Les candidats à la présidentielle se murent toujours dans le plus parfait autisme afin d'accéder au fauteuil prestigieux : alors pour mieux se vendre au marché de la savonnette électorale, ils ont juste quelques petites phrases tonitruantes et, en général centralisatrices pour se démarquer de ce quinquennat calamiteux qui accouche d'un désastre ! Rien dans leurs débats sur les réformes de l'État et la façon de s'y prendre pour les faire : s'en référer au peuple par référendum ? ou en décider sur un coin de table dans le plus parfait autocratisme qui n'a rien de républicain ? La "réforme" territoriale est-elle entérinée ou la remet-on sur la table ?
Pas un traître mot : silence !
Mais comment ces élus-candidats, - ou candidat tout court et suivez mon regard -, comment pourraient-ils faire autrement : déjà les Bretons sont des analphabètes. Quant aux autres peuples de l'Hexagone, que sont-ils à leurs yeux ?
Quand des élus sont arrivés à ce point – déclaré ou pas – de mépris pour leurs électeurs, c'est dire l'état de déliquescence de cette république… qu'ils ne veulent absolument pas réformer ! Cette constitution les arrange tant. Leur silence unanime sur la réforme de l'État parle pour eux. En cause, les questions des journalistes parisiens ? Seraient-elles formatées – en accord avec les partis – qui reviennent sur les seuls sujets économiques ? Alors que c'est le fonctionnement du pays entier qu'il faut revoir de A à Z !
Cette réforme “résurrection” vers plus d'autonomie administrative régionale et locale ferait revivre l'économie. Et non l'inverse. Comme en ce moment avec la loi Notr : vous n'êtes pas d'accord avec cette proposition ? C'est le préfet qui tranchera !
On marche sur la tête !
Et la dette ? Elle continue… Et l'État plonge dans l'emprunt pour payer son fonctionnement dispendieux, et continuera de l'être, tant le poids d'un trop-plein de bureaucratie d'État et d'élus continue de sucer le millefeuille !
Ce monde électif n'est plus en accord avec son époque. Cette république fut taillée en son temps pour une stature, mais pas pour un État.
Pour la première fois un régionaliste breton, Christian Troadec s'est mis sur les rangs des candidats. Malgré les chausse-trappes tendues sur le chemin de ceux d'un sérail différent, il essaye de faire avancer les idées de ceux “d'en-bas”, ceux des territoires et de la mer. Car, le sait-on, l'Hexagone est le pays d'Europe qui a le plus de rivages maritimes. Le but de cette candidature ? Cela devrait aller sans dire : afin que, enfin, les élus votent la politique et les lois pour lesquelles ils ont été élus. Et cela au plus proche de chaque citoyen en chaque région sur pied d'égalité avec la capitale mais en respectant chaque différence historique et culturelle : transfert de compétences, subsidiarité, vrais budgets et moyens aux régions.
Bretons pensez-y, vous êtes le poids du nombre qui peut faire pencher la balance !
N'eus ket amzer da goll ken. Il n'y a plus de temps à perdre !
Echu an amzer da gontañ flugez. Fini le temps de raconter des balivernes.
Deut an amzer da sevel hor mouezh. Il est venu le temps d'élever la voix !