Depuis 23 jours maintenant, l'inspection d'académie refuse la création d'une classe bilingue à l'école maternelle de Merville malgré 20 enfants inscrits. Mieux, elle exigeait mardi que les parents cessent immédiatement l'occupation de la classe, que les badges "Me a gomz brezhoneg" (moi, je parle breton) ne soient plus portés par les enfants, que le drapeau breton soit retiré de l'école (signe ostensible... de quoi ?) et que cessent les contacts avec la presse, bref... que l'école soit "pacifiée (sic) !... Dan un interview accordé à EUROLANG, alors qu'elle continue de refuser de recevoir les parents, l'inspection, par la voix de Mme Lecomte, inspectrice adjointe, explique sa position. Morceaux choisis :
-"Il n’y avait que six enfants intéressés au moment où les décisions d’ouverture ont été prises. Nous avons considéré les différents scénarios possibles et considéré que l’école bilingue existante dans le quartier de Nouvelle ville pouvait tout à fait intégrer ces nouveaux élèves. Etant donné les contraintes budgétaires et le nombre de postes limités, notre stratégie est de consolider les sites existants." Mensonge ! Les documents transmis à l'inpection dès février indiquaient onze enfants, effectif qui n'a cessé de grossir pour atteindre 20 inscrits à la rentrée. Rien n'a été prévu pour les accueillir et même en les accueillant aujourd'hui à Nouvelle Ville, il faurait bien créer un poste !
"Cette affaire était l’objet d’une récupération politique évidente qui expliquait l’agitation injustifiée sur le terrain", continue-t-elle... Nos soutiens apprécieront et ceux qui viennent quotidiennement à l'école, à commencer par les parents, peuvent confirmer que le climat à Merville est plutôt à la sérennité pour un bon accueil des enfants dans leur cadre scolaire.
" l’Inspecteur reconsidérera la situation pour la rentrée 2006. Si nous avons assez d’élèves nous devrons peut-être ouvrir une nouvelle classe à Merville, bien que ce ne soit pas l’optique que nous privilégions". L'affaire est donc défintivement réglée pour cette année, si on en croit l'inspection, la mobilisation politique très large ayant un " impact limité. A moins que le Ministère ne décide d’intervenir, il ne faut pas attendre une solution des instances locales, nous n’avons tout simplement aucune marge de manœuvre. De toute façon si un geste était fait en direction d’une classe bilingue, nous ferions face à de nouvelles revendications de la part des classes monolingues surchargées ».
Seule la pression de tous permmetra de faire céder l'inspection et le rectorat. Faites circuler cette information autour de vous, utilisez vos mails pour la diffuser. Signez et faites signer notre pétion en ligne sur notre site :
Collectif des parents de l'école maternelle de Merville à Lorient
PS. L'intégralité de l'article publié sur EUROLANG est lisible sur ce même site avec un lien vers EUROLANG.