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Nicolas Sarkozy dialogue avec les militants basques
Moi, je suis pour le désenclavement des régions comme la vôtre. On ne va pas vous faire vivre dans des enclos où personne ne pourra venir vous voir ! Interrogé au sujet du processus de paix, il a maintenu
Par Philippe Argouarch pour ABP le 2/03/12 16:05

Ces propos de Nicolas Sarkozy ont été rapportés par le "Journal du pays basque" (voir le site)

Le processus de paix

Interrogé au sujet du processus de paix, Sarkozy a maintenu la ligne de fermeté du gouvernement français tout en se démarquant légèrement de l’État espagnol, notamment sur la reconnaissance de ce processus : “J'ai toujours affirmé que la démocratie française serait au côté de la démocratie espagnole. Il n'y a pas une feuille de papier entre nous. L'ETA a un peu plus de 850 crimes à son passif. Je pense à toutes les victimes. Il se trouve qu'un processus politique est engagé, nous le suivons avec beaucoup d'intérêt. Deux éléments l'ont permis : la fermeté contre les assassins et la main tendue à certaines revendications politiques. Cet ensemble fait qu'aujourd'hui on peut parler d'un nouveau climat. Je m'en réjouis.

Rapprochement des prisonniers politiques basques ? Niet

Au sujet du rapprochement des prisonniers basques, il s'y est dit favorable, mais avec des bémols : “Sur le principe, je suis favorable au rapprochement des détenus de leur famille. On doit faire le maximum pour satisfaire cette revendication. Il y a un problème particulier avec les détenus de cette mouvance. D'abord, dans nos prisons françaises, la majorité des détenus qui mènent ce combat sont espagnols. Donc naturellement, leur rapprochement est limité. Deuxièmement, le pôle de la lutte antiterroriste est à Paris et tant que toute la vérité judiciaire n'est pas tranchée, les détenus doivent rester à disposition du juge. Sous cette réserve, j'ai toujours considéré que le rapprochement était quelque chose de possible et même sans doute souhaitable.

Une collectivité territoriale Pays Basque ? Niet

Questionné sur la collectivité territoriale Pays Basque, Nicolas Sarkozy a en revanche botté en touche: “Ici, c'est la République française. Mais la République française, elle n'a pas peur des identités fortes. Participer des langues régionales, des traditions, d'une identification forte, moi, je le vois toujours avec beaucoup d'intérêt. Mais cela doit se faire avec les élus, la majorité et non la minorité, dans le cadre de la République française, et sans violence.” Réplique d'une journaliste : “Mais l'ETA a déposé ses armes”. Sarkozy : “C'est une bonne nouvelle, j'ai eu l'occasion de le dire, j'ai même été décoré de la Toison d'or pour ça.”

Sur la LGV

Personne ne veut que la LGV passe sur son champ, et en même temps, tout le monde veut que le Pays Basque soit désenclavé. On veut que son gamin puisse aller dans la grande ville à côté. Moi, je suis pour le désenclavement des régions comme la vôtre. On ne va pas vous faire vivre dans des enclos où personne ne pourra venir vous voir !

Philippe Argouarch

Voir aussi sur le même sujet : Pays Basque,Nicolas Sarkozy
Cet article a fait l'objet de 1242 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 11 commentaires
Yann LeBleiz Le Vendredi 2 mars 2012 18:39
"On ne va pas vous faire vivre dans des enclos où personne ne pourra venir vous voir !"
C'est beau de voir la République Indivisible décider pour les "pauvres enclavés, pas même fichus de comprendre ce qui est bien pour eux"!
S'ils n'y avaient pas les Grands Frères Blancs de Paris, que deviendraient-ils?
N'est-ce pas ça, que l'on appelle du COLONIALISME?!!!
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Gilbert Josse Le Vendredi 2 mars 2012 19:43
La différence entre un terroriste et un libérateur c'est la victoire.
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Banania Le Vendredi 2 mars 2012 22:51
"Mais de tous ces paysans, tralalalalère, mais de tous ces paysans, qu'est-c' qu'on va en faire ? Ils s'en iront à la ville, tralalalalère, ils s'en iront à la ville, on a besoin de prolétaires" Y'A BON BANANIA !
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mac kinle Le Samedi 3 mars 2012 02:53
Les lignes à grandes vitesses et autres voies rapides servent à "parisianiser" un peu plus les provinces. Je schématises, mais très peu...
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Michel Prigent Le Samedi 3 mars 2012 05:55
La formule de Gilbert est imparable en tout temps et en tout lieu tant il est vrai que l'Histoire est écrite par les vainqueurs.
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SPERED DIEUB Le Samedi 3 mars 2012 08:46
Michel toujours écrite par les vainqueurs discutable car si les nazis avaient été les vainqueurs ou les nippons en Asie ...Je dirais parfois écrite par les vainqueurs
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Claude Guillemain Le Samedi 3 mars 2012 11:38
"Participer des langues régionales, des traditions, d'une identification forte, moi, je le vois toujours avec beaucoup d'intérêt. Mais cela doit se faire avec les élus, la majorité et non la minorité, dans le cadre de la République française, et sans violence."
Dans le cadre de la République? Pas sûr ! Je préfère un Parlement Breton dans le cadre d'une France fédérale, république ou non!
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Jules Le Samedi 3 mars 2012 12:13
@Yann LeBleiz
Faudrait que vous sortiez vous aérer un peu. La ligne LGV la majorité est pour au Pays-Basque, seuls les écolos (khmers verts) et des nationalistes minoritaires pour des raisons évidentes de récupération de tous les mécontents sont là à gesticuler. Il faudrait nous expliquer en quoi un train électrique est mauvais par rapport à des centaines de voitures...
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P. Argouarch Le Samedi 3 mars 2012 14:00
En ce qui concerne la phrase de Sarkozy "«Mais la République française, elle n'a pas peur des identités fortes.» qui avait été mise en gras dans le texte de cet article, je tiens a préciser que ce gras avait été ajouté par la personne qui a relu l'article, pas par moi. Que cette personne ait pris la liberté de modifier la forme de mon artcile est un probleme interne à ABP et nous nous en excusons.
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Yann LeBleiz Le Samedi 3 mars 2012 22:28
@ Mon cher Jules,
Je pense que pense que les bretons, comme les Basques, s'en foutent clairement de prendre un train, pour aller vivre dans un appartement de 30m² en banlieux parisienne!
Ils veulents vivre dans leur pays, comme le propose le système fédéraliste en vigueur dans l'ensemble des pays européens!
D'ailleurs, vous qui vous "aérer" (pas comme moi, qui visite régulièrement l'Europe)...
Comment expliquer vous qu'un petit pays comme le Danemark (taille et population identique à la Bretagne, et dans une péninsule comme nous) puisse avoir un PIB/habitant 20% supérieur à la France (+ un vrai système social), sans avoir la chance de disposer d'un TGV (cheval de fer du progrès) pour aller à Berlin ou à Paris?
C'est vrai ça, comment font-ils ces ploucs de Danois, sans la recette miraculeuse du progrès génial de la République Indivisible?
Vous pouvez nous l'expliquez, vous l'aéré?!!
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Laurent Le Lundi 5 mars 2012 11:05
@Yann Le Bleiz
Les danois, pour trouver un travail doivent aussi partir de leur "pays". 1 danois sur 5 doit vivre à Copenhague. Et il y a beaucoup de danois à l'étranger dans des domaines comme les biotechnologies, l'informatique ou la recherche. Le modèle danois subit de plein fouet la crise et la croissance chute très rapidement et un PIB.
Ce que vous oubliez aussi c'est que ce miracle danois a été financé par la dette publique qui a dû être baissée drastiquement par des réformes et coupes franches (comme en suède) pour de pas mener à la faillite entre 2000 et 2008. L'arrivée de la crise refait monter cette dette qui maintenant se rapproche des 50% du PIB.
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