Condamné à sept ans d'emprisonnement le 29 juin 2005 par la cour d'assises (très) spécialement composée de Paris, le militant indépendantiste breton Denez Riou était sans nouvelles de son incarcération à venir.
Un procureur (anonyme) de la Cour d'appel de Paris a fait diffuser le 2 février dernier un « avis de recherche » le concernant à tous les services de police et de gendarmerie : il considère que Denez Riou est « en fuite » et ordonne son incarcération immédiate à la prison la plus proche de son lieu d'interpellation.
C'est ce qu'a pu constater Denez Riou lors de son interception tout près de son domicile par quatre gendarmes le samedi 11 février. Il n'a pas été arrêté.
Denez Riou n'est nullement en fuite, il continue à résider à son domicile habituel et à vaquer à ses occupations. Des dizaines de personnes peuvent en témoigner si nécessaire.
Le procureur de Paris n'a pas transmis le dossier "Riou" au procureur de Lorient. C'est pourtant la procédure normale, l'affaire devant être traitée par le juge d'application des peines du Tribunal de Grande Instance de Lorient.
La Coordination Anti-Répressive de Bretagne dénonce cette provocation et renouvelle son soutien à Denez Riou.
Elle souligne à nouveau les pratiques exorbitantes de la police et de la justice françaises contre les militants indépendantistes bretons.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, (voir le site)
Le porte-parole, Claude Le Duigou