En pleine tempête financière, le chef de l'État, Nicolas Sarkozy, annoncera le 24 août de « nouvelles mesures de rigueur économique » - ce que l'on peut appeler un plan d'austérité - pour aller dans le sens de la réduction de la dette publique de la France.
Au nombre des coupes drastiques envisagées, beaucoup vont toucher dans un premier temps directement les Français. Malgré leurs difficultés, ces derniers se disent prêts, solidairement, à accepter leur part des efforts à réaliser. Cela alors qu'ils considèrent pourtant que ce sont les errements, depuis plus de 30 ans, de l'ensemble de la classe politique, qui sont, pour la plus grande part, responsables de la situation critique du Pays.
Aussi sont-ils plus que surpris de voir qu'aucune des mesures prises ne concerne les institutions politiques et encore moins les politiques eux-mêmes.
Or dans ces domaines il y a pourtant d'importantes économies qui peuvent être réalisées et cela immédiatement. Cela pour autant que la volonté des « décideurs » soit à la hauteur de leurs belles paroles !
À côté de nombreuses autres suggestions présentées depuis des années, il en va ainsi du budget prévu pour le financement de la prochaine campagne présidentielle.
Ce dernier permettra à chaque candidat présent au premier tour de dépenser « 16,851 millions d'€uros » et à ceux présents au deuxième « 22,509 millions » au lieu, en 2007, de... 13,7 millions d'€uros et de 18,3 millions d'€uros.
Soit une augmentation de près de 25 % !... Indécent !
Il faut rappeler qu'en 2007 les dépenses des douze candidats présents au premier tour ont dépassé les 75 millions d'euros !
Or, la loi de financement public des partis - qui est en fait la « financiarisation de la vie politique » taillée sur mesure par et pour les deux partis majoritaires, qui en refusent, et pour cause, la réforme pourtant indispensable - leur donne déjà des moyens très (trop) importants. Cela autorise, en cette période de crise, d'évoquer la réalité d'un « enrichissement sans cause » .
En effet, cette loi leur a rapporté en 2008 (après les législatives de 2007 où ils n'ont réuni que 37 % des voix des inscrits) 76,43 % des aides publiques d'un montant de près de 75 millions d'€uros… (en s'appuyant sur les suffrages exprimés).
Sachant que ce sont les Français qui sont l'une des sources de ce financement, on peut déjà affirmer qu'il y a aujourd'hui duperie et mensonge à déclarer « qu'il n'y aura pas augmentation de leurs impôts ! »
À l'énoncé de ces faits il est demandé de manière instante, au président de la République, lors de sa déclaration du 24 août d'annoncer une réduction de 30 % du budget prévu pour le financement de la prochaine campagne présidentielle et la réforme immédiate de la loi de 1995 de financement public des partis politiques.
Les Français jugeront ensuite, sur preuves !
Si vous êtes en accord avec ce texte faites-le parvenir à :
Monsieur Nicolas Sarkozy
Président de la République
Palais de l’Élysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
(pas d'affranchissement)
et à votre député, à votre sénateur.