"Deux amis, ma femme et moi" : c'est comme cela que David explique le début de la mobilisation à Fouesnant, alors qu'ils avaient appris le 5 janvier que la nuit suivante arriveraient trente Kurdes irakiens, en bus, en provenance de Calais.
En janvier, il ne savait rien du Kurdistan, ni sa place sur une carte, ni les caractéristiques d'un peuple sans cesse en errance dans les ballottements de l'histoire et des guerres successives, dispersé sur quatre États et victimes de nombreuses discriminations.
Alors ils s'organisent, vont être l'objet de fortes menaces d'un parti d'extrême droite breton, vont lancer une contre manif, et voient leur nombre d'adhérents, de sympathisants augmenter considérablement.
L'instituteur accueille dans sa classe les enfants, après avoir fait une leçon aux petits Fouesnantais sur le Kurdistan, l'histoire de ces enfants avant leur arrivée ici, en Bretagne. Et l'équipe se démène, organise festoù noz, collectes, pique-nique, repas...
Et David se déplace, va à Calais à l'auberge des migrants et cherche à comprendre. Aujourd'hui, il vient en aide aux autres collectifs qui accueillent (Douarnenez, Kerlaz) ou vont accueillir dans les mois qui viennent les 3 000 réfugiés de Calais annoncés.