Communiqué de presse du 23 avril 2012 à 16 h 50
Dès la tombée du jour dimanche, les marins ont été cueillis à froid. Toute la nuit, les cinq bateaux en course ont régaté au contact, à plus de 20 noeuds de vitesse. Mais dès ce lundi soir la flotte entre dans une zone de transition avec un vent mollissant qui pourrait redistribuer les cartes.
« C'est triste de quitter le Brésil. On a vraiment eu un accueil formidable. Maintenant, direction Miami ! » confie Brad Marsh emmitouflé dans son ciré pour se protéger des projections d'eau quelques heures seulement après avoir quitté Itajaí. « Le départ a été musclé. Même s'il n'y avait pas beaucoup de vent sur le parcours côtier, on s'est débrouillé pour le rendre difficile » ironise Charles Caudrelier. Et si le proverbe dit « qui veut voyager loin, ménage sa monture » , il y a 4.800 milles à parcourir (8.890 km) jusqu'à Miami. Alors rapidement, le rythme des quarts se met en place et les équipiers de repos s'empressent de rejoindre leurs bannettes pour essayer de trouver le sommeil. Il faut se remettre dans le bain et par chance, la mer est plate, ce qui rend plus vivable Groupama 4 aux allures de reaching.
La dernière bouée du parcours côtier à peine passée, les concurrents font rapidement route au nord-est pour prendre le large et aller chercher les vents forts annoncés. Il n'aura pas fallu longtemps à Groupama 4 pour attraper ce flux de secteur sud-est d'une vingtaine de noeuds qui propulse Franck Cammas et ses hommes à des vitesses de presque 20 noeuds. À la tombée de la nuit (minuit heure française), le bateau français est toujours à vue de trois concurrents - Telefonica, Abu Dhabi et Camper. L'équipage décide de faire un changement de voile, qui mobilise tout le monde sur le pont, pour se mettre dans la même configuration que ses adversaires. Débute alors une course de vitesse pure où chaque réglage compte. Toutes les voiles sont matossées à l'extérieur et le rangement s'organise à l'intérieur.
Dans la nuit brésilienne (matinée en France), Groupama 4 s'est décalé au vent de la flotte, dans le sillage de Telefonica, créant un écart latéral avec Puma d'environ 8 milles. Comme attendu, le vent de sud-est commence à mollir et les concurrents affichent dorénavant des vitesses aux alentours de 9 noeuds. Ce décalage à l'extérieur est une position intéressante pour la suite car il va falloir éviter la zone de vents perturbés au niveau du Cap Frio. Cette zone de transition entre du vent de sud et un front de secteur nord-est devrait durer entre 300 et 500 milles. En évitant de se rapprocher des côtes, le bateau français devrait subir moins de perturbation que ses concurrents.
1. Camper - à 4.503,9 milles de l'arrivée ;
2. Abu Dhabi - à 0,4 mille du premier ;
3. Puma - à 1 mille du premier ;
4. Telefonica - à 8 milles du premier ;
5. Groupama 4 - à 10,5 milles du premier
Sanya (ne participera pas à cette étape suite à une avarie au départ d'Auckland et rejoindra la flotte à Miami).