« Une occasion historique manquée dont les socialistes portent la lourde responsabilité ». C'est le commentaire de Bernadette MALGORN, présidente du groupe Droite & Centre de Bretagne, à la suite de la publication d'une nouvelle carte des régions faisant l'impasse sur la réunification de la Bretagne.
« Au lieu de dessiner la France du XXI° siècle, cette carte concoctée dans la précipitation et l'improvisation est un mécano institutionnel reflétant plus les contingences partisanes des socialistes que la recherche de l'intérêt général», estime la conseillère régionale de Bretagne.
« Après avoir supprimé, pour des raisons politiciennes, le conseiller territorial qui marquait une avancée dans le rapprochement des conseils généraux et régionaux, le gouvernement est empêtré depuis deux ans dans l'acte 3 de la décentralisation. Ce nouvel épisode de la carte régionale, où le gouvernement organise des mariages forcés et fait obstacle aux alliances souhaitées de longue date, illustre son incapacité à poser les bonnes questions et à se mettre à l'écoute des élus territoriaux », constate Bernadette MALGORN.
« Dans la lignée des vœux votés depuis plus de vingt ans au Conseil régional, notre groupe a toujours été favorable à la réunification de la Bretagne. Nous le souhaitons pour des raisons historiques et culturelles, mais aussi pour la réorganisation d'une Bretagne de plus de 4 millions d'habitants autour de ses trois métropoles Brest, Nantes et Rennes. En mettant nos moyens en commun, nous pourrons concentrer les budgets sur les priorités d'aménagement du territoire, c'est-à-dire les grands projets de désenclavement comme une vraie ligne à grande vitesse vers Brest et Quimper ainsi que la liaison Rennes-Nantes ».
« Aujourd'hui la Bretagne est dans une situation critique. La crise de l'agroalimentaire est loin d'être réglée. Le bâtiment ne redémarre pas. Les défaillances d'entreprise augmentent. Le chômage progresse plus vite que dans les autres régions. Notre groupe a fait des propositions concrètes. C'est dès aujourd'hui qu'une Bretagne à cinq départements doit travailler sur ces projets. Alors que la Bretagne a besoin de changer de cap, pour des raisons politiciennes, les élections régionales sont pour la deuxième fois repoussées de six mois. Ce n'est pas avec cet enfumage politico-institutionnel que la Bretagne sortira de la crise », conclut Bernadette MALGORN.