Depuis plusieurs années, le CPIB (Collectif pour la Protection de l’Ibis de Bretagne) n’a eu de cesse d’alerter l’opinion, les préfectures, le ministère de l’écologie puis d’ester en justice pour s’attaquer à la vaste supercherie consistant à placer l’ibis sacré comme espèce invasive, étrangère et prédateur sanguinaire. Il n’en était rien ; aucune preuve de prédation importante, un oiseau de la zone paléarctique protégé par la Convention de Berne, et une expansion stabilisée puis en déclin, occupant une niche alimentaire vacante. Fort de 2000 membres dont des représentants de la communauté scientifique, nous n’avons pas été écoutés plus que les spécialistes de la question, consciencieusement écartés depuis le premier rapport bidonné sur le sujet. Les gouvernements avec l’appui d’une poignée de naturalistes et ornithologues non spécialistes de la question se sont entêtés à faire de l’ibis sacré un bouc émissaire. Irrégularités, tricheries et cruauté ont résumé la stratégie des élus de l’Etat et de leurs relais : (voir le site)
Or, l’étude à long terme du régime alimentaire de l’ibis sacré en zone d’introduction comparativement à son aire d’origine coupe court à toute polémique (tant est qu’il y en ait eu une au vu de l’évidence de cet « Outreau écologique ») en confirmant définitivement les affirmations de notre collectif : Loïc Marion (UMR CNRS ECOBIO, Université de Rennes I), Is the Sacred ibis a real threat to biodiversity ? Long-term study of its diet in non-native areas compared to native areas, C.R. Biologies (2013), (voir le site)
L’Etat, ses ministères, ses préfectures, des élus municipaux, des Conseillers généraux, régionaux et une poignée de naturalistes de Nantes à la Réserve de Falguérec en Séné près de Vannes apparaissent désormais clairement comme les coupables d’un massacre scientifiquement et moralement constestable, ainsi que responsables du dérangement d’un bon nombre d’espèces protégées lors des campagnes de tirs.
Les auteurs de cette éradication programmée doivent être logiquement poursuivis.
Pour le CPIB,
Varban Christov, Bertrand Deléon.