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Martial Ménard en 2009
Martial Ménard en 2009
- Dépêche -
Martial Ménard, président d'honneur d'un salon littéraire qui posera la question de l'avenir du breton
Aujourd'hui, 4 juin, a été dévoilé à Quimper, le nom du président d'honneur du Festival du Livre en Bretagne, qui aura lieu les 24 et 25 octobre prochains, à Carhaix. Il s'agit
Par Christian Rogel pour ABP le 4/06/15 17:10

Aujourd'hui, 4 juin, a été dévoilé à Quimper, le nom du président d'honneur du Festival du Livre en Bretagne, qui aura lieu les 24 et 25 octobre prochains, à Carhaix. Il s'agit du Quimpérois Martial Ménard, connu pour ses importantes réalisations dans le domaine des dictionnaires. Il a été avec Jean-Yves Lagadec, l'une des chevilles ouvrières pour l'édition du « Geriadur ar brezhoneg », en 1995, le premier dictionnaire tout-en-breton, pensé pour l'enseignement en breton. Il a reçu le Collier de l'Hermine en 2013 ( voir notre article ) texte et http://www.abp-tv.com/index.php?key=Martial+M%E9nard

vidéo.

Le choix de cette personnalité peu diplômée, mais devenue une autorité incontestée dans le domaine du breton parlé et écrit est lié au thème du salon, « Ar brezhoneg en ur c'hroazhent ?- Le breton à la croisée des chemins ? ».

Les responsables, Charlie Grall et Yann Pelliet, coordinateur, n'ont pas caché qu'il s'agit, devant une réponse politique atone, « d'apporter une petite pierre », afin de rechercher les mesures innovantes « pour inverser la tendance », car, sinon « le breton pourrait être condamné d'ici 15 ans ».

Charlie Grall rappelle que le festival et la langue bretonne sont liés, car c'est en marge d'une rencontre, en 1990, entre « Stourm ar brezhoneg » et les élus qui voulaient une armistice dans la guerre du coaltar sur les panneaux routiers sans breton qu'est né le projet du Salon du livre.

Le texte d'orientation indique : « De plus en plus de gens,…, se mobilisent avec raison pour défendre la biodiversité, la sauvegarde justifiée de telle ou telle plante ou race d'animaux menacée d'extinction… On peut, néanmoins, se demander comment ces mêmes personnes regardent, parfois avec des yeux ébahis et une certaine condescendance ceux qui réclament qu'une langue ne disparaisse pas ? Comme si la diversité linguistique n'était pas, également, une impérieuse nécessité pour une évolution harmonieuse de l'Homme ? ».

On fera donc le point sur la situation du breton par des conférences et des tables rondes avec la participation des acteurs et, en particulier, des éditeurs, dont 30% de ceux qui viennent à Carhaix éditent en breton.

Avec un budget de 45 0000 euros et une fréquentation de 10 à 12 000 personnes, le Festival du Livre en Bretagne est l'un de ceux qui offrent le meilleur rapport qualité-prix.

Organisation : Centre culturel breton Egin Ti ar Vro BP 103 Carhaix CEDEX

Adresse électronique : festivaldulivre [at] gmail.com

Site Internet : www.festivaldulivre-carhaix.org

Prix décernés :

Priz Langleiz (oeuvre en langue bretonne

Prix du roman de la Ville de Carhaix

Priz danevelloù Ti-kêr Karaez (nouvelle en breton)

Christian Rogel

Licence pour reproduction intégrale, sous condition de mention de l'auteur et de l'Agence Bretagne Presse

Voir aussi :
Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
[ Voir tous les articles de de Christian Rogel]
Vos 30 commentaires
SPERED DIEUB Le Jeudi 4 juin 2015 18:34
C'est un très mauvais choix vu que ce personnage est tout à fait dans la tradition de ceux qui ont méprisés le breton populaire
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Christian Rogel Le Jeudi 4 juin 2015 19:25
@Spred Dieub
On peut contester cette curieuse appréciation : Martial Ménard a forcément ouvert ses dictionnaire au breton réellement parlé, puisqu'il a considérablement élargi la lexicographie du breton.
En introduisant des exemples dans les définitions, il a veillé au respect de la syntaxe du breton parlé.
Ses livres sur les expressions populaires, grivoises ou non, n'ont pas d'équivalents.
Je apppe que la base de ses connaissances a été l'arrachage des pommes de terre avec des agriculteurs de Plomelin.
Si vous voulez dire qu'il manque un dictionnaire qui synthétiserait les variantes dialectales, pensez au fait que l'Université continue de ne pas faire son boulot.
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Ar Vran Le Jeudi 4 juin 2015 19:56
Au contraire cela est un très bon choix
Organiser un salon du livre parlant enfin de la langue bretonne avec des militants connus en pleine campagne électorale régionale permettra enfin de focaliser les enjeux sur la Bretagne et ses particularités
Bravo et bon vent
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Philippe Guilloux Le Jeudi 4 juin 2015 20:31
c'est tout de même incroyable cette tendance en Bretagne à cogner sur la moindre tête qui dépasse. C'est vraiment le village d'Astérix.
Qu'il y ait eu des erreurs de faites dans la période charnière entre les bretonnants de naissance et ceux qui l'apprenaient, je pense que tout le monde est d'accord là dessus aujourd'hui mais il faut se poser la question de savoir s'il y aurait encore des bretonnants ? De là à dire que ce choix est un mauvais choix...
Et c'est quoi le breton populaire ? Les centres d'intérêt, les modes de vie, notre environnement à tellement bougé que le breton, populaire ou pas et comme toute langue, aurait de toute façon été modifiée.
Au début du xxème, 25 % de la population bretonne habitait en ville dans un milieu rural. Aujourd'hui, ca serait quoi ce breton populaire ave une population plus urbaine ? les gens continueraient à parler du son des cloches du village ? des mésanges ? des grives ? des travaux des champs ? ben non. Donc ca ne serait plus, de toute façon, le même breton;
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yanneutch Le Jeudi 4 juin 2015 20:38
Spered pas Dieub,
sachant que M Ménard a collecté des expressions au plus du terain... je ne sais que dire de votre saillie (ah, si ! forzh petra !).
Mais peut-être lui reprochez-vous d'embrasser dans ses travaux TOUS les domaines et TOUS les registres, des dictionnaires du XVIIIe au brezhoneg arnevez en passant par le langaj chon et le vocabulaire "de la chose"...
Puisque vous pratiquez le breton populaire, peut-être avez-vous des choses à nous apprendre, telles que les noms des étoiles et des constellations, ou des noms d'insectes, domaines qui nous semblent irrémédiablement perdus.
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SPERED DIEUB Le Jeudi 4 juin 2015 21:11
Cette fois je crois que je vais faire une certaine unanimité contre moi ,mais je vous conseille de lire le commentaire que j'ai mis sur ce lien ci-dessous ,et peut être vous comprendrez mieux mon affirmation qui il est vrai peut paraitre discutable au premier abord
Je n'enlève par ailleurs rien au travail qu'à fait Martial Ménard sur la langue bretonne ,c'est vrai aussi qu'il est dans ce sens paradoxal ,mais j'ai le droit encore de ne pas être d'accord avec lui sur son alignement ,et son allégeance aux jacobins du roazoneg
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Christian Rogel Le Jeudi 4 juin 2015 21:52
@Spered Dieub
Ce que vous appeler "les jacobins du roazoneg" est largement fantasmé et tient à des querelles de micro-pouvoir et non à des différends linguistiques.
De tout temps, le breton écrit a été normalisé et unifié, bien plus que le français. L'Eglise catholique a joué dans cela un rôle infiment plus grand que Le Gonidec, Vallée et Hémon réunis.
De toue façon, il n'ya pas d'autre moyen que de prendre un dialecte ou un groupe de dialectes comme norme écrite. Cela a été fait partout.
L'Italie est un des rares pays où les dialectes ont un statut littéraire. La Bretagne aussi, avec le dialecte vannetais normalisé par l'évéché de Vannes.
Si on introduit la notion de breton populaire, on annonce bien qu'on parle d'un état infra-organisé de l'expression écrite, donc qu'on renonce à l'enseignement, à un standard littéraire et, en fin de compte, à la promotion de la langue.
Ceux-ci n'excluent nullement de tenir compte de l'expression parlée populaire dans l'écrit.
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SPERED DIEUB Le Jeudi 4 juin 2015 23:32
Le texte d'orientation indique : « De plus en plus de gens,…, se mobilisent avec raison pour défendre la biodiversité, la sauvegarde justifiée de telle ou telle plante ou race d'animaux menacée d'extinction
La biodiversité !!!! du breton aseptisé ,par contre contrairement à ce que vous dites je n'ai jamais été opposé à sa codification mais seulement à certaines méthodes contre productives
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Christian Rogel Le Vendredi 5 juin 2015 00:45
@Spered Dieub
Quelles méthodes contre-productives ? En matière de langue, il n'y en a pas, il n'y a que des conventions entre des groupes d'individus.
Pour la codification du breton, l'essentiel a été fait au 19ème, ce qui est venu ensuite n'était que des rectifications mineures.
Il y a eu une bataille idéologique qui se servait du breton de 1955 à 1975, mais, c'était totalement accessoire par rapport à la langue écrite.
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Spered Gouez Le Vendredi 5 juin 2015 09:28
Excellents choix, pour le thème comme pour le président d'honneur !
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 09:55
C'est quoi le "breton populaire" ?
Il y a environ un siècle on a fait des cartes du breton, indiquant pour une série de "sens français" les différentes prononciations et les différents mots pour chaque "coin" de la Bretagne brittophone. Un dictionaire du "breton populaire" devrait donner pour chaque mot sa prononciation et son lieu d'existence dans chaque coin particulier, ce qui est impossible ou tellemement titanesque que personne ne l'a fait autrement que pour quelques centaines de mots ou formes verbales et à l'aide de carte.
Par contre il existe divers ouvrages sur le breton de telle endroits, les endroits en question étant plus ou moins étendus.
On peut envisager le "breton populaire" au niveau des dialectes, et faire comme Jules Gros des ouvrages sur le breton populaire dans le Trégor. Mais tout le monde n'est pas d'accord sur les limites des dialectes, et les dialectes distingués traditionnellement sont d'une certaine façon en partie artificielle.
La réalité est infiniment complexe et un dictionnaire ou une grammaire sont forcément simplificateur. On peut aller vers des dictionnaires et des grammaires plus descriptifs que normatifs comme Favereau, mais on finit par s'y perdre.
L'"école" Emgleo Breiz a choisi de couper le domaine brittophone en deux, d'un côté le KLT, de l'autre le V. Cela aboutit dans la pratique à créer deux langues distinctes.
Dans la partie KLT, elle ne procède pas différement de Martial Ménard.
Personne n'a proposé un modèle réaliste et compréhensible de "sauvetage" du "breton populaire".
J'ai entendu Martial Ménard dire qu'il ne croyait pas aux dialectes et qu'il concevait le breton comme unifié.
Mais ses dictionnaires puissent largement dans Jules Gros et d'autres sources du breton populaire. Il n'est donc pas contre le "breton populaire" (qu'est-ce que ça voudrait dire?) il est contre le morcellement du breton et pour une langue unifiée qui intègre tous les bretons, "populaire" ou non.
C'est quoi l'alternative ? Choisir des zones dialectales, traditionnelles ou pas, et faire le même travail : dictionnaires, grammaires, enrgistrements, collectages, etc.
Pourquoi si peu de monde le fait ? Ca existe un peu, mais il faudrait un travail systématique sur lequel on puisse construire un enseignement de la langue. Sinon on utilise les outils existants les plus pratiques. En matière de dictionnaire unilingue, il n'en existe qu'un.
Si les Bretons ont abandonné le breton c'est parce qu'il était "populaire" et était exclut de l'enseignenemnt, de l'administration, de la vie publique, bref des hautes sphères abstraites et prestigieuses.
Les Bretons ont abandonné le breton "populaire" pour une langue hautememnt artificielle et normée, le français, une langue "chimique" s'il en est.
Il faut bien en tirer les conclusions, le breton ne peut survivre qu'en se rendant capable de concurrencer le français dans tous les domaines.
Le travail de Martial Ménard vise à faire précisément cela, une langue capable de rivaliser avec le français sur son propre terrain, capable de rivaliser sur tous les terrains avec n'importe quelle langue.
Ca n'empêche pas les autres de faire un travail plus "dialectisé".
Après dire que quelqu'un qui a créé des dictionnaires ne puisse pas être président d'honneur d'un salon littéraire ... que dire ? Chacun dit ce qu'il veut. C'est pas grâve ! Martial Ménard a dû en entendre d'autres !
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 11:30
Le mouvement breton deviendra plus sein le jour où on arrêtera les accusations du genre il est contre le "breton populaire", il a créé une langue "chimique", il parle le "roazoneg", etc. aboutissant à la conclusion : il n'aime pas le peuple, il est contre le peuple, il méprise le peuple, accusation qu'on pourrait qualifier de "populiste" (moi, je défends le peuple !) et qui ont une visée politique. Françoise Morvan base toute sa stratégie là dessus, elle aime le peuple et les nationalistes bretons, forcément, non, ils sont contre le peuple et fabrique une orthographe unifiée, des dictionnaires unifiés, une littérature unifiée. Mais l'unification, quand c'est français, ne la gène pas ! Au contraire, elle y travaille !
Personne ne se demande si Larousse et Littré aimaient le peuple, à part peut-être leurs biographes.
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 juin 2015 12:18
Désolé vous n'avez rien compris à ma démarche ,inutile d'insister ,mais allez demander leur avis entre autres , à la plupart des animateurs d'émissions en breton sur les radio ,ils sont bien plus tranchés que moi ,et excessivement aussi dans l'autre sens
A la limite certains acteurs de cette politique linguistique peuvent être indifférents ,par rapport à la question nationale bretonne Tandis que à contrario les partis bretons n'ont actuellement aucun intérêt à se mettre à dos des locuteurs actifs et conscients que je classe pour la plupart dans la génération intermédiaire dont j'ai parlé dans mon premier commentaire
Maintenant vos procès d'intention m'indiffèrent
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 15:28
On lit décidemment toujours les mêmes rengaines chez les mêmes, de façon inlassable, ça a quelque chose de fascinants.
Les défenseurs du breton dit "populaire", ils étaient et sont bien implantés à Brest, à l'université de cette ville, ils avaient l'oreille de l'Etat français, et ses subventions, la radio, la tv (Broudig). Ils ont créé leur propre orthographe, leurs propres maisons d'éditions, brefs, ils avaient tout pour réussir à faire vivre le breton "populaire". Alors, pourquoi n'y sont-ils pas parvenu ? La faute aux Rennais ? Ca n'a pas de sens.
Il y a plus d'élèves bilingues à Rennes qu'à Brest.
Les Emgleo Breiz n'ont en fait jamais cherché à sauver la langue. On en a vu, enseignants de breton à l'université, s'opposer à la création d'un capes de breton.
Et combien de place au capes de breton aujourd'hui ? 1 ? 2 ?
Les Emgleo Breiz avaient tout ce qu'il fallait pour sauver la langue dans les modalités qui leur convenaient. Dire que la situation critique du breton serait dû à un "jacobinisme rennais" est absurde, totalement dénué de sens.
Si le breton a aujourd'hui les outils, et notamment les écoles bilingues, pour survivre, ce n'est pas grâce à Emgleo Breiz ou à l'université de Brest. Avec la "politique linguistique" de ces derniers, le breton serait en voie de disparition, ce qu'il n'est plus.
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 16:10
"C'est une des raisons pour laquelle le basque ,le corse ,le gallois ,le catalan ,sont dans une meilleure situation que le breton aujourd'hui"
Au Pays Basque sud, la langue enseignée est une langue unifiée, donc l'exemple contredit l'affirmation, et il y a des chances pour que ce soit aussi le cas en Catalogne. En Catalogne, la langue a été défendue par les élites, depuis longtemps, sans se demander si c'était du catalan populaire ou pas.
En Bretagne, il y a longtemps que nos "élites" nous trahissent, à tout point de vue, ou sont d'une telle faiblesse et d'une telle pusilanimité que c'en est à pleurer.
Et la situation de l'occitan , c'est la faute des Rennais ?
Ce qui distingue la situation du catalan de celle de l'occitan, c'est l'attitude des élites, les élites occitannes ont lâché leur langue pour une langue plus "porteuses" pour eux, le français, et ont abandonné l'occitan à son sort, comme elles avaient déjà fait avec le latin, abandonnant leur pauvre langue celtique pour cette langue prestigieuse, le latin.
Les Basques, qui ont bien étudié ces questions, contrairement aux Bretons, qui pour certains continuent de dire n'importe quoi, ont bien compris le rôle que jouent les élites dans la préservation d'une langue.
Or, quand on on regarde la partie socialiste, si bien implanté actuellement en Bretagne, et qui devrait jouer le rôle d'élite, son idéologie (l'idéologie française) le pousse à faire disparaître le breton, pas à le sauver.
Les Basques et les Catalans ont une politique linguistique depuis longtemps, en Bretagne, il n'y en a toujours pas une digne de ce nom. Parce que les élites qui détiennent le pouvoir ne veulent pas qu'il y en ai une.
Les "jacobins rennais" n'ont aucun pouvoir d'immposer une politique linguistique.
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 16:44
2 questions aux esprits sagaces :
1 - Pourquoi, alors que l'école Emgleo Breiz, essentiellement basée à Brest, avait des moyens, la situation du breton est ce qu'elle est ?
Tout est de la faute des Rennais, les Brestois n'y sont pour rien ? C'est apparemment ce que certains voudraient nous faire comprendre.
2 - Pourquoi le basque unifié ne pose aucun problème au Pays Basque, alors que le breton unifié est quasi considéré comme criminel et l'oeuvre de Satan.
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Alwenn Le Vendredi 5 juin 2015 17:17
Et troisième question, si Martial Ménard n'a pas sa place comme président d'un salon littéraire, alors qui l'a ? Qu'elle sont les bons noms ? Quels seraient les bons présidents ? Y-en a t-il ?
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 juin 2015 17:33
.Le comble j'ai parfois entendu critiquer la promotion de la langue bretonne ,en breton ( Tamm brezhonneg se na servij ket da nitra ) et encore ce n'est pas la pire expression Tandis que à contrario combien de fois j'ai été témoin de défenseurs du breton qui faisaient de beaux discours en français à l'instar d'Alwenn ci_dessus ,en ne prenant même pas la peine de prononcer un mot de breton .En ce qui concerne les premiers, subconsciemment leur posture ne doit pas être évidente sur le plan psychologique C'est peut être une des explications des addictions à l'alcoolisme et aux tendances suicidaires qui avaient été mises en évidence par le docteur Guy Caro par rapport à la perte de la culture bretonne ? Pour détruire la langue bretonne les éradicateurs ont du procéder par l'humiliation ,en donnant un complexe d'infériorité à ce peuple de basse Bretagne dernier dépositaire sur le continent de l'héritage celtique ,et le comble c'est que le mouvement culturel et politique qui a été à l'origine du renouveau de la langue à partir des années trente n'a rien arrangé en méprisant le peuple qu'il était censé défendre ,alors que le fait de l'associer à la nécessaire unification de la langue l' aurait permis plus ou moins de conjurer l'humiliation qu'il a subi ,et la proximité populaire aurait peut être permis d'éviter les fâcheux égarements de 40 à 45 ,l'instrumentalisation abusive de ces évènements par les détracteurs de la cause bretonne ,et les conditions de l'apparition de F M en que opposante au mouvement breton n'auraient pas été crées C'est une des raisons pour laquelle le basque ,le corse ,le gallois ,le catalan ,sont dans une meilleure situation que le breton aujourd'hui ,alors que le peuple y était malgré tout viscéralement attaché au point de s'auto flageller dans cette langue ,qui sur le plan populaire a du mal à crever encore en 2015 alors que sa disparition était programmée bien avant
On fait systématiquement des héros de ceux qui ont une grande de responsabilité dans cette situation... et çà continue encore et encore ,pour preuve un militant bien connu m'avait dit que les bretons n'avaient justement pas encore été assez humiliés ...Malgré tout j'épargnerais Loeiz Herrieu et l'abbé LE Floc'h qui eux étaient restés fidèles au peuple
On parle des bretonnants de naissance et des néo brittophones ,cependant n'a t-on pas oublié une génération intermédiaire que je considère comme sacrifiée ,alors qu'elle aurait pu jouer un rôle décisif dans le redéploiement de la langue
Cette génération qui a à la fois baignée naturellement dans la culture bretonne populaire ,tout en ayant pris conscience qu'il fallait sauver et promouvoir cette langue ,elle a améliorée sa pratique de part les journaux les livres ,les cours ,la radio ,la rupture de l'autarcie linguistique vu qu'ils ont fait l'effort de communiquer avec des personnes de dialectes différents ,améliorant la qualité du breton parlé en freinant sa francisation .Cette génération était la partie diligente pour faire le lien entre le peuple et la génération des jeunes brittophones ,mais problème non elle dérangeait les plans de la nomenclature jacobine du roazoneg
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Yannig Baron Le Vendredi 5 juin 2015 18:43
Je vais me permettre de répondre au point 2 d'Alwenn:
"Pourquoi le basque unifié ne pose aucun problème au Pays Basque, alors que le breton unifié est quasi considéré comme criminel et l'oeuvre de Satan...."
le Basque unifié, soit le "Batua", ne l'est que depuis quelques décades. Ce fut l'oeuvre d'un moine de l'Abbaye d' d'Aranzazu. Pourquoi ne pose-t-il aucun problème?
D'abord la basque dispose d'une Académie de la langue qui est même reconnue par les collectivités du sud de l'hexagone.
Bien que le basque, du fait de la géographie et des nombreuses vallées est très divers, mes amis basques m'expliquent que cela ne leur pose aucun problème car pour eux,dire "milesker" dans certaines vallées et "Eskarikasko" dans d'autres, pour "merci", est une chose parfaitement normale et qu'il est tout aussi normal d'enseigner en "batua" généralement et d'utiliser les variantes locales pour la communication un peu partout.
C'est une question de bon sens ce qui manque beaucoup de ce côté du Couesnon..
Yannig Baron
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 juin 2015 19:38
Bien que sur le plan de la langue Martial Ménard est très compétent ,il y aurait des personnes plus consensuelles comme Faverau ,job an Irien ,Yann Ber Thomin Daniel Le Doujet et j'en oublie surement bien d'autres
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Christian Rogel Le Vendredi 5 juin 2015 20:04
@Spered Dieub
C'est un exercice périlleux que de proposer des noms : celle qui me semble la plus consensuelle est peu connue et les trois autres peuvent l'être aussi.
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Christian Rogel Le Vendredi 5 juin 2015 21:07
Il serait temps que les pseudo-linguistes idéologues ne prétendent plus que le niveau conventionnel d'une langue puisse être "populaire". La langue écrite et la langue orale tenue (celle des médias) sont, par définition, des registres de langue non-populairees. Le prétendre est une option politique doublée d'un tour de bonneteau.
La version littéraire du napolitain est, par définition, différente de la version parlée et utiliser des expressions poulaires ne fait pas d'une langue écrite ou tenue, celle que parle le peuple.
En breton écrit ou en breton oral "tenu", nous nous exprimons sur la base des sermons écrits du 18ème au 20ème siècle, c'est le socle de notre tradition lettrée et ce qui est arrivé ensuite n'est que du réajustement et des évolution phonétique et syntaxique naturelles.
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Philippe Guilloux Le Vendredi 5 juin 2015 22:07
@spered dieub : je pourrai dire pour polémiquer que vous êtes peut-être populaire mais surement mysogine. Pas un seul nom de femme dans votre liste ?
vous voyez, c'est jamais facile de faire consensuel et inattaquable.
Et dans les noms que vous citez, j'ai du mal à voir la différence entre ce cher Francis et Martial Ménard. Niveau "populaire" au sens où vous l'entendez je veux dire.
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 juin 2015 22:32
D'abord Monsieur Guilloux vous devriez apprendre à écrire misogyne ,voyez je suis aussi méchant que vous En plus j'avais failli ajouter Naig ar Gars Monsieur le chantre de la liberté d'expression très sélective ,dès que vous êtes un tout petit peu contrarié
Par ailleurs sauf erreur de ma part ,vous n'avez jamais écrit une expression en breton sur ce site ,alors que vu vos activités professionnelles vous devriez en principe bien placé pour le faire
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SPERED DIEUB Le Samedi 6 juin 2015 22:03
Il faut au moins cent mille locuteurs pour que une langue survive ....
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Philippe Guilloux Le Dimanche 7 juin 2015 01:04
@ Spered Dieub : si vous connaissez mes activités professionnelles, c'est que moi, contrairement à vous, je signe de mon véritable nom, ce qui et la moindre des choses quand on se permet de dire qu'une personne n'est pas un bon choix pour présider un festival.
L'anonymat d'internet, qui permet d'écrire n'importe quoi sur des personnes est une véritable plaie.
Il faut avoir le courage de ses opinions avant des les défendre ;-)
Quand au procès que vous me faites sur la langue bretonne, je ne vois pas ce que cela vient faire dans le débat. Et oui, je fais parti de ces gens que vous méprisez certainement parce qu'il ne parle pas le breton, et même quand ils le parlent, il faut parler le bon du moins celui que vous considérez comme tel. Le "populaire". Je fais parti de cette génération qui ne le parle pas bien que mon père fut bretonnant de naissance, élevé en breton mais parti chercher du travail en dehors de la Bretagne, il revint y vivre plusieurs années après, avec une femme qui n'était pas bretonne et des enfants. Une histoire banale comme il en existe des centaines. Mais voilà, dans cette région, il y a des personnes qui vous délivrent des certificats de "bons bretons". Vous en faites parti. Je pose encore et toujours la même question : à quel titre ?
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SPERED DIEUB Le Dimanche 7 juin 2015 09:04
Vous dites
Spered Dieub : si vous connaissez mes activités professionnelles, c'est que moi, contrairement à vous, je signe de mon véritable nom, ce qui et la moindre des choses quand on se permet de dire qu'une personne n'est pas un bon choix pour présider un festival.
Je les connais vu que c'est vous même qui en avez fait part sur ce site ,et je ne peux dans le principe que vous encourager
Vous signez de votre véritable nom ,oui le problème c'est qu'à ce niveau nous sommes loin d'être tous égaux
Guilloux est un nom commun et très populaire ,contrairement à d'autres très très peu communs même s'ils sont bretons ,et vu les dangers de l'internet ,on a le droit d'être prudent ,malgré qu'il n'y a rien de vraiment secret sur la toile .Perso je serais près à vous décliner mon identité ,à moins que vous la connaissez déjà ,éventuellement vous pouvez me donner votre mail je vous répondrais
Par contre quand je dis que une personne n'est pas un bon choix pour présider un festival ,c'est une opinion
je suis libre de l'exprimer ,même si en fait dans la précipitation j'ai dépassé ma pensée ,mais par contre ce n'était pas sans raison
Mes parents se parlaient breton entre eux ,ma langue maternelle est le français ,mais par conviction et par militantisme j'ai décidé à partir de dix sept ans de ne parler qu'en breton avec mon entourage ,tout en ayant baigné dans le breton des natifs (puisque populaire est un gros mot ) j'ai amélioré la pratique ,quelques cours au lycée ,écoute d'émissions radio ,télé ,abonnement à la revue evit ar brezhonneg ,relations avec des personnes utilisant différentes formes dialectales ..
Bref je me considère de la génération intermédiaire
Mais quelque part aujourd'hui je me dis ,tout çà pour rien ..
Le reste de votre commentaire est un procès d'intention qui tellement stupide que je ne peux pas y répondre
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Alwenn Le Dimanche 7 juin 2015 11:41
Pseudonymes ou pas ce qu'il y a de pénible est de voir sans cesse répéter les mêmes accusations par des gens qui ont manifestement du temps à perdre et qui oblige à répondre et donc à faire perdre du temps aux autres.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 7 juin 2015 18:46
ALwenn
Oui j'ai une solution pour le problème que vous posez , que les auteurs des articles refusent tous les commentaires comme c'est déjà le cas pour quelques uns
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Christian Rogel Le Dimanche 7 juin 2015 22:10
@Spered Dieub
L'idée que les maigres troupes des tenants de la tradition lettrée aient pu faire avoir une influence négative sur les locuteurs paraît un peu tirée par les cheveux. On se souvient que F. Broudic a pu diriger les émissions en breton pendant plusieurs années.
Notre standard du breton ne peut être qu'à côté du langage parlé qui est divers par nature.
Il n'existe pas de langue écrite calquée sur le langage parlé.
Chez les locuteurs natifs, Il y a un sens syntaxique de la langue, que les lettrés ne doivent pas perdre, mais, si certains s'en sont éloignés, c'est qu'ils n'ont pu avoir de bons maîtres et non pas parce qu'ils ont suivi de mauvais bergers.
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