un nationalisme trop exacerbé de ces minorités n'irait pas non plus dans le sens du fédéralisme européen démarche qui ne peut être que progressive ,d'autre part il donne des arguments aux détracteurs de ses revendications ,à tort ou à raison ceux ci peuvent trouver écho dans une opinion publique victime d'une société sur médiatisée et dont la presse est en général au service des puissants .Mi à part la Belgique les gouvernements autres petits pays de l'union n'ont pas eu une attitude très courageuse dans cette affaire catalane ,je pense en particulier à l'Irlande ,il y en a qui ont la mémoire vraiment courte ,qui peut hélas encore se retourner un jour contre eux .Si ces petits pays réunis aux régions autonome comme la Bavière s'étaient concertés sur la question ils auraient pu faire contre poids à l'hégémonie des grands ,et générer un processus vers le fédéralisme .
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JMT Le Dimanche 24 décembre 2017 17:24
La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. Mais plutôt d'analyser l'attitude d'un état face à une demande forte d'une minorité. Les séquelles du franquisme sont toujours bien présente dans l'attitude l'état espagnol, et la cicatrice n'est pas refermée pour une partie importante des catalans. Côté sud des Pyrénées, le rapport de force est toujours d'actualité au lieu du rapport d'intelligence et de perspectives.
Nous allons pouvoir juger sous peu de la capacité de l'état français et de son jeune président qui n'a pas connu la colonisation de sortir du schéma de pensée colonial dans les discussions qu'ils devraient ( ? ) engager avec la Corse. Quand je vois la capacité absolument nulle des élites et des dirigeants à prendre en compte les demandes réitérées maintes fois de réunification en Bretagne, je ne peux que souhaiter bonne chance aux corses.
Quant aux médias, rares sont ceux qui ont jugés inacceptable la décision de la justice espagnole de mettre en prison des élus appliquant le programme pour lequel ils ont été élus. Toujours prêts à faire la morale à Poutine ou Erdogan, mais incapables de s'appliquer les préceptes qu'ils attendent des autres. Parés pour beaucoup pour un nouveau Munich.
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laou ar spazher Le Dimanche 24 décembre 2017 21:07
Dans l'équation Bretagne vs Europe il serait peut être judicieux de déterminer les priorités , si l'on doit attendre qu'une hypothétique Europe tout aussi hypothétiquement fédérale ( et sur quelles bases - régions, nations, autres -) voit le jour et qu'elle soit de plus autre chose qu'un moteur du libéralisme-libertarisme ambiant, soit que d'autre part le peuple breton ou à tout le moins une part très importante cesse d’être envoûté par les sirènes enarcho-parisienne. Car le combat politique ne peut commencer que hic et nunc comme l'aurait dit les anciens. Dinec'h ha krenn, Bretoned 'vo tenn ar stourmer.
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Mickaël Cohuet Le Lundi 25 décembre 2017 11:51
"(...) Celui de choisir entre l'Europe des régions et celle des États. (...)" : Cette prose régionaliste à démontré, en Bretagne, son impasse depuis plus de 40 ans. Penser son territoire, forgé par ses rois, ses ducs, son peuple pour constituer une puissante nation dotée d'un État (institutions politiques et juridiques, gestion de sa fiscalité ect.) pendant des siècles et le penser aujourd'hui comme une région, en dit long sur la profondeur de la réussite de la politique ethnocidaire de la France : l'anéantissement narcissique (psychique donc) des Bretons. Espérons que le mot NATION (sans État) appliqué à la Bretagne ne soit pas éternellement l'objet d'un déni (du refoulé donc) dans l'emsav. La résilience semble encore très loin au bout du tunnel... D'où l'importance fondamentale de la transmission de notre Histoire aux nouvelles générations... Joyeux Noël à tous ! / Nedeleg laouen d'an holl !
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Paul Chérel Le Mardi 26 décembre 2017 18:56
A l'appui de ce que dit Mickaël Cohuet, je repasse mon message du 25 qui a dû se perdre dans les oubliettes: « @ Franck Darcel. Il n'y a pas que "LE MONDE" qui annonce la fin des Etats-nations ! La politologue devrait lire autre chose (en allemand, en anglais, en espagnol, en russe, en italien, etc. ). Quant à l'Europe, en plus de s'occuper de ses oignons, comme on dit, son avenir n'est pas de choisir entre Etats (nations) et Régions (conquises et découpées n'importe comment) mais entre peuples vivant dans une communauté choisie. Sinon, elle reste dans son rôle de petit "machin" administratif, comme le veulent justement lesdits Etats-nations, France en tête. Paul Chérel
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