"Nul ne peut nier que la mer est un des éléments fondateurs, fédérateurs de l'identité forte de la Bretagne. L'Histoire maritime dans toutes ses composantes a forgé sa sociologie, son économie, sa vie culturelle dans sa diversité et a participé et participe à son rayonnement ".
Or, depuis de longues années la Bretagne subit, pour l'affaiblir, dans sa "maritimité" et ce quelle que soit la couleur politique des tenants du centralisme en place, des attaques plus ou moins frontales mais qui lui sont toujours préjudiciables.
Dans les années 90 ses lycées maritimes ont été remis en cause au même moment où la commission européenne favorisait la pêche espagnole au détriment de la pêche bretonne dont on entamait la casse.
Chacun se souvient des événements dramatiques des années 93 et 94 qui ont bouleversé notre Région.
Aujourd'hui, en s'appuyant sur la même stratégie et en s'abritant derrière des directives européennes, l'État et ses hauts fonctionnaires parisiens continuent, à coups de mesures diverses particulièrement destructrices, leur basse besogne de démantèlement, de dépouillement de tout ce qui est lié à la mer en Bretagne.
Après Nantes, ville bretonne s'il en est, qui a été choisie à la place de Brest pour devenir le siège inter-régional des Affaires maritimes "(pour se rapprocher un peu plus d'un Grand Ouest ?)" c'est un saucissonnage surréaliste qui est imaginé entre trois Régions pour la mise en œuvre de la directive européenne portant sur « le bon usage des eaux maritimes » et comme « emballage cadeau » (?) la remise sur le tapis de la « réorganisation géographique des formations maritimes » …
Tout cela semble-t-il, sans que cela émeuve et fasse réagir, en dehors du président Jean-Yves Le Drian, les élus bretons, qu'ils soient parlementaires européens, conseillers régionaux, généraux, maires, les institutions économiques et consulaires, les syndicats professionnels…
Il est une époque, pas si lointaine, où les associations culturelles de la Bretagne, elles-mêmes, auraient certainement pris conscience des dégâts collatéraux que ces attaques vont provoquer, à terme, sur l'identité de la Région et leurs propres activités.
Elles auraient été solidaires du refus des mesures qui se mettent en place.
Il est vrai qu'aujourd'hui, ayant perdu pour certaines leur indépendance, leur voix est inaudible.
Le grand silence de la mer… la mer, toujours la mer.
Pour combien de temps encore cette dernière restera-t-elle une richesse pour la Bretagne ?