L’Union démocratique bretonne (UDB) s’indigne de la décision, confirmée et précisée par la circulaire de rentrée publiée le mercredi 24 août, d’introduire dans l’enseignement d'éducation civique l’apprentissage obligatoire de l’hymne français et de son histoire.
L'enseignement des symboles de l’Etat français était certes déjà inclus dans les programmes officiels du primaire depuis 2002, mais les paroles de l'hymne n'étaient cependant pas systématiquement apprises jusque là (on notera d’ailleurs que, dans nombre d’Etats tels le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas ou l’Espagne, il n'existe aucune obligation de ce type).
L’UDB considère qu’il est aberrant et monstrueux que ce chant guerrier, aux paroles de violence et de haine ( « …Qu’un sang impur abreuve nos sillons… » , « …Quoi, ces cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers… » , «… S’ils tombent, nos jeunes héros, la France en produit de nouveaux, contre vous tout prêts à se battre… » , «… Amour sacré de la Patrie, conduis, soutiens nos bras vengeurs… » , «… Que tes ennemis expirants voient ton triomphe et ta gloire… » ) puisse être enseigné à de jeunes enfants ! Cet hymne ne présente d’intérêt que pour les historiens et ne saurait constituer un élément fédérateur pour les habitants de l’Hexagone ni, a fortiori, un vecteur d’intégration pour les populations immigrées.
L’UDB ne peut que se déclarer vivement inquiète face à une décision, qui, après le vote de la loi sur « la présentation positive du colonialisme » , traduit la volonté de colorer de manière encore plus nationaliste les programmes d’enseignement.
L’UDB agira pour que la Bretagne, terre de tolérance, de paix et d’ouverture sur l’Europe et le monde, soit épargnée par les délires chauvins de Fillon et consorts.
Ronan Divard, Mouezh UDB /Porte-parole de l’UDB (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr; 02 98 07 01 32, 06 32 29 30 84)