Les premiers immeubles résidentiels sortant du sol (pollué par du fioul, rappelons-le) du quartier de la gare inspire à la liste Gwened / Vannes 2014 un certain nombre de commentaires.
La ville de Vannes fait une grave erreur en vouant tout terrain ou bâtiment libres à des projets immobiliers résidentiels.
On aurait pu renforcer le centre-ville en transformant le quartier de la gare, en cours de reconstruction, par un quartier administratif et “des affaires”, dans le prolongement des administrations du boulevard de la Paix, métamorphoser l'irrationnelle gare de Vannes en un “hub” d'échanges de transports (trains, bus, taxis, véhicules personnels...) puis transformer l'avenue du 4 août 1944 en route pénétrante pour enfin ouvrir le centre ville. Il n'en est rien, on a préféré la mise à mort de l'intra-muros, l'acceptation d'être une petite ville de “province” (pays vaincu en latin) à l'image de cette économie centraliste qui fait que nos villes et nos initiatives vivotent, et on a poussé en plus l'absurdité locale à accroître le déséquilibre de développement urbain entre l'Ouest et l'Est vannetais. Soutenons les commerçants du centre, s'élevant avec force face à la disparition de cette “manne” d'actifs déferlant sur les commerces chaque jour. Ces derniers voient l'investissement d'une vie, parfois de plusieurs générations s'étioler.
Faute d'un meilleur système économique, nous devons choisir un développement pertinent pour l'emploi en décidant de choisir des femmes et hommes qui ne sacrifieront pas la ville et notre littoral au tourisme et à une population majoritairement non-active. Car, nos actifs en paient déjà les conséquences sur l'emploi d'une part et nos retraités ne pourront profiter pleinement de structures d'accueil anticipées et de soins adaptés d'autre part.
Tant qu'il n'y pas de prise de conscience globale, nous continuerons de creuser notre sépulture.
Pour Gwened / Vannes 2014,
Bertrand Deléon.