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Affiche de promotion pour l'enseignement du breton aux adultes
Affiche de promotion pour l'enseignement du breton aux adultes
- Chronique -
Naissance d'une communauté culturelle : la brittophonie
La langue bretonne a manqué au 19ème et au 20ème l'étape décisive de l'élargissement de l'enseignement pour avoir une classe moyenne instruite. En 1834, un comité ne retient pas l'idée de s'appuyer sur la langue que parlent les gens pour les amener à la lecture. En 38 ans, l'enseignement en breton a changé la donne.
Par Christian Rogel pour ABP le 29/05/15 10:04

D’une élite réduite à une communauté culturelle

La langue bretonne a manqué au 19ème et au 20ème l’étape décisive de l'élargissement de l’enseignement pour avoir une classe moyenne instruite. En 1834, un comité ne retient pas l’idée de s’appuyer sur la langue que parlent les gens pour les amener à la lecture. La question était de pure forme, puisque les élites françaises voyaient, depuis la Révolution, le breton et les autres langues comme un obstacle à l’unité de la France (cela n'a pas changé, voir la tirade de Pompidou et le refus obstiné de ratifier la Charte des langues moins répandues, promesse 56 de François Hollande).

Jusqu’à la mise en place d’un enseignement en breton par Diwan en mai 1977, le fossé était énorme entre une masse brittophone incapable, peu ou prou, de lire de longs textes en breton et une élite intellectuelle, gardienne de la littérature, mais, ne pouvant investir les autres champs culturels et scientifiques, faute d'école.

Aujourd’hui, si le nombre de brittophones s’est beaucoup réduit (de plus d’un million en 1900 à 200 000 aujourd’hui), le tableau est en train de changer, car, les brittophones instruits augmentent et une partie de ceux qui ont acquis la langue par imprégnation familiale tissent des relations avec les jeunes qui sortent des écoles bilingues breton-français.

Le mot communauté est ici employé dans son sens international, marquant ce qui est en commun à des gens, mais qui ne les réduit pas à cela, et non pas dans le sens républicaniste et parisien, méprisant et discriminatoire. Constitutionnellement, la Belgique a trois « communautés (allemande, flamande, française) », la plus fermée aux langues des deux autres étant, et ce n’est pas un hasard, celle de la communauté francophone.

Irruption d’une jeunesse brittophone décomplexée

Le nombre de jeunes scolarisés en breton a atteint 15 000 en 2014, mais, depuis 38 ans, les différentes « cohortes » ont cumulé plusieurs fois ce chiffre et les ménages qui en sont issus peuvent garder le breton comme langue familiale ou mettre leurs enfants dans un type d’école qui leur avait été si bénéfique. Ils portent les projets de nouvelles écoles bilingues ou de crèches enfantines.

Toute une génération de trentenaires, non seulement veut continuer à pratiquer la langue aussi souvent que possible, mais, elle veut, soit un métier en breton, soit des loisirs créatifs en breton. Pour elle, le cinéma, la radio, la télévision, la musique, le théâtre, l’utilisation des outils informatiques (plusieurs logiciels son traduits, dont Firefox, LibreOffice, The Gimp et Inkscape), les blogs, l’usage des réseaux sociaux (Facebook a une version en breton) doivent pouvoir se faire en breton. Ils créent des troupes de théâtre et pratiquent la vidéo, dont ils ont appris les règles à l'école. La création d’une chaîne de télévision tout en breton n’est plus inaccessible, puisque la télé hertzienne est condamnée à terme.

Le collectif de jeunes Ai'ta appelle à des démonstrations non-violentes pour que les élus et les services publics prennent en compte le breton dans la vie sociale et « n'oublient » pas d’apposer une signalisation bilingue sur les routes ou dans les services publics. Il annonce la création d'un lobby qui interviendra dans les prochaines élections régionales ( voir notre article ).

La professionnalisation et l’amélioration de l’enseignement du breton aux adultes

Grâce aux aides publiques, surtout de la Région Bretagne, les cours de breton sont rarement donnés par des bénévoles, mais, par des professionnels utilisant des méthodes adaptées des meilleures pratiques internationales.

Quatre organismes (Merwent, Roudour, Skol an Emsav, Stumdi) proposent des cours hebdomadaires, la journée ou le soir, et, aussi, une « formation longue » de 5 jours sur 6 mois (environ 840 heures), qui donne une aisance effective dans la parole et l’écrit en breton. Le breton est enseigné dans plus de 50 villes, incluant Paris et sa banlieue, Lyon, Tours et, aussi, New-York et Saigon.

Le nombre d’apprenants est chiffré par l’Office public de la langue bretonne à 3 500 par an, dont 500 deviennent pleinement brittophones, mais le breton est mieux et plus vite appris, si bien qu’il peut faire partie d’un projet professionnel, aidé par la Région. Le nombre d’emplois liés au breton dépasse maintenant 1 300 (2013) et ils se diversifient lentement, depuis l’enseignement et les services périscolaires, principal gisement, vers les médias, l’animation, la traduction et la santé. Les offres et demandes d’emploi sont recueillis sur le site Labour zo http://labourzo.ubapar.org .

Un professeur en chair et en os n'est plus le seul médiateur, puisqu’EduBreizh a lancé des cours sur Internet sous forme de MOOC (cours structurés en ligne), avec réception possible sur un smartphone. 5 000 personnes s’y sont inscrites dans un temps record.

Le breton se pratique de plus en plus dans les villes grandes et moyennes

Dans une Bretagne qui tend vers l’urbanisation et la densification des zones péri-urbaines, les jeunes brittophones, après des études universitaires longues, finissent par s’établir préférentiellement dans les agglomérations de Brest et de Rennes (étude du cas de 216 anciens lycéens Diwan par l’Office public de la langue bretonne en 2012).

C’est aussi dans les agglomérations moyennes et grandes que viennent habiter des retraités qui veulent renouer avec la langue de leur jeunesse et, qui n’hésitent pas à prendre des cours.

Un réseau culturel pour des activités intergénérationnelles

En 20 ans, plus d’une quinzaine de fédérations locales d’associations culturelles bretonnes ont été créées avec le soutien des collectivités publiques. Parmi les plus récentes, on peut citer Auray, Landivisiau et Quimperlé, ainsi que les projets de Vannes et le futur grand pôle culturel breton de Saint-Herblain (14 000 m2). Dans certaines villes, elles disposent d’une « maison de pays » (ti ar vro) avec des locaux et une équipe de professionnels brittophones.

Parmi les nombreuses activités proposées, il en est trois qui sont susceptibles de faire levier pour le décloisonnement social et générationnel.

Le théâtre et l’audiovisuel en breton qui sont stimulés par l’arrivée des jeunes brittophones, les clubs de conversation (flapiñ, flapañ) qui font se rencontrer de jeunes apprenants et des brittophones d’âge mûr ne maîtrisant pas l’écrit, et, moins souvent (il y a en a une dizaine), les cercles de lecture qui ont une petite influence sur la vente des livres et sont l’occasion pour les auteurs de dialoguer avec leur public.

Une nouvelle pratique, hors-les-murs, mais, liée aux activités des maisons de pays, est la rencontre hebdomadaire des brittophones dans un restaurant (pred ar vrezhonegerien), qui peut concerner deux ou trois dizaines de personnes, qui ne viennent pas à chaque fois, ne serait-ce que pour des raisons financières. Tous les sujets sont abordés, de l’actualité à la culture.

En résumé, la communauté culturelle brittophone est en mouvement et la décroissance du nombre des locuteurs ne l’empêche pas d’investir de nouveaux champs culturels et de réinventer des pratiques sociales dans la vraie vie ou par Internet.

L’élargissement du domaine du breton :

An Drouizig (traduction de logiciels grand public) : http://www.drouizig.org/index.php/fr/

Labourzo : offre d’emploi d’un développeur pour la création d’un réseau social en breton http://labourzo.ubapar.org/spip.php?page=voirFiche&id_article=70&emp_id=562

Chaîne de France 3 Bretagne rediffusant les émissions en breton sur Dailymotion : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/emissions/france-3-breizh (Bali Breizh et Mouchig-Dall)

DAO (fédération pour l'enseignement du breton aux adultes) : http://www.dao-bzh.org

Dizale (formation aux métiers audiovisuels, doublage et sous-titrage en breton) : http://www.dizale.bzh

EduBreizh (le breton appris par Internet) : présentation sur YouTube https://docs.google.com/forms/d/1zFThydWoBmgLWRlW7J673Vrxjoaw0WSX-nZJ6Xl22VI/viewform?c=0&w=1 Pré-inscription au MOOC Été 20115 https://docs.google.com/forms/d/1zFThydWoBmgLWRlW7J673Vrxjoaw0WSX-nZJ6Xl22VI/viewform?c=0&w=1

Dictionnaire breton-français et français-breton Freelang, téléchargeable et modifiable : http://www.freelang.com/enligne/breton.php

Les « ententes culturelles de pays » et les centres culturels pour la culture bretonne : Auray (Ti Douar Alre), Bains-sur-Oust (Entente bretonne), Brest (Sked), Carhaix (Centre culturel breton Egin), Cavan (Ti ar Vro Treger-Goelou), Concarneau (Tud Bro Konk), Douarnenez (Emglev Bro Douarnenez), Guingamp (Centre culturel breton), Landerneau (Ti ar Vro), Landivisiau (Strollad Bro Landi), Lannion (Centre culturel breton), Lesneven (Ti ar Vro Bro Leon), Lorient (Emglev an Oriant), Morlaix (KLT), Nantes (Agence culturelle bretonne Morvan Lebesque), Pont-l’Abbé (Startijenn ar Vro vigoudenn), Quimperlé (Ti ar Vro Bro Gemperle), Rennes (Skeudenn), Saint-Brieuc (Telenn et Centre culturel breton Abhervé), Saint-Herblain (Yezhoù ha Sevenadur), Saint-Malo (Centre culturel breton). En cours de création : Saint-Brieuc (Maison des cultures de Bretagne), Vannes (Ti ar Vro Gwened).

Christian Rogel

Licence pour reproduction intégrale, sous condition de mention de l’auteur et de l’Agence Bretagne Presse

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 2057 lectures.
Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
[ Voir tous les articles de de Christian Rogel]
Vos 69 commentaires
iffig cochevelou Le Vendredi 29 mai 2015 11:33
Hag Emglev bro an Oriant ? An hini kentañ
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Christian Rogel Le Vendredi 29 mai 2015 12:03
La fédération culturelle bretonne, Emglev an Oriant ? Une omission involontaire. C'est un exemple remarquable par la dynamique locale. Je vais l'ajouter.
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Labous ar vro Le Vendredi 29 mai 2015 14:11
keit ha ma vezer ganti, disoñjet eo bet Ti ar Vro Landerne-Daoulaz ivez ... Diaes e vo kaout ul listenn glok da vat 'm eus aon.
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Christian Rogel Le Vendredi 29 mai 2015 14:16
@Labous ar vro
Bien sûr que je savais que je risquais d'en oublier, mais, je mettrai toute prposition d'ajout. Donc, Landerneau va être ajouté.
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kris braz Le Vendredi 29 mai 2015 15:43
Tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes…
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Christian Rogel Le Vendredi 29 mai 2015 16:00
@kris braz
Je ne fais que décrire des pratiques nouvelles sans proposer ou regretter quoi que ce soit.
Je ne vois pas qui a le pouvoir de peser sur la nouvelle génération qui invente ses modes de vie sans se soucier du qu'en dira-t'on.
Sur le futur du breton, je n'ai pas plus d'informations que vous.
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Alwenn Le Vendredi 29 mai 2015 17:10
L'avenir du breton dépend de notre capacité à faire tomber les obstacles qui se dressent sur sa route.
Clairement, l'objectif numéro un doit être de faire une règle général de ce qui est aujourd'hui l'exception, à savoir la généralisation de l'enseignement bilingue dans l'ouest de la Bretagne (là où le breton est traditionel) et là où il y a une demande.
La candidate Martine Aubry l'avait proposée à la toute fin de sa campagne électorale, conseillée par qui, je l'ignore !
Mais le gouvernemnt actuel freine des quatre fers, comme on le voit, en autres, avec la grève de la faim de David Grosclaude. (On risque de rire si Le Drian se présente aux Régionales et fait des "promesses" ou présente un "programme")
Cette généralisation ne pourra être que progressive et dépend d'une politique de formation des enseignants, qui est dans la pratique, ce qui freine le développement du breton.
Il faut changer le logiciel de l'Education Parisienne, ou plutôt prendre les rênnes d'une Education Nationale Bretonne.
Ai'ta se mobilise pour mettre des panneaux dans les gares et les postes, mais qui se mobilise pour mettre de l'enseignement bilingue dans toutes les classes et pour une véritable politique de formation des enseignants ?
That is the question !
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Piotr Le Vendredi 29 mai 2015 17:42
Un tel catalogue a sans doute le mérite de montrer la diversité des actions en/pour le breton actuellement. Mais il n'en est pas moins un véritable rideau de fumée sur la pratique effective du breton aujourd'hui.
Pour un état des lieux à mon avis nettement plus réaliste, je renvoie vers mon billet écrit il y a près de 3 ans :
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Philippe Guilloux Le Vendredi 29 mai 2015 18:52
Décidemment, les bretons n'aiment pas les articles optimistes..
Continuons de pleurnicher, çà donnera surement envie au plus grand nombre d'apprendre le breton.
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Piotr Le Vendredi 29 mai 2015 21:28
Continuons de penser que tout va bien, et fonçons droit dans le mur.
La "brittophonie" décrite est une vue de l'esprit. Un exemple parmi d'autres dans ce texte.
"Le nombre de jeunes scolarisés en breton a atteint 15 000 en 2014, mais, depuis 38 ans, les différentes « cohortes » ont cumulé plusieurs fois ce chiffre".
On est en déphasage complet avec la réalité là. Vous croyez vraiment que 15 000 élèves équivalent à 15 000 bretonnants ? Combien de ces élèves auront au final développé une pratique orale suffisante du breton ? Bien peu, étant donné le niveau global faible au CM2 et la fuite énorme d'élèves à partir du collège. Ce qui vaut aujourd'hui valait aussi avant. Donc pour les "cohortes", je pense que l'on peut repasser. Ensuite, sur les centaines de jeunes ayant eu un cursus bilingue complet, combien transmettront le breton à leur tour ? S'il y en a 20% c'est déjà un miracle.
je préfère amplement une analyse comme celle de Yannig Baron, avec une réflexion précise sur les problèmes actuels (non, le problème ne vient pas seulement du manque d'enseignants formés ; des difficultés apparaissent un peu partout parce que les Bretons ne sont, dans leur majorité, convaincus par le bilinguisme français-breton) et les solutions à apporter (le trilinguisme français-anglais-breton).
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Christian Rogel Le Samedi 30 mai 2015 00:42
@Piotr
Vous me faites dire que les jeunes passés par l'enseignement bilingue sont des brittophones actif.Je n'écrirais pas ce genre de choses, car je peux suivre le parcours de beaucoup d'entre eux..
Ce dont je suis certain, c'est qu'un ancien élève qui n'a été que quelques années plongé dansle breton en a une vision différente et qu'il est susceptible d'appuyer l'ouverture d'une classe ou d'une école bilingue. Il pourra même revenir plus tard à la pratique du breton, dans une démarche parllèle à celle de certains retraités.
Ce que je décris se place à un autre plan que les constats de YB qui traite surtout de l'enseignement.
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 00:46
L'état des lieux, chacun le connaît globalement, je vois pas en quoi on peut parler de rideau de fumée à propos de l'article, il indique des choses qui existe dans la réalité, peut-être avec un excès d'optimisme, à l'heure actuel, mais vaut mieux aller dans le sens de l'optimisme que de broyer du pessimisme.
La question qu'on peut se poser, c'est l'efficacité des militants à faire tomber les obstacles. Ai'ta vient de fêter ses dix anx, mais en se concentrant sur les panneaux, prenant la relève de SAB. Mais les panneaux, ce n'est pas le coeur de la lutte, le coeur de la lutte, c'est l'enseignement, et là, on n'avance pas beaucoup. Et on n'entend psa grand monde.
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M.Prigent Le Samedi 30 mai 2015 04:21
"Le coeur de la lutte, c'est l'enseignement, et là, on avance pas beaucoup." nous dit Alwenn.
Bien entendu que l'on avance pas, avec une éducation nationale dont la mission est d'éradiquer les langues régionales.
Car il en faut du militantisme pour pouvoir bénéficier d'un enseignement bilingue, tant l'offre est (volontairement) indigente au niveau du primaire, plus encore du collège, quant au lycée, il n'y a que Carhaix.
Cette offre homéopathique se traduit par des contraintes quotidiennes aux élèves et aux parents des apprenants de breton.
Déjà, en primaire, l'élève est presque obligatoirement demi-pensionnaire puisque ses parents ont du l'emmener à l'école distante de plusieurs Kms.
En collège, c'est automatiquement demi-pensionnaire ou pensionnaire, d'où temps perdu en transport par l'élève qui souvent doit quitter son bourg et ses camarades du primaire.
C'est dur pour le collégien qui débarque en 6è en terrain inconnu.
Très souvent, par commodité, les parents rechignent à poursuivre la scolarité de leur enfant en bilingue (franco-breton) pour de simple raisons de contrainte d'éloignement, de temps perdu en transport, de coûts indus.
Et celà, nos "élites" jacobines le savent bien en freinant au maximum l'ouverture de classe et la formation de profs de breton, elles espèrent que l'usure, et le découragement liquideront définitivement
l'appétence pour les langues régionales.
D'où, évidemment, la nécessité de porter le débat sur le terrain politique comme l'a fait Piotr dans "son (remarquable) billet d'il y a 3 ans", qui donna lieu a quelques commentaires d'ignares bien formatés au catéchisme républicains avec les "arguments" débiles habituels: bretons collaborateurs, langue bretonne artificielle, inutile, nationalisme identitaire....
Il est évident que si la France abandonnait son totalitarisme linguistique, culturel, voire politique, la première mesure serait d'imposer l'enseignement obligatoire pour tous de la langue régionale jusqu'à la 6è pour le moins.
Mais pour celà, il faudrait démocratiser "la République".
On en prend pas le chemin !
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Yann Maneguen Le Samedi 30 mai 2015 08:39
da Alwenn
Le "coeur de la lutte" ce n'est pas l'enseignement, c'est les familles.
De la belle chorale des lycéens DIWAN récemment dissoute et qui a duré une bonne dizaine d'année, formée donc par l'élite de DIWAN, aucun couple ne s'est formé, aucun enfant. Tous parlent français parce que leur conjoint ne parle pas le breton à un niveau suffisant, sauf un seul couple bretonnant a pu se former dont deux enfants....
Tant que les "militants" ne comprendront pas cela ce sera défaite sur défaite : il faut qu'ils se marient avec des bretonnants volontairement avec un projet de vie en acier : fonder de belles familles et avoir un maximum d'enfants. Pêr Denez, Ronan Huon, Youenn Olier, Alan Louarn ont cherché leur femme dans le mouvement breton et la moisson d'aujourd'hui ous le leur devons.
D'autre part on aura beau enseigner, ce sera un panier perçé si il n'y a pas de vie en breton. C'est dans la vraie vie qu'on apprend une langue. Pour cela, une fois encore rien ne remplace un réseau de familles : j'ai appris le breton en mangeant des crêpes pendant deux ans chaque mercredi midi chez Youenn Olier...
Des familles je vous dis, tiegezhioù solud, yaouank, niverus ar vugale enno.
Cela veut dire une révolution culturelle dans l'Emsav puisque tout est fait aujourd'hui pour détruire la cellule familiale qui pourtant est la trame du lien social. La famille pour moi c'est le dernier rempart contre l'Etat totalitaire.
https://emglev.wordpress.com/da-sikour-sevel-un-tiegezh-brezhonek/
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 10:26
A ce que je sache, en Corse, l'enseignement du corse est général, et seul les parents qui n'en veulent pas peuvent refuser. C'est le système inverse de la Bretagne, où se sont les parents qui doivent faire la démarche. Avec un bémol (important) pour la Corse, l'enseignement généralisé n'est je crois que de 3 heures/semaine, ce n'est donc pas un système bilingue, et donc pas la panacée.
Il faut absolument que le système corse soit instauré en Bretagne : enseignement du breton pour tous (dans l'ouest), mais dans un véritable système bilingue, seul efficace.
Mais qui le demande ?
Les socialistes ont totalement anestésier le mouvement breton :
- Lena Louarn fait ce qu'elle peut, avec ce qu'on lui donne, mais ne peut absolument faire aucune critique, et doit même faire l'éloge du grand chef, qui se souci depuis son bureau parisien des questions bretonnes, tu parles !
- Son frère, Tangi, qui devrait être soit disant en pointe dans les revendications, est aussi muet qu'une carpe, a-t-il pris sa retraite ?
- les élus udb, à la région, même chose, muets comme des carpes, on ne critique pas le grand chef, on tient à garder son strapontin,
- Les verts/EELV, n'ont jamais été de vrai défenseurs du breton
- Paul Molac ? malgré sa bonne volonté, les résultats sont inexistants. Il doit son poste de député aux socialistes, donc, pas de critiques, pas de grève de la faim, pas de vagues.
- Bleuvenn, pas mieux, encore plus discret
- Diwan ? Ils ont obtenu le financement des enseignants au bout de 18 mois, au lieu de 5 ans. Les Basques l'avaient obtenu depuis longtemps.
Ceux qui ne dépendent pas des socialistes :
- Ai'ta : se concentre sur les panneaux, sujet secondaire, et au total n'obtient pas grand chose comme résultat.
- Les bonnets rouges ? Ils ont onze revendication, l'une portant sur la langue, mais perdu au milieu des dix autres, ça n'est pas leur priorité, et sont de toute façon inefficaces, même s'ils travaillent, apprend-on de tant en temps
- Troadec ? Il est en campagne électoral.
- Qui d'autre ?
- Le mouvement culturel ? Alan Stivell ?
Très très, très discret.
Yannig Baron a écrit deux livres et organiser un journée, mais quelles que soit les propositions, avec le blocage politique actuel de l'Etat français, comment peuvent-elles se mettrent en place ?
L' Etat français peut dormir sur ses deux oreilles , le mouvement breton est en état de léthargie (merci monsieur le drian), et on ne sait psa comment le réveiller.
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 10:58
Comme M.Prigent parlait du "remarquable" "billet d'il y a 3 ans", de Piotr, je suis aller le relire.
Autant il y a des constat objectifs avec lesquels on ne peut être que d'accord, autant il y a aussi ce qui domine son texte non pas un péssimissme, mais un défaitiste de très très mauvais aloi. Et qui ne va pas contribuer à améliorer les choses ! Je n'ai jamais aimé le défaitisme. Le billet de Piotr est dénué de toute proposition comcrête positive. Qu'il broit du noir tout seul dans son coin !
@ Yann Maneguen
Evidemment, la famille est fondamentale aussi, mais le breton ne va pas réapparaître spontanément dans les familles, plus il y aura d'enfants à suivre un enseignement bilingue, plus il y aura de familles brittophones.
Il est clair aussi qu'il faut changer l' "atmosphère" idéologique en Bretagne, qui nous est imposée par l'Etat français.
La question de la langue dépend de la force ou de la faiblesse du mouvement breton. Le mouvement breton est faible, et donc la langue, qui a pourtant tous les outils pour progresser, reste ghettoisée et freinée dans son développement.
Tant que nous ne seront pas capable de créer un mouvement breton fort et efficace, nous resterons dans cette situation, une langue qui survie, mais qui reste l'apanage d'un petit groupe dospersé, et menacée de disparaître.
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 15:31
La seule organisation indépendante à militer pour le breton (à n'avoir que la langue comme objectif) est Ai'ta, or Ai'ta, depuis dix anx, ne s'interresse essentielement qu'aux pannos, comme si les pannos allaient amener les gens à parler breton !
Je viens de regarder les video récentes où Ai'ta explique ce qu'il a fait depuis 10 ans, mais quel est le bilan, au juste ? Extérieurement, difficile de savoir.
En se concentrant sur les gares et les postes, et quelques mairies, Ai'ta ne vise pas la bonne cible.
La bonne cible, ce sont les élus en place : les maires des grosses villes, les députés (et séateurs), les ministres, Urvoas, Le Drian, Lebranchu, Massiot, les intouchables à l'abri derrière des services de police et de gendarmeries.
Il faut se donner deux objectifs immédiats :
1 - L'officialisation du breton et la stricte égalité avec le français (c'est pas les valeurs de la république ? Qu'elle aille se faire voir !)
2 - Une véritable politique linguistique : avec au coeur la généralisation du breton dans son territoire traditionel : le bilinguisme pour tous.
Ce sont les deux objectifs imédiats à obtenir (le reste viendra tout seul) :
1 - Officialisation
2 - Bilinguisme pour tous
Et ya pas besoin de signer la Charte européenne pour ça.
Si Ai'ta veut être efficace, il faut qu'il commence par là.
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Yannig Baron Le Samedi 30 mai 2015 15:31
je constate qu'enfin, au bout de deux ans, nombre de militants bretons ont désormais conscience de l'état catastrophique de l'enseignement des langues de Bretagne et du manque d'adaptation des formations en enseignants. Cela leur était cachés...Toute la réalité est publiée. Moins de 200 élèves vont jusqu'au Bac chaque année avec option langue bretonne dans les 3 DI et le nombre d'élèves diminue dans les maternelles et le primaire.
Maintenant il s'agit de passer à la seconde étape, soit la reconquête.
Les Breujoù Breizh, qui s'adressaient directement à la société civile ont obtenu un excellent succès et un plan de redressement a été voté. Croyez que l'action continue et va s'amplifier.
Nous sommes dans un état jacobin qui nous écrase, mais cependant, même en son sein, certains s'en sortent beaucoup mieux que nous: les Basques du nord, les Alsaciens et les Corses. Il y a donc une grande faiblesse dans la manière dont ont été conduites les choses chez nous.
La Collectivité Territoriale Corse vient de voter un plan qui prévoit que, tout simplement, TOUS les jeunes Corse de la maternelle au lycée seront en bilingue, en immersion ou semi-immersion dans les années à venir.
Il est donc clair qu'il nous faut reprendre la question à la base et mobiliser tout le monde avec un programme et des idées adaptées à la société d'aujourd'hui. La question est remise sur la table. A nous de nous en saisir dans les mois qui viennent.
Yannig BARON
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Yann le Bleiz Le Samedi 30 mai 2015 16:01
La Britophonie, oui il y a un mouvement dans ce sens, mais nous n'en sommes vraiment qu'au début, on peut le noter mais pas de quoi s'en féliciter.
La vérité, c'est : 15000 élèves, 300 bachelier et 0 universitaires!
C'est inacceptable!
C'et inacceptable pour une population qui comptait plus de 1,5 millions de locuteurs il y a un siècle seulement (et certainement encore 1 bon million il n'y a de cela que 40 ou 50 ans)!
Faut ce rappeler qu'au 19ème siècle, pratiquement toutes les écoles libres à l'ouest de la Bretagne enseignaient en Breton! (Chut!!! Faut pas le dire, c'est pas Républicain!)
Ce qui a fait dire à l'Etat Français que la Bretagne était illettré, alors que le nombre de paysans sachant lire et écrire était certainement supérieur à ce qui existait en France, sauf que beaucoup lisaient et écrivaient en Breton! (On a vite rangé aux oubliettes de l'histoire, les feuilles d'information chantés qui se vendaient sur les marchés... Ca c'est Républicain!)
Si les anciens ont su créer Diwan (école immersive) et faire accepter le bilinguisme à l'école française et à nouveau à l'école libre, ces derniers à qui nous devons tant se sont vite assoupis à l'ombre du parti socialiste et des postes d'administratif, récompense et honneur mérités aux anciens combattants!
Etre "dernier des Mohicans, cela faisait cool et cela rapportait!"
Même parler français à Diwan est toléré chez les CM1 et CM2 au titre qu'il ne faut pas reproduire le modèle français... ça ferait rire si ce n'était pas pitoyable!
Aï'ta fait un très bon travail, mais à la vérité ils s'opposent plus aux anciens combattants devenus socialistes qu'à l'administration française.
Mais, ils ont de la ressource, et surtout, même les sympathisants coloré à gauche commencent à éprouver du dégout pour la collaboration avec le socialisme français!
Avant d'évoquer la cellule familiale qui ne parle plus breton depuis 1 à 2 générations seulement, Aï'ta a parfaitement compris pour que le Breton revienne une langue d'usage, il faut quelle soit utilisable dans la vie quotidienne! La signalisation sous toutes ses formes en Breton, ça peut paraître peu, mais c'est incontournable au 1er plan!
D'ailleurs on entend dire aujourd'hui par des bretons francophones, que nombre de panneaux bilingues sont ridicules... Il suffit de mettre tout en Breton surtout pour le nom des villes et des rues, vu que lors qu'on va dans les autres pays on sait trouver son chemin! Et que l'on n'est pas idiot à ce point pour justifier d'un affichage en Français!
La jeune génération sera certainement dans la Britophonie, qu'elle soit francophone ou britophone...!
Elle voudra les informations en Breton, la TV, Internet, la radio, le droit de faire un master ou un doctorat d'économie ou de physique en Breton... Elle voudra tout, absolument tout, ce que les autres langues d'Europe possèdent!
Le culte du "dernier des Mohicans, c'est fini! Les postes offerts par le parti socialiste aussi!"
Le symbole de l'avenir de la Bretagne, de toutes la Bretagne, s'exprimera par la langue bretonne et cela quelque soit son niveau de maîtrise réel!
Ce sera fini de voir des Bretons voyageant et se ridiculisant en trouvant "normal" de ne pas savoir dire un seul mot en Breton (à part Kenavo!) à leurs interlocuteurs curieux qui les questionnent!
Et même les défenseurs du Gallo entrerons dans le mouvement de la Britophonie, et avec d'autant plus de force que sans la Britophonie le Gallo disparaitra dans la Francophonie comme c'est déjà le cas pour tous les dialectes français non parisiens!
La Britophonie oui, mais si il est vrai qu'on voit la route, elle reste malgré tout très largement devant nous!
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 16:30
Il est quand même tout à fait ... inconcevable que le gouvernemt actuel ait pu :
1 - Supprimer l'Alsace
2 - Refuser l'officialisation du corse
3 - Refuser la création d'une région basque
4 - "Oublier" de signer les décrets pour l'Office de la langue occitane
5 - Ne pas signer la charte des langues minoritaires
6 - Ne pas réunifier la Bretagne et refuser toute avancée dsur la question du breton et des institutions bretonnes
Avec, dans ce gouvernement : le drian ! et le branchu (prix Dugesclin), et en proche du gouvernemnt urvoas !!
Combien de temps va-t-on se laisser marcher sur les pieds ?
L'imposture socialiste, les imposteurs le drian, le branchu, urvoas, sont au sommet de leur art, et que fait le mouvement breton ? Il s'agite à peine.
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Patrick Le Guern Le Samedi 30 mai 2015 17:08
Un constat : on entend pas assez parler breton dans tous les actes de la vie courante, peut-être que parce que certaines personnes n'osent pas (je pense aux néo-bretonnants), mais aussi par méconnaissance de son interlocuteur. Des personnes engagent systématiquement une conversation en français sans même savoir que l'un est bretonnant. A ce titre, je ne vois pas beaucoup porté le "spilhennig" initié par l'OPAB. Je viens d'en récupérer 2 à l'OPAB de Karaez/Carhaix et même si je suis incapable de tenir une conversation en breton mis à part quelques phrases simples, je vais mettre un point d'honneur à porter ce sigle. Porter le "spilhennig" aurait le mérite d'attirer la curiosité de l'autre. La curiosité peut amener à l'envie d'apprendre. Nos langues de Bretagne doivent être "vues" de toutes les manières possibles. Pour le breton le "spilhennig" a la forme d'une vague noire sur fond blanc, pourquoi ne pas réaliser le même en inversant les couleurs pour le gallo.
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Piotr Le Samedi 30 mai 2015 17:57
"La jeune génération sera certainement dans la Britophonie, qu'elle soit francophone ou britophone...!
Elle voudra les informations en Breton, la TV, Internet, la radio, le droit de faire un master ou un doctorat d'économie ou de physique en Breton... Elle voudra tout, absolument tout, ce que les autres langues d'Europe possèdent!"
Désolé de décevoir, mais la jeune génération de bretonnants est très peu revendicative et militante...
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Christine Viard Le Samedi 30 mai 2015 20:41
Quid de la convention Etat-Region sur l'enseignement bilingue promise dans le pacte d'avenir ? Il faut prendre le PS à son propre jeu et exiger une convention ambitieuse, sa signature et son application. Si les Corses l'ont fait, les Bretons peuvent le faire. De deux choses l'une, soit cela n'avance pas à cause de l'Etat, soit c'est la Région, donc dans les 2 cas c'est le PS et nous sommes à la veille des élections régionales. Alors, à quand la mobilisation ?
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 21:31
"Désolé de décevoir, mais la jeune génération de bretonnants est très peu revendicative et militante..."
Les militants sont toujours une minorité, il en est des brittophones comme des autres. C'est pourquoi l'officialisation du breton est un impératif, pour plusieurs raisons, mais l'une d'entre elles est de faire du breton une langue "normal", et non une langue de militants, ce qu'elle est actuellement.
Il n'y a pas des langues plus résistantes que d'autres, et le français, face à l'anglais, disparaitrait sans des mesures appropriées. Les Québécois ont une loi pour protéger leur langue, nous nous avons des lois pour faire disparaître notre langue !
Puisque Ai'ta est une organisation maintenant bien rôdée, ll faut qu'elle envisage la défense du breton dans tous ses aspects, et pas les pannos presqu'exclusivement.
Il faut qu'elle ait une projet de politique linguistique global (ce que n'a pas la Région), le plus ambition possible, et qu'elle s'invite notamment auprès du Conseil régional et lui dise : voilà ce qu'il faut pour une politique linguistique digne de ce nom, voilà ce que vous devez mettre en place.
Si le Conseil Régional refuse, trouver les moyens de pression nécessaire.
Le mouvement breton ne manque pas de militants, il manque de volonté. Il y a assez de militants à Ai'ta pour faire évoluer les choses, encore faut-il le vouloir.
Ai'ta a la bonne méthode : la désobéissance civile, mais n'a pas les bons objectifs. Elle s'en prend à la postière et au chef de gare, au lieu de s'attaquer au PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL.
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Christian Rogel Le Samedi 30 mai 2015 21:51
Désolé de décevoir tous ceux qui lisent avec les lunettes du militant, mais, la mutation que je décris, les balbutiement d'une communauté culturelle,.
Très schématiquement, une masse de locuteurs découragés depius des dizaines d'années de revendiquer une politique linguistique ne pouvait se battresur le bon terrain.
Après l'esprit missionnaire des fondateurs des écoles bilingues arrive une nouvelle phase avec des acteurs d'un nouveau type.
Personne n'a le droit de leur dire de faire ceci ou cela. Ils ne veulent plus militer comme avant ? Ca les regarde.
Peut-être que l'on verra que la disparition de locuteurs passifs n'empêchera pas une présence politique tout aussi forte qu'avant.
Leurs antagonistes sont aussi concernés par la disparition du militantisme à la papa.
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Yann le Bleiz Le Samedi 30 mai 2015 23:11
@ Alwenn
Le but n'est pas de séquestrer le PDG mais de faire prendre conscience aux employés et aux clients, breton et européen, que l'absence du Breton est un manque de respect et que manquer de respect ce point n'est acceptable et ne sera pas accepter!
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Alwenn Le Samedi 30 mai 2015 23:51
@ Yann le Bleiz
On peut obtenir beaucoup plus en sequestrant une journée le PDG qu'en 10 ans d'évangélisation dans les gares et les postes!
Bien que connaissant l'action d'Ai'ta depuis longtemps, je n'ai jamais réussi à les considérer comme au centre du jeu, et je ne vois pas quel est le bénéfice concret au bout de ces dix ans. 10 ans c'est long, quel est l'apport concret ?
La prise de conscience des Bretons ? Je ne la vois pas.
L'absence de respect ? Elles est acceptée, parce qu'elle n'est pas perçue.
Dans la video présentant la désobéissance civile, la personne précise dès l'emblée que le but du militant est d'obtenir des résultats, ce qui n'est plus beaucoup le cas, selon lui, chez les militants actuel, qui militent pour militer, pas pour avoir des résultats.
C'est le sentiment que j'ai avec Ai'ta. Ils militent, mais je ne vois aucun résultat, sinon un pano par ci par là. Et certainement aucune prise de conscience des Bretons.
Pour moi il n'y a que deux formes de militantismes, celui qui est efficace et celui qui ne l'est pas. Et pour l'instant, je classe Ai'ta dans la seconde catégorie.
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Christian Rogel Le Dimanche 31 mai 2015 00:12
@Alwen
Je ne peux, ni ne veux vous dire de ne pas parler négativement d'Ai'ta, mais, je souligne que je l'ai citée, parce que c'est un exemple, peut-être unique d'acteurs politiques qui utilisent le breton entre eux.
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Yann Maneguen Le Dimanche 31 mai 2015 15:40
Tout se tient : parler breton en famille est un élément on ne peut plus militant, un travail de tous les jours, un idéal à transmettre en couple à ses enfants nourri à la fois par une recherche de la vérité sur notre identité combattue par l'Etat français, ET AUSSI par l'imerssion dans ce qu'il reste de la Sté bretonne et bretonnante.
Ainsi l'aspect familial est à mon avis déterminant, sans familles bretonnant aujourd'hui, hic et nunc, bremañ-souden c'est fini pour nous à très court terme à moins que ce ne soit déjà fini. Combien de foyers bretonnants en bretagne ? Dans ma commune, quatre seulement. Ont-t-il des relations : pas assez pour parler de "Communauté linguistique". A l'école Diwan du coin une seule famille parle breton à la maison...
et ceux qui le font sont à 80 % des profs ou des salariés dans la mouvance bretonne (dont la très grande majorité parle français à la maison).
Quand j'élève mes enfants et fais mes chèques en breton, et mille autres choses
je pense que je fais grandement avancer la cause bretonne. L'action politique serait grandement facilitée (particulièrement ce que fait Yannig Baron et ses amis) s'il y avait ne serait-ce que... allez, 50 familles nombreuse et bretonnantes en Bretagne. Pauvres de nous. J'ai envie de faire comme Abraham pour sauver Sodome : peut-être qu'il y en a dix ? cinq ? arrêtez de rêver et fondez des familles bretonnantes sans rien attendre de l'Etat jacobin, le reste viendra de la synergie entre ces familles, et par leur existence REELLE, pas seulement militante dans la rue ou les médias, le combat sera gagné. SKOL AN EMSAV a été crée au départ par les familles OLIER et LOUARN. On voit bien certaines familles qui transmettent la flamme de génération en génération dans l'Emsav : c'est normal et naturel mais pas suffisant si ce n'est pas fécondé par un réseau de familles, créant un modèle différent du modèle français dominant.
Nous sommes condamnés, et c'est notre chance, à inventer ce modèle et à le proposer en fondant les cellues de base de ce modèle, destiné à séduire les bretons et ainsi leur doner envie de changer de langue pour retrouver la seule langue véritable pour l'avenir de cette presq'ile.
Si on va sur ce chemin, tout le reste suivra car cela signifie de recontruire complètement la société bretonne en montrant l'exemple. Militer pour la bretagne ne se fait pas uniquement qu'aux manifs du samedi après midi. Cela doit être très concret et se déployer pour chacu d'entre nous dans toutes les dimensions de notre vie, bien évidemment : quelle langue parle -tu en famille, avec Dieu, comment dépenses-tu ton argent, quel métier fais-tu, où habites-tu, quelles sont tes amis. Si chaque intervenant sur ce fil consacrait ne serait-ce qu'une heure par jour pours'approcher ou ateindre l'une ou l'autre de ces dimensions, avant dix ans l'état des leix ne sera pas le même.
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Yann le Bleiz Le Dimanche 31 mai 2015 19:59
@ Alween,
Vous vous trompez, Aï'ta obtient des résultats et même de très bon résultat!
Un résultat, ce n'est pas des jacobins qui viennent avec une corde au coup pour se faire pendre devant la TV au 20h sur TF1!
Donc, pas étonnant que vous ne les voyez pas et certains médias connus sont là pour que vous le voyez encore moins (pas tous les médias, je connais des médias honnêtes et très lu par la population locale qui ouvrent grands leurs pages aux communiqués d'Aï'ta)!
Mais si vous viviez dans un territoire ou Aï'ta est actif, vous comprendriez ce que je veux dire!
Maintenant, comme je le disais, l'adversaire d'Aï'ta c'est bien plus les anciens combattants qui s'estiment incontournables et cela d'autant plus qu'ils sont honorés et engraissés par les Socialistes depuis des années!
Du fait, forcément, Aï'ta, ca ne plait pas!
Le plus dur pour l'EMSAV est de se libérer de la collaboration avec les Socialistes, et là c'est difficile mais ça commence à bouger dans les esprits!
Vous dites : "La prise de conscience des Bretons ? Je ne la vois pas. "
Lisez le journal socialiste Libération, qui se pose des questions sur le pourquoi les Bretons montrent leur Gwenn ha Du partout, alors que les Français ne montrent pas leur Triliv!
Leur analyse passe par toutes les formes de réponses, même les plus farfelues au point que la vraie réponse semble presque évidente tant elle est absente : c'est le drapeau d'une Nation qui n'a pas le droit officiel d'exister mais qui existe qu'on le veuille ou pas!
Faut avancer, pas se flageller!
Et si vous n'en êtes pas convaincu, écouter combien de fois par jour les politiciens français vous assomment les oreilles avec leur République Une et Indivisible...!
Pourquoi rabâchent t-ils cela et de plus en plus, s'ils n'avaient pas quelques inquiétudes à ce sujet!
Concentrons nous pour faire passer les 300 bacheliers du système enseignement breton à 3000, puis à 30000 personnes!
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iffig cochevelou Le Dimanche 31 mai 2015 21:36
Malgré tout , ne soyons pas si pessimiste : que se passe-t-il en Irlande malgré l'indépendance du pays, en Ecosse avec des moyens considérables ? ou en est le Gaélique ?
Nous avons réussi à mettre en place tous les éléments pour que notre langue vive, mais sans pouvoir politique aucune possibilité d'y parvenir , alors voyez ce qu'il nous reste à faire !
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SPERED DIEUB Le Dimanche 31 mai 2015 22:53
Malgré tout , ne soyons pas si pessimiste : que se passe-t-il en Irlande malgré l'indépendance du pays, en Ecosse avec des moyens considérables ? ou en est le Gaélique ?
Re gwir eo
Une explication qui n'est pas une affirmation , on avance davantage dans l'adversité et l'oppression insidieuse ,que dans un statut officiel et surtout obligatoire
Sur un tout autre plan c'était aussi le cas des polonais quand ils étaient soumis à la répression religieuse du pouvoir communiste les églises étaient pleines ,depuis qu'ils ont retrouvés la liberté ,elles se désertent comme un partout ailleurs en Europe
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Alwenn Le Lundi 1 juin 2015 11:48
"Désolé de décevoir, mais la jeune génération de bretonnants est très peu revendicative et militante..."
C'est également le cas des adultes qui se forme dans les stages de 6 mois pour trouver un emploi en breton. Il n'empêche qu'ils apprennent le breton, en nombre assez important, ce qui est en soi un point essentiel, qu'on n'apprenne pas le breton par seul esprit militant.
"Mais si vous viviez dans un territoire ou Aï'ta est actif, vous comprendriez ce que je veux dire!"
J'y suis, dans un territoire où Ai'ta est actif, ou essaie de l'être !
"Lisez le journal socialiste Libération, qui se pose des questions sur le pourquoi les Bretons montrent leur Gwenn ha Du partout, alors que les Français ne montrent pas leur Triliv!"
La présence de Gwenn ha Du ne doit pas grand chose à Ai'ta. Il y avait des Gwenn ha Du avant Ai'ta. Et Ai'ta, c'est plutôt l'orange !
"Et si vous n'en êtes pas convaincu, écouter combien de fois par jour les politiciens français vous assomment les oreilles avec leur République Une et Indivisible...!"
Ca fait plus de 200 ans que ça dure, je vois pas où est le rapport avec Ai'ta. Tant qu'ils claironent leur "République Une et Indivisible", c'est que nous sommes en échec.
En 2004, la "promesse" était d'arriver à 20.000 élèves bilingues en 2010 (ambition modeste). On est en 2015 : 15.000 élèves ! Une misère !
Désolé, mais je ne vois CONCRETEMENT que très très peu de résultats de la part d'Ai'ta, au point d'en être presque invisible.
On a TOUS les outils pour faire progresser le breton, ils sont énumérer dans l'article,
Mais on est dans une situation bloquée où on n'est pas maître du jeu, le maître du jeu c'est l'Etat, qui fait tout pour maintenir la situation bloquée.
"Concentrons nous pour faire passer les 300 bacheliers du système enseignement breton à 3000, puis à 30000 personnes!"
Ce n'est pas avec les méthodes actuelles d'Ai'ta qu'on peut y arriver.
Si Yannig Baron dit qu'il y a le feu dans la maison, et écrit deux livres pour le dire, on ne peut pas dire en même temps que Ai'ta a apporté quelque chose depuis dix ans, il faut quand même un peu de cohérence dans la pensée et un minimum de lucidité, sinon on fait comme l'udb et on fête chaque défaite électorale comme une victoire !
"Malgré tout , ne soyons pas si pessimiste : que se passe-t-il en Irlande malgré l'indépendance du pays, en Ecosse avec des moyens considérables ? ou en est le Gaélique ?"
Etre lucide, ce n'est pas être pessimiste. Yannig Baron compare avec le Pays Basque, la Corse, l'Alsace, et il est en notre défaveur. Non pas sur les outils, qui sont efficaces et performants, mais sur le nombre d'élèves, qui reste infime.
Et ne comparons pas avec le pays Basque Sud, la Catalogne ou le Pays de Galles !!
Là, la langue y est officielle !!
Il faut que nous obtenions :
- l'officialisation du breton (ce qui impliquera le recrutement de brittophones par l'administration)
Et je rappelle que Urvoas a mis un préambule à la Charte européenne, même pas ratifiée (à quoi servirait d'ailleurs maintenant sa ratification), pour interdire les langues "régionales" de l'administration, ce qui n'est évidememnt pas acceptable.
Mais c'est pas de la Charte qu'on a besoin, c'est de l'officialisation du breton et sa stricte égalité avec le français, dans l'administration et ailleurs, notamment à l'école.
1 - Officialisation
2 - Le bilinguisme pour tous !
Les ouvriers séquestrent le PDG, pas le magasinier. Sommes nous plus bêtes que les ouvriers ? Pour l'instant, oui.
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Alwenn Le Lundi 1 juin 2015 12:37
Je rappelle aux étourdis que Le drian est dans le gouvernemt actuel de la france, Le Drian, en personne, et peut-être pour quelques autres mois encore.
Le Drian, notre PDG, qui était à la tête de la Région B4, est dans le gouvernement actuel de l'Etat français !! Vous vous réveillez ??
Autrement dit :
1 - L'officialisation
2 - Le bilinguisme pour tous,
ya qu'à lui demander ! Et demain c'est fait !
Mais non, personne ne demande RIEN. Ou alors, de façon si inaudible que personne n'entend.
L'udb ?
Ai'ta ?
Les Bonnets rouges ?
Molac ?
Bleunvenn ?
Tangi Louarn ?
C'est le SILENCE, assourdissant.
Ce SILENCE n'est même pas croyable, j'arrive pas à y croire !!
Etre MORT à ce point, je n'arrive pas à y croire.
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kris braz Le Lundi 1 juin 2015 15:36
Et le silence total sur ce post sur la grève de la faim que mène actuellement un conseiller régional occitan pour sa langue !!!
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Alter Ego Le Lundi 1 juin 2015 19:19
Certains soulèvent ici des points de discussion fort intéressants.
Je ne suis pas un spécialiste d'Ai' ta! mais force est d'avouer que nous ne savons pas, après 10 ans d'existence, où se situe ce groupe. SAB se définissait comme élément de la lutte de libération nationale. Qu'en est-il d'Ai'ta?
Par ailleurs, effectivement les nouvelles générations sont moins militantes. A qui la faute? A ceux qui se sont distribués les sièges et qui s'y sont ensuite accrochés pour les non-résultats que l'on constate?
Au fait que la société a énormément évolué et que les pratiques "militantes" datées n'ont aujourd'hui pour ainsi dire plus aucun impact?
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Ar Vran Le Lundi 1 juin 2015 22:35
Ne pas oubliez que la reconquête de la langue bretonne repose sur un tryptique. A côté de la famille et de son enseignement figure la 'cité'
J'y reviendrai
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Damien Kern Le Mardi 2 juin 2015 00:45
Pourquoi rêver du système français, centralisme, université ... Un peu d'imagination.
Le Luxembourg n'a pas d'université en luxembourgeois et pourtant tout le monde le parle.
Autre pistes :
1) Panno Aita, il ne faut pas s'en moquer.
Il y a 2 ans j'ai vu des types qui peignaient des panneaux. Il y a eu des condamnations.
Je leur ai suggéré de mettre des autocollants. C'est plus design, moins cher, plus attirant, il n'y pas de dégradations donc pas de condamnations.
Si vous apprenez à prononcer les noms des lieux autour de chez vous, avec les bon accents ... le noms des gens aussi. Ces noms sont souvent liés à des animaux, plantes, objets, des aspects physiques ...
Vous arrivez vite à 1 vocabulaire d'une centaine de mot avec le visuel. Vous faites aussi le pannel tout les sons.
2) La langue française est attaquée de partout à cause de sa lourdeur orthographique inadaptée à l'informatique et le clavier QWERTY. Le français devient ringard. ( ex dernier résultat eurovision ). Les jeunes générations massacrent l'orthographe française.
Le corse est de plus en plus populaire avec les SMS. Pourquoi ne pas s'en inspirer et introduire via le web un usage et une liste de petits mots plus faciles pour remplacer le français.
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Yann le Bleiz Le Mardi 2 juin 2015 23:37
@Alwenn
Je ne sais pas quel est votre problème vis à vis d'Aï'ta, mais visiblement, il vous manque quelques informations!
Quand je vous invites à lire l'article de "Libération" sur le Gwenn ha Du, c'est pas vous évoquer le drapeau d'Aï'ta, mais pour vous faire comprendre que les Français jalousent les Bretons en terme d'identité...
Oui, ces même français qui souhaitent voir l'identité bretonne disparaître!
Et pourquoi, parce qu'en s'acharnant à détruire notre identité ils détruisent leur propre identité encore plus rapidement que la notre...!
Si les Bretons ne s'en aperçoivent pas, je peux vous dire que les Français eux le ressentent... Sauf qu'ils ne vous le diront jamais
Réfléchissez...:
Les Français prétendent qu'un Breton est un Français, prétendaient hier (avant 1962) qu'un Algérien était un Français!
C'est bien qu'un Français ne sait plus ce qu'est un Français (peuple issu de l'Empire Franc! Clovis et compagnie!)
Vous doutez? Et bien poser la question :
à un Français : Qu'est-ce qu'un Français...?
Vous serez surpris du vide de la réponse et de l'embarras de la personne!
à un Breton : Qu'est-ce qu'un Breton...?
Il vous répondra généralement bien mieux que le Français, même s'il terminera son explication pitoyablement en s'excusant de cela et en avouant qu'il est néanmoins français dans un méli-mélo qui sent bon la schizophrénie officielle!
Il est peut-être temps que les Bretons s'en rendent comptent : Les Français sont bien plus pommés que nous dans leur identité, et cela pour avoir voulu créer un homme nouveau hors sol avec des peuples non français qu'ils ont colonisés!
Pour revenir à Aï'ta! Le but d'Aï'ta est de permettre le retour de la langue bretonne dans la vie publique! C'est tout est c'est déjà beaucoup!
Aï'ta n'est pas là pour faire le travail des partis politiques et autres associations qui pour beaucoup ne font plus leur boulot pour avoir trop fricoté avec le parti Socialiste!
Aï'ta fait du bon travail, mais son travail n'est pas celui des autres!
Et le principal adversaire d'Aï'ta est avant tout la passivité des anciens combattants devenus collaborateurs!
Je maintients qu'Aï'ta fait du bon travail!
Si tout le monde faisait son travail dans son domaine d'action comme le fait Aï'ta dans le sien, c'est évident qu'on verrait les choses bouger!
Donc si vous êtes pessimistes, retournez la question vers ceux qu'on n'entend plus depuis qu'ils ont obtenus un poste, une mission, un privilège à 2 balles ou ceux qui ont préféré oublier la Bretagne plutôt que d'avouer que leur idéologie chérie gôôchiste était une monumentale erreur!
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Alwenn Le Mercredi 3 juin 2015 11:13
@ Yann le Bleiz
Je n'ai absolument rien contre Ai'ta, je ne vois juste pas d'avancée significative pour la place du breton en Bretagne, à l'école, dans l'administration, etc. bref dans la vie publique de tous les jours.
Ai'ta cherche à éviter les condamnations, et certains, Conseil du Finistère par exemple, ont compris le truc, ils portent plainte, avec demande de peine d'amende de milliers d'euro, genre 7000 euros, pour quelques autocollants ! Ca intimide !
Je n'ai jamais vu Ai'ta dans des mairies, des administrations publiques, à la caf, à l'anpe, chez les syndicats, enseignants ou autres, dans les centres culturels, , dans les écoles, les universités, peut-être y ont-ils été, mais je n'ai pas le journal.
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Ar Vran Le Mercredi 3 juin 2015 12:33
@Alwenn
Manifestement vous ne connaissez pas tout des actions d'Aïta. Avez-vous entendu parlé des actions menées contre la SNCF dans différentes gares bretonnes. Dans ce cas il ne s'agit pas seulement de panneaux.
Avez-vous entendu parlé de la relance de la Fête de la langue bretonne. Dans ce cas encore je ne vois pas que des panneaux.
Avez-vous lu leurs communiqués, où Aï'ta ne se borne pas à réclamer des panneaux en langue bretonne mais à utiliser la langue bretonne dans toutes les occasions.
Après bien sûr on peut toujours critiquer, dire que les membres sont tous des gauchos ou je ne sais de quelle mouvance.. Ce que je sais et ce qui est important pour moi dans le néant des pseudo-associations bretonnes qui soit disant défendent la langue bretonne, Aï'ta est active et ne fait pas dans la palabre. Je dirai même plus qu'encore heureux que cette structure existe, et qu'elle reprend en partie le combat de feu-SAB car qui d'autre le ferait. Si vous voyez des points d'amélioration à faire, adhérez à cette association et faites des propositions constructives.
Vous savez il est autrement plus simple de ne rien faire et attendre que la langue bretonne meure sans que cela éveille les consciences...ou au pire avoir une petite larmichette le jour où cela serait le cas. Ce n'est clairement pas comme cela qu'il faut s'y prendre pour sauver la langue bretonne
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Yann le Bleiz Le Mercredi 3 juin 2015 13:18
@ Alween,
Si vous trouvez 200 copains pour rejoindre chaque weekend les équipes d'Aï'ta et si vous êtes prêt à passer les prochains autres wkd à vous faire entendre par la Police et la Gendarmerie, puis à payer 7000¤ parce qu'un Maire veut jouer les gros bras Républicains du fait que vous avez simplement posé quelques autocollants pour défendre un principe premier des Droits de l'Homme!
Alors oui, quand il y aura 200 personnes poursuivies aussi sévèrement pour un motif aussi légitime...
Oui, je pense que les choses avanceront en effet plus vite!
Donc, venez avec vos copains et en refera un point sur le sujet!
(Je vous dis cela, car bien souvent ce sont les mêmes qui prennent les risques pour les autres... et qu'ils n'ont rien contre les bonnes volontés supplémentaires!)
Donc, réserver vos prochains wkds, préparer vos 7000¤ et venez coller des stickers!!!
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Yann le Bleiz Le Mercredi 3 juin 2015 13:20
@ Alwenn,
Aï'ta est la seule organisation où l'on parle uniquement en Breton, mais où les francophones peuvent TOUT comprendre car il y a toujours un volontaire pour traduire!
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Ar Vran Le Mercredi 3 juin 2015 19:15
« Ne pas oubliez que la reconquête de la langue bretonne repose sur un tryptique. A côté de la famille et de son enseignement figure la 'cité'
J'y reviendrai »
Je m'étonne encore une fois qu'un article qui se propose de faire un point sur la naissance d'une communauté culturelle, la brittophonie fasse l'objet de tant de pessimisme ou de médisance.
Peut être qu'un petit rappel de la situation pourrait faire avancer ce débat.
Le terme de brittophonie est apparue récemment pour prendre en compte une nouvelle réalité qui est l'arrivée de personnes qui ont été éduquées soit par elles-mêmes soit par l'école pour penser, écrire, voire vivre en utilisant la langue bretonne. (Cela ne veut pas dire que ces personnes le font mais elles peuvent le faire !).
Ce terme de brittophone s'oppose au terme de bretonnant qui correspond plus à une situation passée (je parlerai même « passive »), où les personnes étaient exposées et baignées naturellement dans un environnement où la langue bretonne était partout présente. Le problème est que le monde bretonnant a quasiment disparu et que les bretonnants (sous entendu les brittophones de naissance) sont majoritairement âgés ou ne sont pas (ou peu) actifs dans la défense et la promotion de la langue bretonne. (Je ne parlerai pas ici du pourquoi ou du comment est-on arrivé à cette situation, ce n'est pas l'objet de ce fil)
Dans le même ordre d'idée, il est évident qu'avec un état dont le mode de fonctionnement est l'arrogance et l'unité fantasmée d'un quelconque peuple français, il n'y a rien à attendre sans un rapport de force. Or actuellement ce rapport de force est loin d'être en notre faveur car sûr de ses certitudes cet état ne fera rien. Il est donc inutile d'attendre un quelconque changement de sa part, c'est même une perte de temps (à moins d'une révolution à l'échelle de la France, révolution qui peut bien sûr être non violente).
Il faut plutôt se concentrer au niveau local.
Or que se passe-t-il au niveau local, c'est au dire au niveau de la Bretagne (voir même de la Bretagne occidentale) ?
Même si les bretons se disent dans leur majorité attachés à la langue bretonne, ils s'en fichent. Pourquoi ? Parce qu'ils n'en voient pas l'utilité dans leur vie de tous les jours.
Que l'on enseigne le breton à l'école ou que l'on apprenne par les familles, cela ne fait pas du breton une langue sociale (ou si on préfère cela n'est pas suffisant).
A moins éventuellement de constituer des « gaeltachts » en Bretagne, (idée de l'Ofis) tous les efforts menés pour faire reparler la population de la « Basse Bretagne » ne produiront pas leurs effets sans un changement de paradigme de cette population.
Et ce changement de paradigme ne viendra que si on est capable de répondre à l'utilité de la langue bretonne dans la vie de tous les jours et pour l'avenir.
Je ne passerai pas en revue ici tous les différents arguments en faveur de la langue bretonne car d'autres que moi ont su mieux les identifier et les étudier.
Je me bornerai à évoquer que le fait de savoir le breton permet de ne pas se sentir (que) français ou mieux apporte un plus à une identité officielle qui est de moins en moins bien perçu en France et à l'Etranger proche. Attention cela ne veut pas dire que le fait de parler le breton implique de ne pas se considérer comme citoyen français, c'est autre chose.
(petit commentaire à propos de cette remarque : peut-on développer la réciproque, à savoir qu'un citoyen français fier d'être français ne doit pas s'opposer au développement de la langue bretonne….)
Par conséquent ce qui est incompréhensible est la réaction de certains bretons (encore une majorité) qui s'opposent dans leur fait et geste au développement de la langue bretonne.
Il est ainsi pitoyable que lors de la journée de la langue bretonne à Trémargat, les structures administratives locales (communauté de commune) n'aient pas voulu participer au succès de cette journée en s'opposant clairement à la distribution de subventions.
Quelles en ont été les raisons ? Comment peut-on refuser d'aider une association qui travaille pour le bien local, à savoir l'avènement d'une journée de prise en compte de la langue bretonne sans avoir un parti pris idéologique ? Ce sont donc ces personnes qu'il faut viser et les amener à se justifier quant à leurs refus et d'attendre d'elles des actes concrets.
De la même façon il m'a toujours paru étonnant qu'une grande ville du Finistère utilise le mot de Ponant pour parler de sa position géographique (idem pour les îles du ponant) alors qu'il existe en langue bretonne un terme plus poétique (Kornog) ?
Qu'une commune pour baptiser de nouvelles rues ou bâtiments publics utilisent des noms totalement étrangers à la culture bretonne (ou prie nomment certaines de leurs rues par des noms de personnes qui se sont illustrées par leur action anti-bretonne genre Gambetta-Hoche ou par leur écrit – Hugo – Pompidou…) alors que l'utilisation de termes bretons permettrait à la population d'éveiller sa curiosité.
En outre qu'est-ce qui empêchent les habitants de villes dont le nom est manifestement breton et où en plus on continue de parler le breton de rebaptiser leur ville en abandonnant la francisation mal faite de leur nom (Kemper – Gwengamp – Kemperlé – Kastellin – Lannuon…). Cela permettrait à leurs habitants de retrouver leur racine et de retrouver de la fierté. (Sans compter que pour les grincheux le fait de passer au nom originel local permet d'éviter le coût lié au double affichage, donc il est inutile de faire laisser les noms de lieux en français quand le nom breton est celui d'origine)
Enfin qu'est ce qui empêchent des associations locales d'utiliser le breton comme langue de communication, d'éditer en Breton (à côté du français), les municipalités de financer l'utilisation de la langue bretonne partout où cela est possible, de développer les passerelles entre les générations (type passeurs de mémoire que le CG du 29 avait fait), de faire adopter systématiquement par la population générale de Basse Bretagne des expressions bretonnes qui n'ont pas leur équivalent en français ou permet d'ajouter du sel dans ses expressions
Si tous ces efforts sont faits, les Bretons arrêteront de considérer la langue bretonne comme une langue du passé et seront fiers de la repratiquer. Et pour ceux qui ne connaissent pas encore cette langue, cela leur permettra d'éveiller leur curiosité et de se dire que de connaître (un peu) de breton peut être utile.
Autre point : l'éducation
Je me suis toujours demandé quel était l'intérêt d'apprendre le latin (ou le grec) à des écoliers bretons alors que l'on dispose de langues et de cultures spécifiques (breton – gallo). Si la raison est pour avoir des points au Bac, cela peut être aisément fait avec le breton.
Si la raison est de mieux connaître ses origines, alors justement le fait d'apprendre le breton ou du moins d'avoir une initiation à la langue bretonne (ou du gallo pour la zone Bretagne orientale) permet mieux de le faire.
Il serait même intéressant de coupler cette initiation aux langues et cultures bretonnes à l'apprentissage de l'histoire de la Bretagne, ce qui permettrait aux jeunes bretons de retrouver leurs véritables racines. Attention cette option n'a rien à voir avec l'enseignement immersif en langue bretonne proposé par ailleurs car il ne s'agit pas de la même chose. Bref supprimons les options latin et grec en Bretagne pour les remplacer par l'initiation aux langues et cultures bretonnes (cela fait en plus tendance car c'est justement ce que veut propose la réforme de l'éducation nationale en ce moment!!!)
J'insiste encore une fois en terminant que cela n'a rien à voir avec une quelconque posture nationaliste bretonne car on peut très bien être brittophone sans être nationaliste breton. (A moins bien sûr d'être de mauvaise foi et/ou d'être formaté par une idéologie castratrice…)
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Chriistian Rogel Le Mercredi 3 juin 2015 19:57
J'approuve globalement le long texte d'Ar Vran (sauf sur le latin et le grec).
"Bretonner" est un terme du Moyen-Age (on disait aussi anglaiser pour parler anglais et patoiser) qui ne s'est maintenu en Bretagne que pour désigner une population qui "résistait" aux Lumières, malgré la prétendue supériorité du français.
Ma grand-mére, qui avait peu été à l'école utilisait "bretonnant" pour les brittophones natifs comme elle.
C'est devenu un terme dépréciatif, d'autant que les générations nouvelles le confondent avec celui de militant breton.
Brittophonie et brittophone nous met dans le même cercle que l'hispanophonie et la francophonie et tout le monde comprend ou va comprendre qu'il s'agit d'un exercice complet et diversifié de la langue.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 3 juin 2015 22:54
Christian Rogel j'ai le même point de vue que vous au sujet du long texte de AR Vran Je ne le connais sans doute pas ,mais il me semble quelqu'un de réaliste ,qui est au contact des bretons .Le comble j'ai parfois entendu critiquer la promotion de la langue bretonne ,en breton ( Tamm brezhonneg se na servij ket da nitra ) et encore ce n'est pas la pire expression Tandis que à contrario combien de fois j'ai été témoin de défenseurs du breton qui faisaient de beaux discours en français ,en ne prenant même pas la peine de prononcer un mot de breton .En ce qui concerne les premiers, subconsciemment leur posture ne doit pas être évidente sur le plan psychologique C'est peut être une des explications des addictions à l'alcoolisme et aux tendances suicidaires qui avaient été mises en évidence par le docteur Guy Caro par rapport à la perte de la culture bretonne ? Pour détruire la langue bretonne les éradicateurs ont du procéder par l'humiliation ,en donnant un complexe d'infériorité à ce peuple de basse Bretagne dernier dépositaire sur le continent de l'héritage celtique ,et le comble c'est que le mouvement culturel et politique qui a été à l'origine du renouveau de la langue à partir des années trente n'a rien arrangé en méprisant le peuple qu'il était censé défendre ,alors que le fait de l'associer à la nécessaire unification de la langue l' aurait permis plus ou moins de conjurer l'humiliation qu'il a subi ,et la proximité populaire aurait peut être permis d'éviter les fâcheux égarements de 40 à 45 ,l'instrumentalisation abusive de ces évènements par les détracteurs de la cause bretonne ,et les conditions de l'apparition de F M en que opposante au mouvement breton n'auraient pas été crées C'est une des raisons pour laquelle le basque ,le corse ,le gallois ,le catalan ,sont dans une meilleure situation que le breton aujourd'hui ,alors que le peuple y était malgré tout viscéralement attaché au point de s'auto flageller dans cette langue ,qui sur le plan populaire a du mal à crever encore en 2015 alors que sa disparition était programmée bien avant
On fait systématiquement des héros de ceux qui ont une grande de responsabilité dans cette situation... et çà continue encore et encore ,pour preuve un militant bien connu m'avait dit que les bretons n'avaient justement pas encore été assez humiliés ...Malgré tout j'épargnerais Loeiz Herrieu et l'abbé LE Floc'h qui eux étaient restés fidèles au peuple
Ar Vran ce que j'ai dit peut être une des explications à votre juste constat ,je vous cite
Il est ainsi pitoyable que lors de la journée de la langue bretonne à Trémargat, les structures administratives locales (communauté de commune) n'aient pas voulu participer au succès de cette journée en s'opposant clairement à la distribution de subventions.
On parle des bretonnants de naissance et des néo brittophones ,cependant n'a t-on pas oublié une génération intermédiaire que je considère comme sacrifiée ,alors qu'elle aurait pu jouer un rôle décisif dans le redéploiement de la langue
Cette génération qui a à la fois baignée naturellement dans la culture bretonne populaire ,tout en ayant pris conscience qu'il fallait sauver et promouvoir cette langue ,elle a améliorée sa pratique de part les journaux les livres ,les cours ,la radio ,la rupture de l'autarcie linguistique vu qu'ils ont fait l'effort de communiquer avec des personnes de dialectes différents ,améliorant la qualité du breton parlé en freinant sa francisation .Cette génération était la partie diligente pour faire le lien entre le peuple et la génération des jeunes brittophones ,mais problème non elle dérangeait les plans de la nomenclature jacobine du roazoneg
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Yann le Bleiz Le Jeudi 4 juin 2015 01:02
D'accord à 98% avec le texte d'Ar Van.
Un très beau texte, plein de vérité!
Probablement à conserver!
Je regrette seulement que vous finissez par une forme d'excuse autour du nationalisme...
Je n'ai jamais vu une personne s'exprimant sur la Francophonie conclure de la sorte : "mais on peut très bien être francophone sans être nationaliste français!)
Cette manière de faire est typiquement bretonne et démontre combien nous sommes formatés par notre colonisation.
Sans m'étendre sur ce sujet, combien de fois n'ais-je pas du reprendre un Breton à Paris qui après s'être exprimer sur la Bretagne en laissant parler son c½ur concluait par un : "mais je ne suis pas un communautariste.. un nationaliste, un indépendantiste, un fermé dans le passé...!")
Pour aller dans le sens de C.Rogel!
Le terme "Bretonnant" continue a être utilisé car il fait parti de notre formatage qui veut que notre identité soit une forme de sous-développement!
C'est ainsi que nos grands parents le comprenait, et ils faisaient de leur mieux pour ne pas que les jeunes soient des débiles comme eux l'était!
(c'est horrible de constater qu'un peuple entier puisse en arriver à penser cela de lui-même!)
Continuer à parler Breton a souvent été lié à faire le Banania, un bon sauvage car finalement la France aime les bons sauvages! (boites de chocolats ou boites de gâteaux: c'est tellement adorable)
C'est presque devenu une fierté mal placé, après tout certains (étudiants en tête) boivent pour faire Breton!
D'ailleurs, combien d'artistes chantant en breton visitent les écoles???
Du fait, on apprend très vite à un élève à arrêter de parler breton quand il quitte l'école, voir la classe!
Bien sûr, on ne le lui dit pas en parole, mais notre comportement s'exprime pour nous!
Au 19ème siècle, on utilisait le terme : Anglicisant, Germanisant, Francisant,... Aujourd'hui : Anglophone, Germanophone, Francophone!
Utiliser une construction linguistique qui n'est plus pratiqué pour qualifier un Britophone, participe à cette logique de classement en sous culture!
Faut tourner la page, et je le dis une fois encore : Aï'ta est un exemple...
Un francophone breton peut participer pleinement à un débat au sein de cette organisation, car ce qu'il ne comprend pas sera immédiatement traduit pas un volontaire en toute simplicité!
Une façon de faire que je connais dans d'autres pays, où tout le monde ne parle pas nécessairement la langue!
Il est temps que parler Breton ait une autre utilité que de faire le Banania!
Les enfants (futurs adultes) ont le droit de s'exprimer et de vivre dans la rue en Breton avec le même naturel qu'ils le font en classe sans se poser de question!
Et il est temps que penser cela ne soit plus du militantisme, mais du naturel d'une banalité absolue!!!
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Alwenn Le Jeudi 4 juin 2015 08:58
"Je regrette seulement que vous finissez par une forme d'excuse autour du nationalisme..."
C'est tout le problème !! Et il se voit dès le début du commentaire d'Ar Vran.
Ai'ta a pour objectif l'officialisation du breton, c'est écrit sur leurs tee-shirts.
Quand on a un objectif et qu'on ne l'atteint pas au bout de 10 ans, on se pose des questions.
Sinon on devient comme l'udb : un objectif, l'autonomie.
50 après : Rien ! C'sst tout juste si on n'est pas disparu !
Ai'ta fait des choses ? L'udb aussi !
Je ne juge que les résultats par rapport aux objectifs affichés.
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Yann le Bleiz Le Jeudi 4 juin 2015 11:41
@ Alwenn
Je vous l'ai dis, vous venez avec 200 copains tous prêt à passer les prochains wkds au poste de Gendarmerie et à courir le risque de devoir payer 7000¤ pour des autocollants, et après vous pourrez évoquer les résultats obtenus!
Mais vous l'avez dit, votre truc c'est de prendre en otage le patron de la SNCF et de risquer 5 ans de prison ferme (là où un CGTiste ne prendrait rien pour la même action)...
Ben, Y plus qu'à!
On ne renverse pas la vapeur de 200 ans de colonialisme triomphant et d'idéologie ethnocidaire en 10 ans!
Le penser n'est pas réaliste!
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Ar Vran Le Jeudi 4 juin 2015 12:53
@Alwenn & Yann Le Bleiz
Pour précision, ne me faites pas dire ce que je n'écris pas.
""Je regrette seulement que vous finissez par une forme d'excuse autour du nationalisme..."
Cela n'est pas une forme d'excuse car l'objet de mon commentaire se voulait général et non pas seulement limité à la sphère nationaliste.
Tout comme vous je suis devenu persuadé qu'il n'y a rien à attendre de la France et qu'il faut au contraire pousser l'adversaire dans ses retranchements (et arrêter la justification perpétuelle qui a toujours été la tare de l'emsav, c'est au contraire à l'état français et à son armée de clones zombifiés (:) ! )de se justifier)
Au cas donc où vous ne l'auriez pas remarqué la fin de mon commentaire s'adressait aux Bretons qui sous prétexte d'être français ne font rien pour la langue bretonne (Le fait d'être français n'implique pas de tuer sa culture ou alors cela frise la psychiatrie)
Si cela n'est pas clair je pourrais parler d'une petite constatation faite, à savoir pourquoi certains bretonnants illustres et fiers de parler la langue bretonne (il y en a bien sûr!!!) n'ont pas transmis la langue bretonne à leurs enfants??? (vous voulez des exemples? Dans le monde culturel, Yann Sohier, Pierre-Jakez Hélias; Dans le monde politique où des bretonnants connus n'ont rien fait (ou pire se sont opposés à la langue bretonne, ex d'Ambroise Guellec, Louis le Pensec. Permettez-moi de douter dans la transmission à leurs enfants pour les bretonnants actuels (qu'ils soient politiques ou du milieu culturel)...
Est-ce effectivement le syndrome du dernier des mohicans? Vaste étude mais ce sujet sort clairement de ce fil.
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Ar Vran Le Jeudi 4 juin 2015 13:13
@Yann le Bleiz
Petit clin d'Oeil
"Je n'ai jamais vu une personne s'exprimant sur la Francophonie conclure de la sorte : "mais on peut très bien être francophone sans être nationaliste français!)"
et bien alors je vous invite à aller au Canada, en Belgique ou en Suisse par exemple...
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Youenn-Fañch AR C'HOADIG Le Lundi 8 juin 2015 00:32
Bravo d'avoir osé la brittophonie et les brittophones. Car malheureusement, on entend encore trop souvent bretonnant en lieu et place de brittophone pour parler des locuteurs de langue bretonne. Que je sache, on dit francophone et non franconant!
Concept péjoratif, c'est un indicateur de l'état de colonisation des esprits des franco-bretons. Ceux ou celles qui font usage de ce vocable sont ceux ou celles qui encouragent l'enseignement des dialectes bretons. C'est la réaction d'apprenants japonais venus étudier le breton et qui se voyaient confrontés à cette pluralité de langues qui a mis en évidence cette incongruité.
Peut-on envisager de proposer à des gens désireux d'apprendre le français de leur enseigner le français marseillais?
Non au bretonnant vannetais, cornouaillais, léonard, trégorrois, etc… Oui au brittophone.
YF AR C'HOADIG
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Yann Stourmer Le Lundi 8 juin 2015 07:54
Diwar-benn Ai'ta! : "Un oberer zo gwelloc'h eget kant lavarer"... D'an dud a fell dezho ez afe an traoù war wellaat, arabat dezho gortoz e vefe graet al labour gant ar re all. Krogit e-barzh eus ho tu, pe emezelit : contact [at] ai-ta.eu
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SPERED DIEUB Le Lundi 8 juin 2015 09:12
Vive le jacobinisme breton nous avons aussi nos abbés Grégoire
Apprendre le breton unifié oui ,mais cela n'empêche pas de respecter les variantes oralement ,c'est ce qui se passe justement en Allemagne et en Angleterre qui eux les respectent contrairement à la France
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Christian Rogel Le Lundi 8 juin 2015 10:45
@Spered Dieub
Vous vous mettez hors-sujet en parlant de "variantes orales" qui , par nature, ne concernent pas le standard écrit et qui ne sont jamais influençables par un groupe d'individus si important soit-il.
Même dans le domaine de l'écrit, vous gonflez l'importance de ceux que vous attaquez.
Ils sont, avant tout des héritiers,de la tradition, de Le Gonidec, G. Morvan et de Vallée (le rôle de RH a été mineur, centré sur l'extension du domaine de l'écrit).
Vous êtes dans le mythe, le mélange des niveaux et l'accusation improuvable.
La preuve : vous mettez sur le même plan, le linguicide d'Etat et la place des "variantes orales". Difficile de faire plus confus.
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Ar Vran Le Lundi 8 juin 2015 11:19
@Spered dieub
Vous avez tout à fait raison. Apprendre le Breton unifié permet d'abord de découvrir que le Breton qui fut ou est parlé en "Basse Bretagne" n'est pas si plouc que cela, qu'il peut tout dire et qu'il permet de sentir fier par la redécouverte ou l'approfondissement de sa culture. En plus, il permet de faire des passerelles entre les différents dialectes de breton, chose que les parlers populaires ne peuvent pas faire.
En revanche comme le Breton est une langue vivante, il est primordial que les néo-brittophones apprennent ensuite les différentes variantes orales (soit en fonction de leur origine, soit de leur volonté) pour ne pas se couper de la population et aboutir au travers de ce que je dénonce ici, à savoir faire de l'élevage hors sol par la création de bien-pensants autosuffisants méprisant la population (cf. en France avec la caste dirigeante issue des mêmes écoles et formatée de la même façon).
J'oserai faire la comparaison entre le dialecte alsacien et les autres dialectes allemands et la langue standardisée allemande qui est le Hoch-Deutsch.
Par exemple en Alsace dans les écoles où existe une initiation à l'alsacien, parallèlement se fait l'apprentissage de l'Allemand.
C'est donc bien sûr comme cela qu'il faut l'entendre.
Attention toutefois à ne pas tomber dans l'extrême inverse qui est de dire sous prétexte que je suis bretonnant de naissance mais pas éduqué en breton, je ne peux qu'être contre ces néo-bretonnants car ils ne parlent pas la langue du peuple et sont tous des nationalistes cachés alors que moi, je suis le seul garant de la vérité. Et comme je suis qu'un simple égoïste je préfère garder ce trésor (le fait de parler le breton) pour moi et donc de ne pas le transmettre à mes descendants. Non mais...
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SPERED DIEUB Le Lundi 8 juin 2015 13:48
Ar vran ha du ganeoc'h kant dre gant
d'ailleurs quand vous dites de ne pas tomber dans l'excès inverse ,c'est ce que je n'en finit pas d'expliquer à tous mes collègues de la génération que je classe comme intermédiaire et qui sont distants de ces néo -bretonnants ,comme quoi je me place entre le marteau et l'enclume ,voici mon histoire perso en ce qui concerne le breton
Mes parents se parlaient breton entre eux ,ma langue maternelle est le français ,mais par conviction et par militantisme j'ai décidé à partir de dix sept ans de ne parler qu'en breton avec mon entourage ,tout en ayant baigné dans le breton des natifs (puisque populaire est un gros mot ) j'ai amélioré la pratique ,quelques cours au lycée ,écoute d'émissions radio ,télé ,abonnement à la revue evit ar brezhonneg ,relations avec des personnes utilisant différentes formes dialectales ..On pourrait me reprocher de n'avoir pas approfondi davantage ,mais bon comparé à l'ensemble des bretons de ma génération ,c'est quand même pas trop mal ?
Alors quand je lis certains commentateurs qui veulent me donner de leçons alors que eux n'ont même pris la peine d'essayer de parler le breton ,c'est quand même un petit peu fort
J'ai une position en fait consensuelle contrairement à d'autres un exemple
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Christian Rogel Le Lundi 8 juin 2015 14:28
Décidément, la confusion langagière s'étend. Ar Vran nous apprend qu'on peut parler un breton unifié, alors que l'expression désigne une convention écrite;
Il parlait de la koinè bretonne (ou breton standard) qui est enseignée et, qui comme je l'ai dit, est la version contemporaine de la tradition lettrée dont l'Eglise catholique a été le transmetteur.
Qu'elle n'intègre pas de variantes dialectales est normal, puisque c'est le choix entre les variantes qui fait la koinè. Que le léonard en soit la base est une donnée historique trop ancienne pour être modifiée.
Le vannetais a une orthographe propre, mais, seuls ceux en ont hérité peuvent développer quelque chose sur cette base. Ceux qui sont formé ailleurs ne peuvent rien apporter de concret; On ne va pas non plud des écoles 100% vannetais. A ma connaissance, des notions de vannetais sont données aux écoliers de la zone.
Génération intermédiaire ou non, que lui faudrait-il pour être à l'aise, sachant qu'on ne va pas modifier, sauf à la marge, un standard de breton écrit séculaire ?
Les néo-bretonnants, qui ne connaissent aucun dialecte, et ne peuvent être obligés de le faire, ne peuvent pas se voir reprocher d'utiliser oralement le standard écrit.
Autant leur interdire de parler, ce sera plus simple.
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Jean Albert Le Lundi 8 juin 2015 17:39
"Décidément, la confusion langagière s'étend. Ar Vran nous apprend qu'on peut parler un breton unifié, alors que l'expression désigne une convention écrite"
Alors là : MDR ! N'y a-t-il personne pour expliquer qu'il y a des graphies du breton : le peurunvan (vous savez le fameux ZH)qui permet l'écriture des 4 dialectes (KLTG)et c'est la graphie la plus utilisée, il y a aussi l'orthographe universitaire (et l'interdialectale disparue pour mêmoire ...)
Lisez aussi le récent article de tan b'an ti
Quant à un breton-unifié, si vous voulez dire "standard" il reste à faire
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SPERED DIEUB Le Lundi 8 juin 2015 19:32
Le problème c'est beaucoup de néo bretonnants sont de parfais franconnistes L'apprentissage de la langue codifiée devrait être complétée par une imprégnation parmi les natifs
Mais nom il faut faire le breton nouveau ,comme dans certaines républiques dites démocratique défuntes on voulait créer l'homme nouveau au nom du socialisme scientifique .Alors qu'en Bretagne on avait encore la chance de pouvoir faire un lien entre le breton des natifs et celui des jeunes néo brittophones ,ainsi la chaine de l'histoire n'aurait pas été rompue
Spered ar yez dra se a so an dra ar bouez ,hendal vo kolled ive spered ar vro
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Ar Vran Le Lundi 8 juin 2015 20:52
Pour précision et pour clôturer sur ce sujet du breton unifié.
Il n'y a pas que sur l'orthographe que le Breton a été unifié. Il suffit pour s'en convaincre d'entendre les différences de prononciations ou sur la façon de placer les pronoms. (f. le fameux exemple de "je t'aime ") Il a bien fallu unifier tout cela pour avoir un standard! et tant mieux car cette étape a été nécessaire pour avoir une langue commune inter-compréhensible (et cela au même titre que le français qui lui s'est imposé par rapport aux différents dialectes d'oïl!)
Mais comme je l'ai écrit cela n'empêche pas de vouloir ensuite approfondir son breton standard (puisqu'il faut l'appeler ainsi) par des variantes locales (ce n'est bien sûr pas une obligation) et de faire 'plus' local en fonction de ses désidératas.
En revanche et là où je vous rejoint il n'est pas normal que les bretonnants (càd les brittophones de naissance) n'aient pas pris la peine de se cultiver un peu en breton et osent critiquer ceux qui font l'effort de (ré)apprendre le breton.
Cela n'a rien à voir avec l'orthographe, car s'il fallait aborder ce sujet je dirais que le débat n'a plus lieu d'être car c'est le Peurunvan qui s'est imposé (malgré ses imperfections), un point c'est tout!
Prochaine étape : la communauté brittophone a l'assaut de la sphère publique !
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SPERED DIEUB Le Lundi 8 juin 2015 21:46
La position de Mark Kerrain est il me semble? assez intéressante sur le sujet ,Lukian Kergoat est également ouvert ,j'aurais pu les ajouter à ma liste des présidentiables pour le festival du livre de Carhaix
Quand l'office de la langue bretonne impose une signalisation de Rennes ,sans tenir compte des avis locaux avec parfois des traductions absolument stupides et de fait contre communicatives vis à vis de la population ,quand de jeunes étudiants brittophones sont encore moqués et méprisés par rapport à leurs pratique de la langue non Monsieur Rogel ,je ne fantasme pas sur l'autoritarisme rennais
Par contre je déplore le fait que l'idée d'émancipation de la Bretagne et du nationalisme soient associée aux acteurs de la langue codifiée ,expulsant à tort les défenseurs d'un breton légitime dans l'univers du monde comme si ....
Voici un lien qui prend en compte les différentes positions
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Christian Rogel Le Mardi 9 juin 2015 00:02
@Spered Dieub
Il me semble donc que vous proposez une immersion chez des locuteurs natifs pour la formation longue (quelques dizaines par an), mais le breton écrit ne peut être concerné.
Je ne vis pas à Rennes, mais ce que vous décrivez doit être ponctuel. En Cornouaille, dans les cercles brittophones, chacun parle comme li le souhaite et je n'ai vu personne se mettre en position de maître.
@Jean Albert
Je ne saisis pas bien ce que vous voulez souligner. Concernant les graphies, il y a un standard écrit définitivement établi depuis qu'il est celui de l'enseignement (décision de Diwan en 1980, entérinée plus tard par l'Académie de Rennes) et il reste des usagers du vannetais écrit.
L'universitaire est une relique et , comme vous le dites, l'interdialectal est mort.
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Jean Albert Le Mercredi 10 juin 2015 17:01
@Chr. Rogel : vous avez bien saisi que je riais comme vous souriez vous même (?) en relevant la confusion langagière d'un certain dont je ne dirais certainement pas : pa lavar bran dezañ e kompren pik. Vous avez bien senti que j'attirais l'attention sur la vocation de la graphie peurunvan à l'écrit du vannetais. Sur ce dernier point, il me semble que vous cantonnez votre point de vue aux heureux survivants (longue vie à eux ! ) qui n'ont pas pu bénéficier de l'adoption de la graphie peurunvan dans les années 1980 ???
En filigrane par ma référence à Tan ba'n ti 2014, je voulais attirer l'attention sur la qualité (faible) de la langue enseignée actuellement . Ce n'est pas le premier cri d'alarme à ce sujet; je me souviens que Mikael Madeg le faisait vigoureusement dans son opus Traité de prononciation du breton du Nord Ouest -2010- , que bien d'autres aussi faisaient le même constat ici ou là : le breton parlé par les néo-bretonnants l'est comme le breton écrit lu à la française, et de même sa syntaxe (son style) ...oui, je schématise un peu et raccourcis le constat. A quoi bon conserver une langue en danger d'avoir perdu l'authenticité de ses racines ?
Le mérite des annexes 10B et 10A du document Tan ba'n ti 2014 est de souligner à nouveau le problème, de proposer quelques améliorations de graphie pour y remèdier, de proposer trois niveaux de réflexions préalables pour s'accorder sur un breton-standard à enseigner ...
J'entends bien que le breton enseigné dans la très grande majorité des écoles aux enfants, comme aux adultes, est à quelques détails près le léonnais. Mais n'est ce pas cacher les autres dialectes et leurs prosodies sous l'aimable vocable de "variantes locales" ?
Le breton est un cas d'école et la question complexe à méditer est : qu'est-ce donc une langue standard (voire normée), concept un peu flou sans doute mais utile ? Pour le breton, langue dialectisée que l'on le veuille ou non, langue qui n'a jamais été historiquement une langue institutionnelle d'un état (les ducs sont très tôt passés du latin au français
de l'époque), langue institutionalisée en quelque sorte par l'Eglise mais à coté du pouvoir politique, langue ne découlant plus d'aucune institution maintenant : que pourrait être un breton-standard ??? je ne saurai pas répondre bien sûr à cette question !
Incidente pour certains : aux States, l'anglo-américain n'est ni langue officielle au niveau fédéral, ni dans tous les états : elle n'a pas besoin de ça pour être officielle de facto.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 10 juin 2015 21:18
langue institutionalisée en quelque sorte par l'Eglise
Oui et le paradoxe c'est qu'il y aune corrélation en ce qui concerne la persistance du breton des natifs ,et les zones géographiques rouges .C'est dans les fiefs communistes du kreiz Breish et du Trégor qu'il s'est le mieux conservé. Alors que le très catholique Léon avait tous les atouts ,pour le préserver ,d'autant plus que cette forme dialectale était compréhensible ,pour les autres ,y compris le vannetais avec lequel il a des similitudes L'influence du clergé constituait aussi un élément de résistance ,alors pourquoi a t-il reculé plus rapidement qu'ailleurs ? Qui peut répondre ? Mais c'est peut être une question piège
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Ar Vran Le Mercredi 10 juin 2015 22:06
@jean Albert
Pas de chance pour vous, je comprends aussi le breton...et j'ai lu Tan' ba n ti 2014.
Vous voulez en venir où au fait?
et surtout de quoi voulez- vous parler? De la façon dont s'écrit Le breton ou sa façon de le parler ? Bien sür que ce ne sont pas les mêmes choses, mais votre façon d'écrire semble réellement préter à confusion.
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Christian Rogel Le Mercredi 10 juin 2015 22:35
@Jean Albert
Le breton peut avoir été mal enseigné, mais, il l'est un peu mieux dans certains cours pour adultes. Mais, tous les néo-brittophones n'y passent pas assez longtemps, ni, n'ont de bons modèles. Je ne crois pas qu'une graphie soit à l'origine d'un problème, mais, la non-transmission de la manière de scander à chaque groupe de respiration, si.
Il nous manque des concours d'éloquence pour montrer ce qu'est une langue tenue dans sa syntaxe et sa prononciation, indépendamment des idiotismes locaux.
@Spered Dieub
Les zones rouges appartenaient à des abbayes avant la Révolution et celles-ci pressuraient les paysans, d'où les votes (voir thèse de R. Le Coadic). Mais, ces zones étaient aussi les zones de terres moins fertiles et plus reculées, défrichées au 12ème siècle.
La corrélation s'est faite entre maintien plus tardif d'un système agricole autarcique et maintien de la langue.
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SPERED DIEUB Le Jeudi 11 juin 2015 09:17
La corrélation s'est faite entre maintien plus tardif d'un système agricole autarcique et maintien de la langue.
C'est effectivement une des explication mais pas la seule
Je vais d'abord me faire l'avocat du diable L'église catholique soutenait la langue bretonne jusqu'à la francisation ,c'était un moyen pour elle de contrôler les ouailles en évitant que de par le français ,elles accèdent aux idées nouvelles qui mettaient à mal le pouvoir de la religion A partir du moment ou le breton avait reculé non seulement l'église ne le défendait plus ,mais l'a exclut souvent des cérémonies religieuses ,cela s'est vérifié dans le Léon après guerre peut être davantage qu'ailleurs
Bien entendu il y a eu des prêtres qui par militantisme n'étaient pas dans cette optique et ont oeuvrés véritablement pour promouvoir la langue ,c'est plus qu'une évidence ,parfois en hostilité vis à vis de la hiérarchie
C'est justement ,à partir des années cinquante , dans la zone rouge, que sont apparus un certains nombre de prêtres à la fois , sensibles à la cause bretonne et la langue tout en étant relativement progressistes
Pour le Léon le cas Gourvennec est symptomatique
,c'est un défenseur de la Bretagne ,il a compris l'intérêt de la relance du commerce maritime vers les iles britanniques ,cependant en ce qui concerne la langue bretonne il n'y est pas favorable ,elle n'est pas en adéquation avec une société ou le matérialisme prend le dessus sur les autres valeurs ,pragmatique et sans doute complexé comme beaucoup de gens de sa génération ,il ne voit pas l'utilité de sa sauvegarde
Un peu dans la même logique, la JAC dont l'influence a été importante, a contribué au recul de la pratique de la langue ,par contre elle était moins présente dans la diagonale contestataire ou beaucoup de dirigeants communistes locaux , contrairement aux socialistes encourageaient les gens à continuer à parler la langue bretonne (je me réfère justement à la thèse de Coadic)
Le fait de faire perdurer le système autarcique était aussi un choix pour le PC pour garder le contrôle dela situation , comme cela avait été le cas de l'église dans le passé dans les zones blanches .La disparition de ce système autarcique ,a également eu raison du PC ,qui s'est récemment effondré dans cette zone
Il y aurait certainement encore d'autres explications que je n'ai pas en tête pour le moment
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Ar Vran Le Jeudi 11 juin 2015 11:58
@Spered dieub
Vous avez parfaitement résumé le fond de ma pensée.
Pour enfoncer un peu le clou, j'oserai même affirmer que ces gens (qui ont maintenant plus de 60 ans) de Bretagne occidentale qui ont abandonné le breton (ou du moins n'ont pas voulu soutenir sa pratique quotidienne) pour passer au français se sont lourdement trompés.
En effet qu'a apporté l'abandon du breton comme langue d'usage en "Basse Bretagne"? Les gens sont-ils plus riches qu'avant, sont-ils plus intelligents qu'avant? La République française les a-t-elle remercié par l'arrivée massive de subventions ou mieux par une décentralisation réelle?
la réponse est hélas connue : RIEN ! C'est ce qui s'appelle s'être fait avoir.
Moi, je fais partie de la génération des moins de 50 ans, génération qui a connu le breton comme langue d'usage mais à qui on n'a pas voulu apprendre le breton, sous prétexte de progrès.
Pardonnez-moi mais je ne vois pas où est le progrès? (les quelques avancées qu'il y a pu avoir en Bretagne ces dernières années n'ont eu rien à voir avec un quelconque statut/état de la langue et elles ont été uniquement obtenues par la pression des Bretons; d'ailleurs elles auraient très bien pu être obtenus sans abandon de la langue bretonne)
Et ces gens là voudraient nous donner des leçons ?
C'est pathétique
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