Le gouvernement de Manuel Valls vient d'annoncer, avec l'approbation du président de la République François Hollande, la nouvelle carte des régions françaises, qui maintient le détachement de la Loire-Atlantique de la Région Bretagne dans l'actuelle région des Pays-de-la-Loire.
Ce nouveau découpage a été décidé sans la moindre consultation des citoyens, ce qui nous ramène à des heures sombres de l'Histoire de France, et en dépit des voeux plusieurs fois répétés du Conseil régional actuel de Bretagne et du Conseil général de Loire-Atlantique pour la réunification de la Bretagne.
Cette décision s'inscrit aussi en opposition à la Charte européenne de l'autonomie locale (voir le site) que la France a ratifié en dernière position parmi tous les États-membres de l'Union européenne.
Le déni démocratique est manifeste. L'abus de pouvoir l'est tout autant. Cette décision n'est pas une marque d'autorité mais plutôt une fuite en avant et de sauve-qui-peut de quelques élus qui se soucient davantage de leur survie à court-terme que de l'avenir de leur nation.
Cette décision traduit aussi la crainte d'une Bretagne qui n'a pas perdu la conscience d'elle-même mais qui, au contraire, s'envisage toujours un avenir harmonieux dans une Union européenne qui continuera à oeuvrer pour la paix tout en se souciant davantage du bien-être de ses citoyens.
Cette nouvelle carte contribue à encore un peu plus de perte de crédibilité du gouvernement qui, au bout de deux ans d'exercice, a démontré la pleine mesure de son incompétence à traiter des problèmes quotidiens des Français, à résoudre les déficits et la dette, à endiguer le chômage et la précarité. Les affaires et les frasques ajoutent davantage à l'exaspération et forment le terreau des extrémismes.
Avec les résultats des dernières élections, l'abstention et les votes sanction en hausse, l'incapacité à gérer un débat et organiser une consultation, la perte de crédibilité du gouvernement est patente et la décision relative à cette nouvelle carte des régions ne peut être considérée comme légitime et définitive.
L'opposition gouvernementale n'apparaît plus comme une alternative plausible, en raison de ses résultats médiocres et de ses graves dissensions internes.
Elle n'a pas plus de vision et de projet pour l'avenir que l'actuel gouvernement. Et la solution n'est pas dans les extrêmes dont on peut désormais craindre qu'ils puissent accéder au pouvoir à moyen terme.
Dans la perspective d'un déclin continu et de l'affaiblissement progressif des institutions françaises, les Bretons ont pour principale perspective, pendant ces années qui restent avant que le chaos ne devienne irréversible, de se prendre en mains.
Ils ont pour principale option de construire une démocratie directe en partant du terrain, de s'inspirer de l'exemple des pays européens qui ne connaissent pas ces atermoiements à la française et qui démontrent chaque jour que concertation et respect mutuel sont possibles en Europe : (voir le site) de bretagne-gouv.eu