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- Editorial -
2012 : Leurs valeurs et les nôtres
Il y a bien des années de ça, j'avais demandé à ma grand-mère pourquoi elle avait quitté le Mené dans les années 30 pour aller vivre à Paris. « Il n'y avait aucun avenir pour moi ici. L'une de mes sœurs a eu la ferme mais il n'y avait pas de travail pour les autres en Bretagne »
Par F. Lécuyer pour ABP le 31/12/11 20:03

Il y a bien des années de ça, j'avais demandé à ma grand-mère pourquoi elle avait quitté le Mené dans les années 30 pour aller vivre à Paris. « Il n'y avait aucun avenir pour moi ici » m'avait-elle répondu. « L'une de mes sœurs a eu la ferme mais il n'y avait pas de travail pour les autres en Bretagne, il y avait des gosses partout ! Nous devions partir pour pouvoir vivre ».


En 2005 la communauté de communes du Mené étonnait le monde entier en lançant le pari de devenir le premier territoire autonome au niveau énergétique. L'énergie est la préoccupation mondiale majeure de ce début de millénaire et le Mené, qui, il y a 40 ans encore, était un territoire en déshérence incapable de faire vivre ses habitants, est devenu en 2012 un exemple d'innovation.

Les vœux de l'Agence Bretagne Presse vont en premier lieu à des Bretons comme ceux du Mené, des Bretons qui étonnent le monde. Car effectivement en 2012, nous aurons la crise. Peut-être la plus dure depuis celle de 1929. Mais les Bretons en sortiront par leurs propres moyens comme ils se sont sortis du sous-développement. Brittany Ferries, Coop Breizh et l'ensemble de l'édition bretonne, Diwan, Hénaff, les coopératives agricoles hier, aujourd'hui Siepel, Ubisoft, À l'Aise Breizh, Sersia, Amzair et tant d'autres. Et aussi les Christian Troadec, Pierre Le Ménahès, Eau et Rivières de Bretagne ou Xavier Bastard qui, dans des domaines très différents (politique, associatif, sportif, syndical), ont su créer, développer, résister et gagner. Par leur travail, leur opiniâtreté, leur talent et leurs tripes. À la Bretonne !

Donc en 2012, pas de pleurnicheries ou de sinistrose. Les Bretons ne peuvent compter que sur leurs valeurs. Identité renforcée plutôt qu'assimilation, solidarité locale plutôt qu'individualisme, les yeux tournés vers le vaste monde plutôt que vers Paris, innovation plutôt qu'immobilisme, authenticité plutôt que bling-bling. Et toujours ce sacro-saint Travail. Le travail plutôt que l'assistanat. Et la Résistance plutôt que le fatalisme. En 2012, il y aura toujours des Bretons à résister à cette erreur qui s'appelle les Pays de la Loire, à résister à la disparition des langues de Bretagne, au laisser-faire en matière maritime ou en matière de production agricole polluante. En Bretagne il y aura toujours des Bretons à réfuter l'aéroport de Notre-Dame des Landes et à refuser la mainmise des grands groupes industriels sur l'Eau. Encore une fois à la Bretonne ! Et bien têtu, voire bien borné ! S'il n'en reste qu'un ce sera chacun de nous !

Parce que cette crise, ce n'est pas nous, les Bretons, avec notre haute idée de la valeur Travail et notre refus de l'argent facile qui l'avons créée. Les politiques occidentaux de gauche et de droite ont abandonné la marche du monde au secteur financier. Mais bizarrement des territoires, des peuples regardent la crise de haut : l’Écosse par exemple, qui marche autant vers l'Indépendance que vers l'excellence en matière d'innovation industrielle et écologique. C'est vers eux que nous devons regarder et prendre exemple.

Aujourd'hui, à l'ABP, en ce dernier jour de l'année 2011, nous souhaitons regarder nos lecteurs les yeux dans les yeux. Notre seul patrimoine c'est la Bretagne et nos valeurs sont les vôtres. Nos valeurs sont les valeurs du peuple breton depuis plus de 1500 ans. L'ABP ne demande aucune subvention à l’État français. C'est vous et uniquement vous qui faites vivre l'ABP. Nous sommes une poignée à faire vivre une agence de presse qui, je dois vous l'avouer, est un miracle quotidien.

Mais malgré les procès, les menaces et l'ampleur de la tâche, nous gardons le cap : La Bretagne et son émancipation politique, économique et sociale.

Bloavezh mat d'an holl ! Boune anéy tertout ! Happy new year ! Bonne année à tous !

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1964 lectures.
Fabien Lécuyer est spécialisé dans l'enquête journalistique, les mouvements "en marge" du bipartisme et les mouvements indépendantistes .
[ Voir tous les articles de de F. Lécuyer]
Vos 28 commentaires
Jean Baptiste Boëglin Le Dimanche 1 janvier 2012 00:33
Bien dit ! Et bonne année depuis Argol à vous tous ! Et continuons à tenir fermement la barre !
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Marcel Texier Le Dimanche 1 janvier 2012 11:51
Voilà des voeux qui me vont droit au coeur, contrairement à d'autres - suivez mon regard ! - qui me laissent complètement froid. Bravo Fabien Lécuyer !
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Emilie Le Berre Le Dimanche 1 janvier 2012 13:42
Voila des voeux qui réchauffent.
Merci à l'ABP d'exister.
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Yves Le Dimanche 1 janvier 2012 14:49
C'est toujours ennervant de voir votre propagande où vous devez toujours mettre "l’État français" et non pas simplement dire "l'Etat" histoire de faire croire que les bretons ne sont pas français. Ma mère est française, mon père est de bretagne et apparemment, selon vos critères de valeurs, je ne devrais plus faire parti du peuple breton... triste que tout cela.
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Yves Le Gonidec Le Dimanche 1 janvier 2012 16:21
Juste une chose sur l'Ecosse : ils ont du Pétrole... pas nous. Une bonne année à toute l'équipe !
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Fulup Hosking Le Dimanche 1 janvier 2012 20:44
Blydhen Nowydh Da - Bonne Annee - Bloavezh Mat - Happy New Year from Radio Free Cornwall:
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Citoyen Du Monde Finistere Le Lundi 2 janvier 2012 09:45
Même si les Breton ne sont pas à l\'origine du fiasco économique actuel, attention tout de même au péché capital suprême celui de l\'orgueuil. Péché rarement commis en Bretagne depuis que le monde est monde.
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JBB Le Lundi 2 janvier 2012 11:38
@Yves Le Gonidec. Ils ont du pétrole, mais nous, on a des idées !!! Bonne année à ABP et à tous ceux qui suivent & participent !
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Yann LeBleiz Le Lundi 2 janvier 2012 12:00
Bloavezh mat, yec’hed mat ha prosperite hag ar baradoz e fin ho puhez!
Surtout, félicitation pour votre travail!
@ Yves Le Gonidec : La France non plus n'a pas de pétrole, ni la Slovaquie, ni la Slovénie, ni l'Allemagne, ni les Pays Baltes, ni, ni, etc...
Mais la Bretagne a de l'énergie hydrolienne (1ère réserve d'Europe), du vent (comme le Danemark), et des idées comme disait les français(pour peu qu'on nous laisse la liberté de les mettre en oeuvre)!
@ Yves : Si votre père est breton vous êtes breton, mais si votre mère est française vous êtes également français! Vous avez une double nationalité!
Vous confondez citoyenneté et nationalité, voir dictionnaire (l'état français à lui aussi besoin de consulter le dico)! Les bretons n'ont jamais demandé à devenir citoyens français, ils possèdaient d'ailleurs leur propre institution étatique jusqu'à la célèbre nuit du 4 août 1789!
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Rafig Le Mardi 3 janvier 2012 18:09
@ Yves : Comme beaucoup de "français" vous confondez le sens et la signification des mots. Ce qui vous permet en toute ignorance d'attaquer le mouvement breton qui lui connaît le vrai sens et la valeur des mots. En France ont entretient la confusion entre des termes prient pour dire autre chose : République employé à la place de la démocratie. Il y a des républiques dictatures et des monarchies démocratiques...
Citoyen français et nationalité française. Un citoyen européen est toujours de nationalité française.
L'on a parfaitement le droit, voir le devoir, de critiquer un État parce que l'on n'aime pas sa politique car un État c'est une institution, une organisation inventé par des humains. Ça n'a rien à voir avec les français les gens de France. Vous confondez le pays et les habitants.
Critiquer l’État d’Israël pour sa politique n’ai pas être antisémite contre le peuple juif.
Avant dénigrer le mouvement breton pour des mots exacts et biens choisi, rappelez-vous que la Bretagne a à faire avec l’État français depuis l’annexion du 16e siècle et non avec un autre État. État français des rois de France : Louis XIV, l’État c’est moi. État français Révolution-République avec l’interdiction du parler breton, la suppression de nos droits et libertés ainsi que de la Bretagne elle-même remplacer pas 5 départements, les Colonnes infernales ... État français du Maréchal Pétain qui collaborant avec les Nazis, impose une Région Bretagne sans le 44. État français de la 4e et 5e République qui reprennent cette partition pour l’institutionnaliser de force sans consultation de la population, d’où les manifs et la droit à la Réunification de la Bretagne ainsi que la restitution de nos droits et libertés confisqués.
Voilà c’est cela que vous appelez de la « propagande » et bien continuez à lire Ouest-France et à regarder France3 Région …
Que 2012 soit l’année du changement !
Bravo à l’ABP pour être le seul média libre en Bretagne.
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Joseph Victor Le Mardi 3 janvier 2012 22:03
@ Rafig,
Je connais un second média libre en Bretagne, c'est le Peuple Breton (abonnements à Le Peuple Breton, 9 rue Pinot Duclos, 22000 Saint Brieuc - 35 €)
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Paul Chérel Le Jeudi 5 janvier 2012 17:01
@ Rafig et Joseph Victor. Pour votre simple information, il existe aussi le mensuel Dihunomp qui est une "lettrre d'information des Bretons". Il en est à son numéro 51, il est libre et,en plus, il est gratuit. Paul Chérel
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Alwenn Le Jeudi 5 janvier 2012 17:22
"Le nationalisme, par essence, c'est le rejet. Qu'on soit indépendantiste breton de droite, ça se conçoit. Mais de gauche, c'est définitivement impossible, sauf à faire montre de schizophrénie."
Vouloir une Bretagne émancipée, libre, autonome, indépendante, nationale, comme sont "nationaux" Le Pays de Galles et l'Ecosse, cela n'a rien de particulièrement de droite, ni de gauche.
L'histoire de la Bretagne, c'est depuis le début une histoire pour exister, contre les dominations franque, anglaise, française... Et ça le reste.
Il n'y a pas de rejet de la France, mais de la domination française.
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Ar Vran Le Jeudi 5 janvier 2012 18:13
@Breizh überalles
Wo haben Sie dieses gefunden, lieber Herr ?
Ou si vous préférez dans le cas où vous ne parlez pas allemand : où avez-vous trouvé quoi que ce soit de ce que vous insinuez ? Prenez-vous des vessies pour des lanternes ?
Il n'a jamais été question d'une quelconque retour vers le passé ou vers une quelconque race celte mystifiée (peut être par vous d'ailleurs?),
Ce que les Bretons conscients veulent : c'est le retour de la Bretagne émancipée avec ou sans la France (entrendre le pays dans sa forme actuelle de gouvernement) par les Bretons (quelqu'ils soient).
Si vous même vous vous considérez comme Breton, soyez en fier et surtout sachez que le combat ne s'arrête pas à la réunification de la Bretagne puisqu'il s'agit de retrouver une Bretagne adulte. Le fait d'être breton d'adoption ou pas n'y change rien, à moins de vouloir se définir d'abord comme français et ensuite cracher sur les bretons fiers de leurs racines sous prétexte qu'on habite en Bretagne. Dans ce cas on voit bien d'où vient le "facisme" !!! ou si vous préférez faut-il parler de France überalles pour décrire ce que vous faites ???
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Louis Le Bras Le Jeudi 5 janvier 2012 19:52
C'est marrant mais moi j'ai trouvé l'éditorial assez typique de ce que l'on trouve dans la presse française, et notamment de gauche !
Tout particulièrement le côté moralisateur "nous n'avons pas les mêmes valeurs".
Je peux pas dire que je suis fan d'ailleurs.
Breizh Uberalles n'est surtout pas breton CQFD...donc forcément tout ce qui est breton et mauvais, et il est chez lui en Bretagne.
Un étranger de l'hexagone réagit de la même façon en lisant un éditorial de la presse française.
La différence majeure entre la cas français et le cas breton, c'est que les étrangers ne font pas la loi en France.
Personnellement je vois pas trop le rapport avec les arabes et le couscous dans cette discussion.
Breizhuberalles doit être un bon franchouillard qui ne mettra jamais ses enfants dans une école Diwan, et pour qui la culture arabe en France doit surtout s'arrêter au couscous...
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J.P Kermarrec Le Jeudi 5 janvier 2012 21:17
@ Breizuberalles : Nous sommes fiers de ce que nous sommes. Nous ne dénigrons pas l'autre, mais ne souhaitons pas disparaitre dans la grande partouze française que l'on appele "métissage", et ce comme tout peuple qui se respecte. J'ai de nombreux amis Maghrébins vivant en "France": la grande majorité se marient à des filles de chez eux, de leur religion, car ils ne veulent pas perdre leur identité. Cela n'en fait pas des gens détestables, mais des gens fiers. Et surtout, cela n'empêche pas le fait que nous soyons amis malgré nos différences. Le métissage, le mélange à l'extrême, c'est la fin des cultures. Et nous luttons justement pour préserver la nôtre, notre identité. Et ne croyez pas que ce sentiment soit si minoritaire que cela. Enfin, de quel droit distribuez-vous des certificats de bretonnité à l'examen des noms et prénoms, vous qui vous revendiquez "breton d'adoption" et vous planquez derrière un pseudo ? Vas-y Fabian Floc'h, il est super ton article !
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L. Berrou Le Vendredi 6 janvier 2012 09:24
@Beizhuberalles : vous parlez en votre nom. je constate moi, au fur et à mesure de l\'avance d\'une uniformisation incontestable des lieux et mentalités, que de moins en moins de Bretons se sentents \"français\" alors pourtant qu\'ils ressemblent de plus en plus à leurs voisins d\'outre-Couesnon. Etrange, n\'est-il pas ? \"La nation bretonne n\'existe plus depuis le 16ème siècle\"? Elle n\'a en fait jamais été plus d\'actualité qu\'aujourd\'hui. Et cela vous fait peur. Vous récitez alors votre cathéchisme, bien appris de vos maîtres, pour mieux vous rassurer. Enfin, le mépris que vous affichez dans vos commentaires ne vous rend pas vraiment sympathique.
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De St Hubert à l'aise-Breizh Le Vendredi 6 janvier 2012 10:08
Rien de particulier dans ce que vous écrivez « … Überalles », qui n’ait été répété tant de fois ici et ailleurs par « nos amis » les plus chers !...
Ah si une chose très intéressante et importante à mes yeux ; c’est lorsque sur votre lancée vous laissez échapper un : « …, flamande (Rijsel, ma ville !)… »
Je vous suggère donc _ si cela n’est pas fait_ c’est de faire apprendre d’abord le flamand à vos enfants… Avant le breton !
Bien sûr nous serions très honorés si en plus, ils apprenaient le breton...
Léon-Paul Creton
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Naunnt Le Vendredi 6 janvier 2012 10:57
@Léon-Paul Creton
Je trouve votre réaction regrétable. Parce que leurs parents sont Nordistes, les enfants, même nés et élevés en Bretagne ne seraient pas des Bretons. Seul compte la pureté du sang, c'est ça ? Je trouve que ce nationalisme est dangereux et bien peu de Bretons vous suivent sur cette voie. Ce genre de remarque est pour moi le signe d'un replis sur soi bien peu compatible avec l'ouverture sur le monde que revendiquent de nombreux Bretons.
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Ar Vran Le Vendredi 6 janvier 2012 11:15
@ Breizh überalles.
En lisant votre réponse, je constate que vous avez corrigé de vous-même les inutiles provocations et cela est très bien. Ne perdez pas de vue que les commentaires que vous avez émis dans votre première intervention sont stupides et ne sont en aucun cas partagés par l’emsav dans sa grande majorité. Cela fait plutôt le jeu de personnes trop contentes pour que la situation de la Bretagne n’évolue pas (caciques de partis traditionnels français, bureaucrates qui n’ont que faire des « provinces » ou autres égocentriques de pseudo bon aloi.)
Concernant le constat que vous faites sur la Bretagne et sur la France, vous avez en partie raison puisqu'il est le reflet de la situation actuellement vécue par nombres de nos compatriotes. Cependant cette vision est-elle vraie ? Permettez-moi d'en douter.
Sur la France, vous parlez d'une France multiculturelle où tout citoyen serait chez lui en France ? Pour les droits basiques démocratiques pour un citoyen lambda, oui.
Le problème est qu’un citoyen n’est pas qu’un simple individu, il a aussi une identité plurielle, voire appartient à des communautés de valeurs. (Pour plus de précision, voir les déclarations des nations unis). Or en France, cela n’est pas reconnu et donc encore moins respecté. En résumé en France actuellement on ne peut concevoir qu’un individu puisse avoir d’autres identités que sa propre personne (cf. par exemple l’extrême difficulté à reconnaître qu’il puisse y avoir des français musulmans ou la négation si connues des droits culturels comme les langues régionales)
En résumé, en France tout va bien pour une personne si elle se contente de rester justement un individu. Qu’elle revendique pour elle ou pour une communauté d’individus des droits autres que ceux définis par l’état français, cela ne va plus. Qu’une personne puisse parler une autre langue que le français en France, cela révèle de l’imposture ou pire de l’inconcevable. En France, on parle français. Un point c’est tout ! Vous trouvez cela normal ?
Pour revenir à la Bretagne et à ses habitants, sujet qui est quand même au cœur de cette discussion, vous avez actuellement partiellement raison sauf que là encore vous oubliez un point important.
La situation que vous évoquez, à savoir que la grande majorité des Bretons ne se reconnaissent pas dans nos revendications, est- elle réellement figée ou est-elle plutôt le résultat d’oublis (volontaire ou pas) de la part de l’état français ?
Les Bretons sont-ils réellement informés qu’ils ont des droits ou pire qu’ils leur restent des droits ? Permettez-moi là encore d’en douter car s’ils l’étaient réellement, je peux vous dire qu’il en serait autrement.
- Est-il normal que l’état français et ses soi-disant représentants décident tous seuls sans en référer à ces citoyens de charcuter une région en lui enlevant un département ou pire en voulant la noyer dans une entité floue (Ouest) sous prétexte de réorganisation ?
- Est-il normal de toujours considérer les langues régionales comme des sous-langues et de ne pas leur accorder le minimum de légalité sous prétexte de défense du français ? (Pour s’en convaincre il suffit de franchir les frontières hexagonales…)
- Est-il normal que toute décision d’investissement ou que le pouvoir (régalien et économique) soient localisés dans une seule région (l’île de France) pour uniquement son profit et cela aux dépends des autres régions ?
- Est-il normal que l’état français ait dissout les droits de l’ancienne province bretonne sans accord de cette province ? A ce sujet, je vous invite à parcourir sur internet les différents travaux effectués ces dernières années qui mettent en évidence les conditions du « rattachement » de la Bretagne à la France et de ses conséquences actuelles. Certes on ne peut revenir sur le passé mais quand dans ces conditions, il est écrit que la Bretagne conservera ses droits éternellement quel que soit l’état de la France, cela mérite question d’autant plus que cela touche à nos impôts et nous amènerait-nous Bretons à un régime plus favorable …
- Etc…
Ces différentes questions mises bout à bout et surtout quand elles seront enfin intégrés par les Bretons les feront sûrement changer d’avis.
A partir de cela, que l’on veuille une Bretagne indépendante de la France ou autonome (si ce mot vous choque, pensez à dévolution ou à une région véritable ayant des pouvoirs dans le cadre de la république française décentralisée) cela est affaire de conviction et est d’ailleurs repris par plusieurs partis et/ou associations qu’ils soient bretons ou français.
Mais ce qui est sûr c’est qu’en France on ne fera pas l’économie d’une remise en cause de la structure même de son fonctionnement. Cela profitera bien sûr à la Bretagne mais également aux autres régions françaises. Evidemment dans ce cas, la réunification de la Bretagne est une étape mais pas un objectif en soi, à moins de vouloir rester naïf et aimer avaler des couleuvres. La position du béni oui-oui n’est plus tenable…
Donc, quand toutes ces conditions seront réunies, je pense sincèrement que la majorité des Bretons que vous décrivez aura changé d’avis.
Pour moi le rôle de l’ABP est d’informer les Bretons de cela en posant les bonnes questions et pourquoi pas de servir d’aiguillon pour avancer.
Quant à la militance, il existe des partis pour cela que l’on soit d’accord ou pas d’ailleurs…
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De St Hubert à l'Aise Le Vendredi 6 janvier 2012 13:15
« Parce que leurs parents sont Nordistes, les enfants, même nés et élevés en Bretagne ne seraient pas des Bretons. Seul compte la pureté du sang, c'est ça ? »
Naunnt, avez-vous un contentieux avec moi? Çà et le reste, n’ont aucun rapport avec ce que j’ai écrit ! Je pratique internet depuis 1999 ! Je vous mets au défi de trouver un seul de mes écrits qui approche de près ou de loin l’interprétation que vous faites –ou voulez faire entendre_ de mon commentaire à …über allès ( ?) ! Enfin ce n’était pas encore Breizh über allem…
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Naunnt Le Vendredi 6 janvier 2012 14:34
Pourquoi alors renvoyer ses enfants à l'origine de leur père ?
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L. Berrou Le Vendredi 6 janvier 2012 15:25
"la Bretagne en a encore pour un paquet de siècles avec la France". Comme vous y allez, cher monsieur l'anonyme. Vu l'état de délitescence avancé du "c'hwec'hkorn", je ne le parierais pas. A mon humble avis, la situation pré-insurectionnelle qui couve dans de nombreuses parties du territoire et la situation économique actuelle nous réservent quelques suprises. Quant à votre tableau fraternisant et idyllique, pour avoir vêcu et travaillé 15 ans en quartier sensible en région parisienne, je peux vous affirmer que vous confondez certainement avec "L'île aux enfants". Mais c'est vrai que la Bretagne avait été, jusqu'ici, un peu plus épargnée. Enfin, connaissant également un petit peu la nature humaine, je peux vous éclairer davantage en vous indiquant que lorsque les Bretons, ou autres, ne seront plus remboursés de leurs frais médicaux par la Sécu (soit d'ici quelques petites années, patience...), leurs élans patriotiques se feront également plus rares. "Bevet ar Republik, a ro deomp bara ha kig !", comme disait pépé ! Pour la traduction, le Roparz Hemon suffira, si il ne vous brule pas trop les doigts, bien sur.
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Alwenn Le Vendredi 6 janvier 2012 17:15
@ Breizh Überalles, qui est d'origine flamande :
De l’autre côté de la rue, le Blauwershof, le « repère des fraudeurs » a été un des premiers estaminets de la nouvelle vague à revendiquer son appartenance à la culture flamande. Ici, on se souvient qu’elle a été longtemps ignorée, niée, voire interdite. On n’a pas oublié qu’à l’école, au début du XXe siècle, on était puni si on parlait flamand. C’était l’époque de l’école laïque obligatoire et de la francisation forcée au mépris des cultures régionales.
« Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever la mémoire. On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire. Puis quelqu’un d’autre leur écrit d’autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite. » Cette citation de l’écrivain tchèque Milan Hübl est inscrite sur le menu et résume, pour le patron, la situation des Flandres françaises.
La france est essentielement composé de peuples dominés et aliénés, qui ignore leur histoire et dont les cultures sont écrasées par la culture officielle française, imposer par l'école, les media, les institution culturelle dont les directeurs sont nommés à paris.
Les Bretons, comme beaucoup d'autres, ignorent leur histoire, ignorent qu'il y a eu des rois et des ducs en Bretagne. Au-delà du mariage d'Anne de Bretagne, ils ignorent tout. et ils rejettent leurs langues et leurs cultures, parce qu'elles sont dévalorisées par l'école qui les ignorent.
C'est bien à ça qu'on doit travailler : mener les Bretons à sortir de leur état d'aliénation et d'ignorance, et à se sentir suffisamment fort et confiant en eux-mêmes pour sortir de l'état de domination dans laquelle ils se trouvent.
Etat de domination qui n'est pas propre aux Bretons, mais aussi à d'autres, comme les Flamands.
Si un Breton peut comprendre ce qui dit un Flamand, tel que sur le blog que j'ai indiqué, c'est parce qu'ils subissent la même domination.
Certains refuseent de reconnaître cet état de domination, pour adopter l'identité du dominant, qui est (était ?) aussi celle qui permet d'obtenir une accenssion sociale.
L'avenir dure longtemps, et le processus de déscentralisation associé au processus d'européisation, ne peut qu'amener un affaiblissement de l'"obligation d'appartenance" à l'Etat français.
L'Etat français a encore pour l'instant les instruments de la domination : école, administration, medias, système politique, constitution. D'une certaine manière, on (les Bretons "conscientisés") n'a pas les moyens de nos ambitions.
Pourtant, les choses avancent, et certaines demandes de l'emsav finissent par être reprises par les politiques.
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wallons nous Le Vendredi 6 janvier 2012 17:57
"La jeunesse est la même. De Paris à Brest, des vieilles charrues aux eurockéennes, des manifs contre le CPE à celles contre le Pen. Les références culturelles sont les mêmes".
Oh vous savez les jeunesses flamandes, wallonnes, neerlandaises et allemandes ne sont pas bien differentes de la jeunesse francaise, mais ca n'en fait pas des jeunes francais.
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De St Hubert à l'Aise Le Samedi 7 janvier 2012 08:32
Naunnt,Je n’ai pas l’intention de discuter des options d’une autre personne avec vous. À moins que vous ne soyez la même personne…
Mais je consens à vous donner une petite explication, Alwen par son commentaire en a donné l’essentiel.
Ce que « …über allès » dit pour les Bretons, il pouvait également l’exprimer pour les Flamands (ses compatriotes ?)
Dans ses commentaires, il avait donc glissé cette phrase « …, flamande (Rijsel, ma ville !) ».
J’ai pensé que le possessif _« ma ville »_ avait une valeur affective et peut-être un certain attachement à la condition flamande…
S’il y avait, par hasard, de ma part une intention de « « renvoyer » » quelqu’un au flamand _qui en a grandement besoin en France, plus que le breton peut-être_ ce n’était absolument pas « les enfants » …
Le breton et la condition bretonne c’est d’abord à nous de nous en occuper ! Et tous « réconforts et aides extérieures » sont les bienvenues. J’ajouterai que pour des raisons très personnelles, la/les Flandre/s « française/s ou Le Nord » me tient… à cœur.
Léon-Paul Creton
Nb: Au fond, De St Hubert à l'Aise me convient très bien comme pseudo...
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wallons nous Le Samedi 7 janvier 2012 13:30
On n'a de toute maniere jamais parle Flamand a Lille. Ca me fait rire quand je lis un francais de Lille parler de "Rijsel", sa ville. Pourquoi pas "Parijs, ma ville" voire en Bretagne "Roazhon , ma ville" tant qu'on y est?

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Claude Guillemain Le Dimanche 22 janvier 2012 11:16
Xavier Bastard, le vannetais a été sacré champion du monde WPMF boxe Thaï en - de 60 kg Elite-A hier soir à Kercado !
Un combat en 5 rounds de 3 minutes que Xavier a géré avec intelligence.
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