Donatien Laurent, Andréa ar Gouilh, Pierre le Padellec, Job an Irien : ils sont venus honorer la mémoire de l'auteur du Barzaz Breizh.
Chants, biniou et bombarde, messe en breton, repas chanté : l'association des amis de Matilin an Dall avait mis les petits plats dans les grands en invitant quatre personnes herminées, venues pour trois d'entre elles avec leur collier, Donatien le grand chercheur un peu distrait ayant perdu le sien...
Qu'importe, après les arrêts de circonstance dans le cimetière, comme chaque année devant les tombes de Charles Cotonnec, celui qui a relancé le gouren en Bretagne, ce fut le tour de Matilin an Dall, puis de la Villemarqué. Après un chant interprété par Andréa, et quelques allocutions de la mairie et d'Alain Péron, c'est Donatien qui a tenu à faire la part des choses dans la querelle du Barzaz Breizh. Certes, le barde a remplacé "an Aotrouned" par "ar C'hallaoued" dans la chanson qu'il étudie en ce moment, certes, il a opéré quelques changements, mais Donatien a rendu hommage à ce collecteur infatigable qui a publié de 1835 jusqu'à deux ans avant sa mort. Passionné de collecte, il a permis à la Bretagne de redécouvrir la richesse de sa littérature orale avant les autres collecteurs français.
Aujourd'hui, Denez Prigent dit qu'il a pour livre de chevet le Barzaz Breizh et qu'il en tire une grande partie de son inspiration pour créer des gwerz du XXIe siècle.
Pendant le repas, les chants ont continué, d'abord avec Anne-Marie Colomer, puis Roger Stephan, Andréa pour un "Markiz Pontkalleg" repris par l'assistance et enfin, ce sont les deux compères Donatien Laurent et Pierre le Padellec qui ont entonné un très beau chant vannetais.