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- Communiqué de presse -
Emglev Bro Karaez réagit aux propos de Pierre Maille

Le breton est-il langue d'usage ou langue patrimoniale ? Charlie Grall, membre d'Emglev Bro Karaez, réagit aux propos de Pierre Maille, président socialiste du Conseil général du Finistère, dans ce

Marie-Josée Christien pour Spered Gouez / L'esprit sauvage le 8/01/13 10:34

Le breton est-il langue d'usage ou langue patrimoniale ? Charlie Grall, membre d'Emglev Bro Karaez, réagit aux propos de Pierre Maille, président socialiste du Conseil général du Finistère, dans ce communiqué.

Avenir de la langue bretonne dans le Finistère

Le coup de poignard du socialiste Pierre Maille, président du Conseil général

Le président du Conseil général du Finistère, le socialiste Pierre Maille, vient de donner un coup de poignard supplémentaire à la langue bretonne et à son avenir comme langue d'usage et de communication. Répondant à des questions du journal Ouest-France (5.6 janvier 2013), l'ancien maire de Brest, originaire de Fréjus, vient de résumer à sa manière, avec le cynisme qu'on lui connaît, la façon de penser des socialistes finistériens. Au moment où la question d'une véritable télévision bretonne est en débat et la position de la Région particulièrement ambigüe, cette déclaration sonne comme une déclaration de guerre contre ceux qui espèrent encore une reconquête linguistique en Bretagne. Une fois de plus, Pierre Maille fait preuve d'un profond mépris envers ceux qui depuis des dizaines d'années se battent pour promouvoir le breton.

« Quel est l'objectif (du Finistère) pour la langue bretonne ? », lui demande le journaliste.

« Si l'objectif est de dire : on a une langue dont les locuteurs sont en voie de disparition et que nous voulons la maintenir car c'est un patrimoine collectif, au moins faire de l'initiation et de l'enseignement, maintenir une présence dans l'espace public. Ou bien l'objectif est d'en faire une langue d'usage comme le catalan ou le gallois. Moi, clairement, je dis que nous ne sommes pas dans l'objectif de la langue d'usage. Je pense que cela demanderait des moyens énormes en communication, média, etc… C'est une langue qui a déjà disparu en tant que langue d'usage, à part pour un nombre réduit de locuteurs », affirme le président socialiste du Finistère. Cette déclaration politique a le mérite de la clarté. Elle est aux antipodes de ce qu'il faut pour le breton et s'apparente à simple accompagnement thérapeutique de fin de vie. Elle ne manquera pas de faire réfléchir celles et ceux qui souhaitent au contraire que la langue bretonne puisse trouver toute sa place dans la société et qu'elle bénéficie du soutien et de la place d'une langue de communication au même titre que le français. Avec Pierre Maille et les socialistes qui le suivent sur cette ligne (et ils sont nombreux), c'est niet et deux fois niet.

Permis d'inhumer

Nous savons tous que les médias et notamment la télévision jouent un rôle primordial dans la reconquête linguistique. Que ce soit au Pays de Galles, en Catalogne ou au Pays Basque… la télévision a été à la pointe du combat pour redonner vie à ces langues plus ou moins menacées. Pierre Maille, sans hésiter, dit non à cette possibilité salvatrice. Il signe donc, et des deux mains, le permis d'inhumer ad vitam aeternam de la langue bretonne en refusant l'idée même d'un outil de communication à la hauteur d'une situation alarmante et critique. Certes, les socialistes supporteront ici ou là la présence symbolique de la langue bretonne dans l'espace public, une initiation dans l'enseignement à la limite… mais que cette dernière devienne véritablement une langue de communication et d'usage socialement ancrée lui est insupportable. On se demande pourquoi, dans ce même département du Finistère souvent montré en exemple, il y a maintenant plus de 30 ans, des femmes et des hommes ont donné de leur temps, de leur argent, de leur énergie… pour créer des écoles Diwan ? Pourquoi on a créé l'Office public de la langue bretonne ?

C'est là une prise de position politique majeure qui demande une réponse vigoureuse, tout aussi politique, tant l'état d'esprit qu'elle dénote va à l'encontre du fondement même de l'engagement de ceux qui refusent de voir la langue bretonne disparaître et militent pour sa survie. Il sera intéressant de lire dans les jours qui viennent les réactions des organisations politiques et culturelles bretonnes dont le moins qu'on puisse écrire, à cette heure, c'est qu'elles font preuve d'un silence assourdissant. Et notre regard ne se porte pas uniquement sur les membres de l'UDB considérés par certains comme les « supplétifs indigènes » du PS.

« Je vois passer chez moi plus de «chevaux couchés» que de «juments cabrées»… », écrivait en 1981 Anjela Duval. Par excès d'orgueil, Pierre Maille parviendra-t-il à faire sortir l'Emsav de la léthargie dans laquelle le maintient un système clientéliste bien huilé qui a pour unique but de le maintenir sous perfusion en attendant… la mort ? La question est posée.

Charlie GRALL

Membre d'Emglev Bro Karaez

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Vos 32 commentaires
  logodennig
  le Mardi 8 janvier 2013 11:29
ben voilà… encore un exemple qui prouve qu’il faut avancer l’âge de la retraite! Arrive un moment où il est grand temps de laisser la place à ceux qui ont grandi avec la langue bretonne et qui sont les jeunes adultes d’aujourd’hui et l’avenir de la Bretagne si tous ces vieux pingouins de la république pouvaient lâcher leurs privilèges d’un autre temps. Le 17 janvier prochain à 18 h, ce digne représentant de l’état français dans toute sa grandeur d’âme et ses nobles pensées pour cette culture bretonne qu’il vient piétiner encore davantage sous nos yeux, prononcera ses voeux pour le Finistère à la maison du département… Il est grand temps de lui faire savoir que le français et le Français n’ont pas encore vaincu et que le breton et le Breton ne sont pas morts !!
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  iffig cochevelou
  le Mardi 8 janvier 2013 11:54
Tout à fait d'accord avec tes propos ,Charlie, mais comment avancer tant que la majorité du "mouvement breton" culturel et politique, continuera à appeler à voter pour ces rigolots (de gauche... comme de droite)
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  eugène Le Tollec
  le Mardi 8 janvier 2013 12:37
Charlie Grall
Vous me voyez "étonné" (dans le sens littéral du terme)
Comment un esprit puissant a-t-il pu durant des décennies se faire abuser par ces dialectiques!
Moi ,je ne connais pas cet individu de basse condition intellectuelle( celle d'une obédience à la philosophie d'un parti où moi je ne vois que de la morgue!de la suffisance,du mépris,pour le commun!
Et Oui Iffig ,je méprise ce socialisme d'un autre temps sans aucune ouverture mentale sauf celle du parti.... à droite ce n'est pas mieux!
Mais n'oublions pas que nous élisons que ceux qui nous ressemblent...........!
Mon souhait
:Que l'ensemble du mouvement breton vide de ses rangs les référents de partis nationaux!
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  Jean-Pierre
  le Mardi 8 janvier 2013 12:56
Dans la logique des propos de Pierre Maille, il faudrait arrêter d'enseigner la langue française dans nos écoles, puisque dans le monde économique et dans les relations commerciales, la langue d'usage est l'anglais !
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  Ar Vran
  le Mardi 8 janvier 2013 13:41
Je réétire ce que j\'ai écris à ce sujet sur un autre site (frère?):

C’est vrai qu’avec une personne qui va sur ses 66 ans à sa tête, le conseil général du Finistère prépare son avenir. Encore un homme politique de métier qui se campe sur des certitudes. Vous vous rendez compte, une personne qui a été formatée il y a plus de 40 ans, qui a connu la France arrogante, donneuse de leçon au monde entier. Le problème c’est que cela est bien fini depuis au moins 20 ans.
A la retraite !!!! et place à une nouvelle génération qui elle trouve tout naturel que la langue bretonne ait le même statut que la langue française en Finistère.
Le seul point positif que je vois dans cette interview est que ce Monsieur « fossile » a le mérite de la franchise et je pense que hélas sa réaction est surement partagée par de nombreux politiciens bretons de métier. Un grand coup de balai s’impose donc aux prochaines élections…
Pour terminer comme je l\'ai déjà écris il serait plus qu\'intéressant de faire \"l\'inventaire\" de tous ces petits jacobins bretons, afin enfin de les dénoncer sans avoir \"maille\" à faire avec la justice de pierre !!!
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  Serj an Huede
  le Mardi 8 janvier 2013 14:20
Voilà la nouvelle terminologie à la mode jacobine: une "langue de patrimoine", mais quelle valeur donnée à cette notion sinon une mise au musée d'une langue figée, donc morte pour dire les choses clairement.
Pierre Maille est donc pour la mort de la langue bretonne mais il exprime en des termes moins crues qu'au 20e siècle. C'est tout aussi criminel, c'est de la même nature que de laisser quelqu'un mourir en disant que la vie n'est pas éternelle! C'est de la non assistance en personne en danger.
C'est inadmissible de la part du conseil général qui devrait au contraire mettre tout en oeuvre pour la survie de notre culture vivante.
Poent eo deomp, Bretoned, adstagañ gant ur stourm dibaouez ha skarzhañ tout ar jakobined-se a zo sañset bezañ hon dilennidi !
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  d
  le Mardi 8 janvier 2013 14:52
Rassurez-vous il y a en bretagne plus de MICHEL MARION que de prince de ROHAN ou de sire de RIEUX. Le premier est l'honneur de la bretagne et les suivants des professionnels de la trahison.
Il y a toutes les petites fourmis bretonnes qui travaillent tous les jours pour faire vivre notre belle civilisation,qui donnant des cours de musique ou de danse qui donnant des cours de langue,montrant au monde entier que notre culture est bien vivante ,et pour preuve le classement de notre fest-noz par l'unesco.
Les jacobins savent qu'ils ne sont plus que l'expression d'un monde fini et les représentants d'un modèle que personne ne veut a part les grandes démocraties dont je n'ose citer le nom de peur de salir mes écrits.
Vous voyez tous les jours la france etre la risée du monde,petite souris voulant faire la morale au lion. Le monde des jacobins est en déliquescence, le drame est qu'ils le savent et entrenerons dans leur chute le plus de monde possible y compris la civilisation millénaire bretonne. Il y a belle lurette que je dis lorsque je parle a quelqu'un étranger a ce pays que je suis francophone et non francais.
Faites comme moi définissez-vous comme francophone et non comme francais,vous vous sentitez plus proche de la bretagne.
Le peuple breton dans son ensemble es resté fidèle a la bretagne et c'est la l'essentiel, et mort aux .....
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  eugène Le Tollec
  le Mardi 8 janvier 2013 15:07
Ar Vran
Que du BALAI! mais le feront-ils?
Que nenni disait l'autre!
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  Ar Vran
  le Mardi 8 janvier 2013 16:29
@d
Je suis tout à fait d'accord avec vous et je suis arrivé à la même constatation. Quand je suis à l'étranger (c'est à dire hors de l'hexagone), je préfère me définir comme francophone et non français, je tiens à garder mon honneur...
Reste à convaincre (ou à apprendre) les Bretons en général de cela. Ce n'est pas parce qu'on parle la langue française que l'on est français...Dans tous les cas, les Bretons faute de l'avoir compris se verront toujours refuser en France le statut de citoyen à part entière (cela se vérifie hélas tous les jours). Donc à quoi bon s'entêter les Bretons, les Français ne voudront jamais de vous ou seront toujours suspicieux.
L'étape d'après sera de ne plus voter (pour les gens du Finistère) pour des olibrius à la Pierre Maille ou Bernard Poignant, Jacques LeGuen pour n'en citer que trois grands jacobins...Il y en d'autres...
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  LE MEE Jean louis
  le Mardi 8 janvier 2013 16:44
An Emglev Kevredel Breizh n'eo ket estonet gant lavarioù Maille. Dilennidi ar strolladoù gall (tu dehou, tu kleiz, tu krenn, tu glaz..hag all, hag all) a zo bet a-viskoaz a-enep dimp ni, stourmerien vreton abalamour nac'haat a reont ez eus ur Pobl Vreton. Evito n'eus met ur Pobl e Bro C'hall: an hini gall ha netra ken;
Re a emsaverien vreton o deus sonjet e vefe tu da genlabourat tu pe du gant an tu kleiz gall . Vint "doganet" mar gredfont er PS.
Sonjit deus un dra all, tudoù gez: en un amzer ar PS a gomze deus ar "Sevenadur e Breizh", met n'o deus kammed komzet deus ar "Sevenadur vreizhat". Sellomp deus ur poent all: an adunvaniezh. Holland en deus diskleriet sklaer ha net hen a vefe a-enep... Hag an acte III de la décentralisation" . Pelec'h man hiziv ? Kaoz kaozoù ha netra ken !
Nann n'eus ket da dortal: ret a vo kontañ warnomp hon unan ha paouezañ fiañ hon dazont d'ar politikourien gall .
Dr J L Le Mee / e penn burev Afb-Ekb.
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  Anne Lemaire
  le Mercredi 9 janvier 2013 10:20
Le 17 janvier prochain à 18 heures, c'est où?
C'est ouvert au public? On peut y aller et manger les petits fours payés par nos impôts? Ca nous donnera une occasion de montrer que les Bretonnants sont encore vivants puisqu'ils ... encore?
anna
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  Diwanig 44
  le Mercredi 9 janvier 2013 13:44
Je ne connais pas cet élu. Mais je ne suis pas surprise par cette volonté d\'inscrire la langue bretonne dans un musée de la part d\'un élu du PS. La pensée unique orchestrée par le pouvoir parisien conduit à l\'appauvrissement des cerveaux de nos élus. Heureusement je n\'attends rien de ces veilleurs funèbres. L\'espoir vient de notre capacité à agir pour notre culture, notre langue, notre musique. Mon quotidien professionnel se fait majoritairement en anglais, et je ne souhaite pas à la langue française, les mêmes \"sabots\" que l\'état français à fait subir à la langue bretonne. La Bretagne sans la langue bretonne, la Bretagne sans la Loire Atlantique, c\'est comme le \"beurre sans sel\"!
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  d
  le Mercredi 9 janvier 2013 16:34
an aotrou ar vran
je me dis francophone en tout lieu meme lorsque je rentre en Bretagne par Fougeres ou Clisson.Pour moi l\'hexagone pour moi est une vision coloniale de la france ,je suis BRETON, francophone et Brittophone,d\'état-civil Francais mais cet état-civil peu disparaitre au profit d\'un état-civil breton j\'en serais ravi.
La FRANCE est le seul pays au monde qui enseigne les langues mortes et détruit les langues vivantes.
Si la france a pris comme emblème le coq c\'est,parce que le territoire de cet animal est celui ou l\'on entend son chant. Donc le territoire de la France est celui ou on entend la langue française,toutes les autres doivent disparaitre .C\'est donc une lutte a mort que mène la France pour la mort du breton.
Il faut tous en prendre conscience et agir en conséquence,a savoir ne pas faire de concessions au bourreau. Car lui n\'aura de cesse de mettre en oeuvre son plan d\'éradication.
mais l\'avenir peu nous faire espérer des jours meilleurs: car la france dans son état actuel sera bientot obligée par des pressions extérieures de se modifier.
De toute facon un état est régi par cette loi universelle s\'appliquant a toutes choses a savoir : S\'ADAPTER OU DISPARAITRE . mais cela est l\'affaire de la france et sa disparition ne me fera pas de peine.
restons confiants et plein d\'espoir cela fait bientot 500 que la Bretagne couche avec la mort et pourtant elle est encore debout. La délivrance est pour bientot
betek an trec\'h
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  eugène Le Tollec
  le Mercredi 9 janvier 2013 17:03
à TOUS
J'attends les résultats des prochaines élections,là on verra où sont les bretons(s'ils sont vendus - Soumis - ou Breton ,inconditionnellement Breton!)
Ma dou,j'ai hâte de voir la vérité bretonne ou la couardise bretonne!
Bretons sachez que beaucoup de choses seront au bout de vos doigts,un devenir ou une autre déchéance.
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  Paol
  le Mercredi 9 janvier 2013 19:08
Charlie Grall a raison, lorsqu'il dit ( 'boe pell 'zo, e brezhoneg koulz hag e galleg) qu'il n'y a rien à attendre en Bretagne des partis politiques français et de leurs représentants locaux.
J'ajouterais volontiers une réflexion sous forme de question : qu'attendre en Bretagne d'un socialiste français ? Depuis la 3ème Rep., voire avant, leur néfaste influence sur la société bretonne n'est plus à démontrer.
Lorsque je vois l'évolution de cette pauvre ville de Brest depuis quelques années, où le rodéo de voiture "communautaire" fait figure de patrimoine local, j'en mesure hélas douloureusement les effets.
Il est temps de nous unir, Bretons, d'Emgann à Adsav, vrais patriotes, au-delà de nos différences, pour bouter "l'emmerdeur" hors de chez nous, qu'il soit de Fréjus ou d'ailleurs. Que l'on puisse enfin et en toute souveraineté choisir qui l'on veut chez nous... garder fraternellement les meilleurs et ceux qui nous respectent et virer les autres, politiciens hag all ! Du balai, les usurpateurs !
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  logodennig
  le Mercredi 9 janvier 2013 23:13
C'est bien parce que la langue bretonne ne peut se résumer à la langue dans laquelle les vieilles personnes s'expriment que le projet audiovisuel en Breton est plus que pertinent et que les propos tenus par Pierre Maille sont d'autant plus absurdes.
Certes, la région Bretagne (et je dis région plutôt que Pays dans ce cas-là à dessein!) a produit plus de bons fonctionnaires de l'état français que celui-ci ne pouvait en espérer: marins et militaires de carrière, enseignants, personnels administratifs... en même temps on ne peut les blâmer tous ces septuagénaires et autres octogénaires aujourd'hui qui ont cru à ce qu'on leur disait sur le mode de "engagez-vous, engagez-vous, vous verrez du pays!!". La machine bien huilée avait préparé le terrain en amont avec tout ce que tout le monde connaît de commun à toutes les terres colonisées depuis la nuit des temps, à commencer par l'apprentissage forcé de la langue de l'envahisseur. Ils ont été tellement fort ces missionnaires du 20ème siècle que tous les parents, ou presque, ont cru que leurs progénitures "deviendraient quelqu'un avec le français"; et comprendre bien sûr par là-même que l'on n'est personne avec le breton.
Et bien si! car un peuple debout est un peuple qui s'exprime librement dans sa langue, celle de ses ancêtres et celle de ses enfants!
Pourquoi aujourd'hui avoir si peur que le breton devienne langue officielle en Bretagne? parce que pour tous ceux qui ne le parlent pas il leur faudrait l'apprendre? comment s'y sont-ils pris les Français pour inculquer et imprimer leur langue si fortement que maintenant c'est le breton, la langue de cette terre, qui semble si difficile à apprendre? je suis une étrangère en ce pays, j'y vis et y travaille depuis presque quinze années, j'essaie d'apprendre le breton (le comprend comme les chiens d'Anjela Duval, le lit et l'écrit un peu, et ai du mal à le parler) et regrette de ne pouvoir exprimer tout ceci en breton (en même temps il faut bien que les conseillers de PM et lui-même comprennent l'indignation, la tristesse et la colère que nous tous ressentons en le lisant).
Quoi de mieux que l'immersion pour apprendre une langue? lorsque nous allons dans un pays anglophone nous nous efforçons de parler anglais. Il ne viendrait pas à l'idée de quique ce soit de forcer un Anglais à parler français pour échanger avec nous. Alors? si demain le breton devenait langue officielle, parlée et écrite partout, en très peu de temps, quelques mois, tous nous pourrions nous exprimer, rire, vivre et aimer en breton !!
Le projet audiovisuel vaut ce qu'il vaut, et d'autres exemples prometteurs en amont ont apporter leurs lots de déception, cependant, nous avons l'heur de le voir proposé et donc il mérite d'être soutenu par nous tous (n'est-ce pas les élus régionaux?? trop occupés peut-être à servir l'état français???). L'audiovisuel est un formidable outil pédagogique, pour toutes sortes d'apprentissages, s'il est bien utilisé. Il est temps d'accompagner toutes les initiatives mises en place depuis bientôt 40 ans pour redonner à la Bretagne une génération, née ici ou ailleurs, pouvant à son tour transmettre le breton comme langue maternelle, en respectant pleinement ce Pays Breton.
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  Pierre CAMARET
  le Jeudi 10 janvier 2013 00:58
@Eugene LETOLLEC,
Tres bien , mais j\'avais deja dit cela , avant les dernieres elections ??
Nos bons bretons ( C\'est vrai , ils en sont convaincus) voteront PS/UDB , UMP , et on est reparti pour un autre tour .
Les leaders de l\'Opposition nationaliste bretonne , ne passionnent pas . Ils sont sinceres , mais leur sincerite de convaincs pas .Le peuple breton ne veut pas\'d\'aventure ( avant oui lorsqu\'íl etait Nation Independante ) .Maintenant Paris decide pour nous ..... c\'est bien .... on attend la retraite ( peut etre qu\'un jour pas trop lointain) on arrivera pas a la payer , pourtant un avantage acquis ????? alors ???????Explosion , Revolte ????
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  Patrick Chevin
  le Jeudi 10 janvier 2013 03:52
Krog eo ar jakobined roz da ziskolpa ar voujedenn.
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  ex site bretagne.unie.free.fr
  le Jeudi 10 janvier 2013 09:38
Pierre Camaret , pour toute révolte il faut de la jeunesse, et au train où vont les choses en Bretagne, il n'y en aura de moins en moins.Et puis cette jeunesse est française "penn da benn" à l'exception d'une infime minorité.
la jeunesse bretonne se reconnait plus dans le conflit israelo-palestinien (meme des bretons de souche, je ne sais combien de jeunes veulent aller aider là bas?) , ou dans l'aide à l'afrique, l'écologie pure et dure, le bio etc...
pour caricaturer c'est une jeunesse à la "militants zadistes anti aeroport".
cette jeunesse a la tếte modelée par l'école républicaine ou para-républicaine (ecoles privées)
.
Alors cela serait plus- si révolte il y a un jour -une révolte anti-capitaliste que nationaliste bretonne !
Même l'emsav actuel est pour bonne partie descendante de mai 68 ....
peut-être faut il plus de mouvements conservateurs nationalistes bretons .
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  Duinkerke
  le Jeudi 10 janvier 2013 09:59
Il ne faut pas se voiler la face, l’apprentissage du français était nécessaire pour trouver un travail, bénéficier d’une promotion sociale. Le problème est que cela est allé de paire avec une disparition du breton. En Flandre, l’enseignement était unilingue français de 1830 à 1898, mais cela n’a pas empêché les divers dialectes flamands de subsister et de demander des cours en néerlandais en primaire et dans le secondaire, ce qui a été obtenu dès la fin du XIXème siècle. Malgré la politique d’Etat d’unilinguisme comparable à la France, le flamand à tout de même prospéré parce qu’il restait parlé à la maison. Tout cela s’est fait en gardant une place importante à l’enseignement du français, ce qui donne encore aujourd’hui des étudiants qui maîtrisent le dialecte flamand de la maison, le néerlandais, le français et l’anglais. Le problème est que les brittophones sont passés d’un unilinguisme à l’autre, qu’ils n’ont pas su faire prospérer le breton en même temps que le français. Sans doute est-ce parce que, contrairement au Flamands, les Bretons (les Bretons en général, pas les militants) n’ont jamais été nationalistes et n’ont jamais fait de lien entre des revendications linguistiques et des revendications nationalistes.
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  Pierre CAMARET
  le Jeudi 10 janvier 2013 10:51
Duinkerke.Interessant je connais le Nord et j'ai travaille en Belgique /Brussels pour une Societe Belge qui avait ete rachetee par TECHNIP . Connaissant correctement l'Allemand , je m'etais mis au Flamand .
A mon avis ce qui a aide les Flamands sous influence francaise de garder leur langue a la maison est quand meme la proximite de la frontiere avec la Flandre . La meme chose avec les Alsaciens /Mosellans . Iy a une mer qui separe la Bretagne de la Cornouaille et du Pays de Galles .
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  Pierre CAMARET
  le Jeudi 10 janvier 2013 11:03
@ ex.site Bretagne unie . free .fr.
Helas je partage votre point de vue .La vraie jeunesse bretonne est une minorite et surtout certains sont d'abord de leur politique avant d'etre breton alors ????
Apres 50 ans de militantisme pour moi le resultat est maigre : Ecole DIWAN et autres ( ce qu'il reste du CELIB ) et le GhD est tolere , accepte partout .
Avancee politique Bretonne =00000 .
C'est pour cela qu'arrivant en Bretagne a la retraite 1994 , j'en suis reparti en vendant le Manoir , 30 mois apres .Mes deux derniers enfants qui font carriere Une a Sydney et le garcon en Chine /Beijing m'en remercient .
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  SPERED DIEUB
  le Jeudi 10 janvier 2013 11:08
l’apprentissage du français était nécessaire pour trouver un travail, bénéficier d’une promotion sociale.
Oui et surtout non Il y a assez de preuves comme quoi il a eu une volonté d'éradiquer la langue bretonne et le pire c'est que pour arriver à ce but il a fallu humilier et culpabiliser les bretons en leur donnant un complexe d'infériorité par rapport à leur identité çà a fonctionné au point qu'il y a eu un phénomène de rejet de tout ce qui est breton ,malgré toute la contre offensive culturelle Stivell et autres depuis les années 70 les séquelles sont encore là aujourd'hui peut être plus que dans la période que je viens de citer,'c'est une des explications que le mouvement breton ne décolle pas par rapport à d'autres minorités dans l'hexagone et en Europe .Durant la période d'avant 1945 les acteurs du mouvement breton déconnectés souvent du peuple ( exception faite de quelques uns exemple (Loeiz Herrieu et Maodez Glandour) ont le plus souvent méprisés le breton populaire amplifiant un peu plus l'humiliation de l'état français ,alors qu'au contraire il aurait fallu associer le peuple à la tâche nécessaire de la réunification linguistique ,ce qui aurait eu pour effet de lui rendre son honneur perdu
Maintenant si cette volonté de faire disparaitre le breton n'avait pas eu lieu vu que le français était à l'époque la langue dominante il est fort possible que par nécessité de promotion sociale celui ci aurait supplanté progressivement le breton et dans ce cas on peut considérer que l'éventuelle disparition de celui ci aurait été plus naturelle .Pourtant au début de la révolution de 1789 rien était joué quand il avait été question d'enseigner les différentes langues de l'hexagone d'autant que les premiers révolutionnaires, dévorés bien entendu par la suite, mettaient en avant le passé celtique de la France par rapport à la noblesse qui avait la référence franque et le clergé le latin
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  Pierre CAMARET
  le Jeudi 10 janvier 2013 12:10
Il eut fallu peut etre insister sur le bilinguisme .
Cela marche en Suisse , en Belgique et autres pays .
Ce qui detruit la Bretagne est le Centralisme : la Une et Indivisible ,et le francais est la langue de la Republique .
Les Francais ont voulu ( et s'ý maintiennent creer l'homme nouveau )ce qu'ils disent( les francais ) c'est que leur systeme est le meilleur monde , la langue francaise est la langue de la liberte OUIAIH!!! ils se refusent de voir que c'est un language du passe et que leur systeme n'interesse plus personne . Mais il y en a qui vive et bien avec cela ???? POURVU QUE CA DOURE disait la mere de Bonaparte
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  Patrick Chevin
  le Jeudi 10 janvier 2013 13:00
Heb Brezoneg, n'eus Breiz ebed!
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  Ar Vran
  le Jeudi 10 janvier 2013 14:48
Pour continuer dans la réflexion, même si actuellement ( je pense sincèrement que cela ne durera pas) l'emsav, donc les Bretons conscients, ne peut s'opposer de façon directe au Goliath français ( car ce dernier dispose de tous les leviers de commande et de la bourse), l'emsav peut ridiculiser les petits clones franscillons parmi les Bretons et les amener devant leurs contradictions....
Un exemple pris au cours de mes lectures (cf l'interview de Mme Malgorn dans le dernier numéro de "Bretons", à la question du journaliste demandant si le départ de Pierre Méhaignerie vers l'UDI de Borloo est-il un coup dur pour l'UMP bretonne, Mme Malgorn répond ' "...Méhaignerie exprime souvent l'idée qu'il y une particularité de la droite et du centre en Bretagne, particularité qui devrait engendrer une formation à la Bavaroise, comme la CSU. Une CSU bretonne qui serait un allié fort de l'UMP...'"
Donc que font nos élus de droite et du centre en Bretagne, pourquoi ils ne constituent pas leur propre parti ? Est-ce qu'ils sont des couards, des idiots ou pire de toujours serviles colonisés ?
Si Mme Malgorn avait du courage, elle pourrait justement être à l'origine de ce parti, mais hélas je vous donne mon billet qu'elle n'en fera rien.
Et bien ce sont ces corportements qui sont inadmissibles en Bretagne et qu'l faut dénoncer pour commencer.
De la même façon pour la Gauche....
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  SPERED DIEUB
  le Jeudi 10 janvier 2013 23:27
Voici un lien intéressant pour compléter mon commentaire et justifier mes affirmations
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1992_num_287_1_1475
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  lin von Kaenel-Dégland
  le Vendredi 11 janvier 2013 22:09
A tous bonsoir,
Mais qui donc a dit une fois comme une prémonition que si le Gouvernement français ne reconnaissait pas l\'identité culturelle de la Bretagne, c\'est la France elle-même qui partirait à la catastrophe! ?
Nous y sommes!
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  Lin von Kaenel-Dégland
  le Lundi 14 janvier 2013 21:18
@Ar Vran
Ah ben mais oui! Vas-t\'en dire à un Valaisan ou un Vaudois de Suisse Romande qu\'il est français et tu reçois un sacré coup en pleine gueule verbalement. Ils sont francophones, mais pas Français. Interressant, non?
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  SPERED DIEUB
  le Lundi 14 janvier 2013 21:57
Va dire à un autrichien ou un suisse alémanique qu'il sont allemands !!!! ,bien entendu le critère linguistique est un des éléments qui forment un pays mais pas le seul .La Croatie et la Serbie sont deux pays différents qui parlent la même langue ,les limites linguistiques ne suivent pas forcément les frontières qui elles mêmes sont évolutives dans l'histoire passée et à venir. Il faudra aussi compter avec l'influence des courants migratoires le monde est à la veille à ce niveau d'un bouleversement que nous ne pouvons imaginer que deviendront La Bretagne la France et d'autres pays dans une configuration ou les populations ne seront plus les mêmes qu'aujourd'hui ???notre vieux monde va s'écrouler il se peut que d'autres formes d'organisation territoriales vont apparaitre et dans ce cas de figure le centre économique continental de l'Europe se déplaçant vers l'est ,il n'est pas à exclure que la Bretagne renaisse en étant la plaque tournante de l'arc atlantique
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  Ar Vran
  le Mardi 15 janvier 2013 10:28
@Lin Von Kaenel-Dégland
Je suis tout à fait d\'accord avec vous, car non seulement cela je l\'ai constaté dans ma vie professionnelle mais en plus je l\'ai déjà écrit maintes fois sur ABP.
@Pierre Camaret
Ce qui détruit la Bretagne, est certes le centralisme mais surtout je dirais que c\'est la passivité des Bretons qui se sont vautrés dans l\'assistance liée au tout-état et regardent les \"trains\" qui passent... C\'est encore non seulement le fait de voter pour des politiques locaux qui n\'en ont rien à faire de la Bretagne mais en plus de les réélire à chaque échéance électorale. Ce sont les élus politiques bretons qui ont peur de créer leurs \"formations\" locales bretonnes, lesquelles peuvent être régionalistes sans pour autant être nationalistes bretonnes.
Où sont les \"filiales alliées naturelles\" de l\'UMP, du PS, du Front de Gauche, du FN,etc... qui d\'abord promeuvent la Bretagne avant la France et qui n\'auraient pas peur de dire à leur mouvance hexagonale que pour tel ou tel sujet, celle-ci va trop loin et que cela ne peut être accepté en Bretagne.
Pourquoi faut-il que les dénonciations viennent toujours de l\'emsav ou de structures en rapport? Que font nos chers élus ?
S\'ils sont si mauvais, il faut ne pas hésiter à les dénoncer et les mettre devant leurs responsabilité...
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  Pierre CAMARET
  le Mardi 15 janvier 2013 11:12
@AR VRAN .Bien sur que je suis completement en phase avec vous .Les elus bretons ont atteint un niveau d\'inefficacite/incompetence absolue.Le but etre reelu .J\'avais un exemple en Bretagne lorsque j\'y residais , la mairesse , elue a vie , parce que c\'etait une fille du pays ????? mais a part cette qualite C.... comme un balai.Le breton est devenu francais , il raisonne qu\'en fonction de Paris , attend l\'assistanat , veut vivre vraiment a l\'ombre de son clocher .Rejette toute evolution .Un peu de folklore , oui pour rigoler .Tres peu de choses ont change en 50 ans , meme les discours , je le vois sur ABP , sont les memes , alors que les choses elles ont change .La France n a plus d\' Empire . C\'est devenu un etat de UE , avec des reglements edites a Bruxelles ( je ne suis pas contre , il n\'y avait pas le moyen de faire autrement ) .Des pays qui existaient peu , il y a 50 ans , emergent : Chine , Indes , Coree Indonesie , Bresil , avec leurs industries , devenues quelques fois concurrentes , leur poids financier donc leur poids politique dans la gestion du Monde ...... le breton ne change pas en bien , mais en mal : il perd sa langue , sa culture , la reunification Kestcequesai ??il ne vit plus , il survit .Pas dutout interesse par plus de responsabilites citoyennes... un but la retraite , le plus tot possible ,pour lui ce sont les eaux calmes avec le jardin et le Pastis . De temps a autre des revoltes inutiles et mal conduites pour occuper la jeunesse NDDL.
Les partis francais , se foutent de la Bretagne , comme pays , les Bretons sont des electeurs qui doivent voter pour nous , d\'ou mensonges et promesses et a tous les coups cela marche .Je n\'ai plus aucune idee.Peut etre faut il encore descendre , avant de remonter ??????
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