Collectif breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme (Appel de Carhaix/Galv Karaez). Collectif citoyen… à l'intention du « petit dictionnaire du mouvement breton à l'intention de ceux qui racontent n'importe quoi. »
Le ton utilisé par ABP dans cette chronique, pour présenter et définir le Collectif breton démocratie, droit de l'homme, nous attriste. On peut se moquer de beaucoup de choses : d'idées, de démarches, d'attitude, de déclarations mais des droit de l'homme bretons, c'est inadmissible, surtout publié dans un média qui affiche, par ailleurs, des convictions… bretonnes ! Et cela dans un contexte politique d'un subliminal jacobin inégalé au monde ! Dans lequel, si les Droits de l'Homme Français défendaient les droits des Bretons à leurs différences… ça se saurait !
Exemple : notre plainte déposée contre Jacky Berroyer pour insultes. Réponse : « vous n'êtes ni musulman, ni juif, » et (…) sous-entendu les Bretons n'ont pas d'existence juridique donc « il n'apparaît pas opportun d'engager une procédure qui n'aurait de chance d'aboutir qu'au prix d'un revirement de jurisprudence (…) »
Puis, deux ans et demi après pour le recours auprès de la cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg qui s'est alignée sur les tribunaux français ! L'Europe de Barroso défend - à justes raisons - les espèces végétales menacées mais les cultures humaines, l'État français peut continuer à les écraser en toute impunité ! On peut donc nous insulter !
Nous n'avons entendu ni les droits de l'Homme français ni Amnesty International évoquer le sujet. Les droits des Bretons seraient-ils de seconde zone ?
C'est donc notre raison d'être, celle de les défendre.
Autre détail : à aucun moment Galv Karaez – sa désignation la plus courante – n'a envisagé d'être un parti politique ni soutenu tel ou tel candidat spécifique ni quelque parti politique que ce soit, tout en laissant à ses membres la liberté de prendre position à titre personnel ou de militer.
Galv Karaez ne s'abaissera pas à donner le détail des activités qui sont les siennes. Les élus, dont les maires des petites et grandes communes de Bretagne entière les connaissent car ils reçoivent nos courriers sur tel ou tel sujet de l'actualité bretonne : Un envoi - 1 900 courriers par exemple - a appelé les conseils municipaux a voter une motion pour demander la réunification… Cela parmi des milliers d'autres pour les régionales, la langue et son enseignement dans les trois filières existantes, la défense des cultures bretonne et gallèse lorsque l'État voudrait les taxer, la modification de la constitution française, l'EPCC… ou encore le silence assourdissant du monde politique breton ,- hormis une minorité - concernant le baragouin … Alors que depuis 2004, les deux langues du pays sont officielles chez elles !
Galv est bien la seule association de réflexion à caractère politique de cette importance qui regroupe des gens de toutes tendances du mouvement breton, sauf bien entendu, l'extrême droite. Hélas ! Ce n'est ni spectaculaire ni médiatique dans ce contexte où l'État français en faillite essaie toujours de nous maintenir dans ses filets parisiens. Pas d'autonomie en perspective ni même de transfert de compétences : au contraire, l'étau se resserre avec la division de la Bretagne en trois zones maritimes, voire peut-être la suppression de la cour régionale des comptes ? Et un transfert budgétaire monumental afin de nous pomper de l'argent pour réaliser le “ Gross Paris” ?
Mais la réflexion continue…
Question d'actualité : “Lorsque l'État français sera déclaré en faillite, ce qui ne saurait tarder puisqu'il ne parle toujours pas de dégraisser son millefeuille administratif, que feront envers et contre tout, les Bretons que nous sommes ?”
Nous laisser manger la laine sur le dos ? Nous dévorer entre nous ? Ou nous serrer les coudes pour défendre nos droits légitimes à l'égal des autres régions européennes ?