- Communiqué de presse -
Asambles dit NON à la constitution
Non à l'Europe des Etats et du Capital. Oui à l'Europe des peuples libres et solidaires. Asambles appelle les Bretons et Bretonnes à voter non au prochain référendum. En effet, rien dans ce projet de constitution Européenne n'est prévu pour les nations qui telle la Bretagne n'ont aucun droit à maîtriser leur destin
Par Laurent Pirou pour Asambles le 19/05/05 21:01

Non à l'Europe des Etats et du Capital Oui à l'Europe des peuples libres et solidaires

Asambles appelle les Bretons et Bretonnes à voter non au prochain référendum. En effet, rien dans ce projet de constitution Européenne n'est prévu pour les nations qui telle la Bretagne n'ont aucun droit à maîtriser leur destin. De plus, elle contribuera à toujours plus affaiblir les droits des travailleurs.

Les dernières élections européennes ont été marquées par une très forte abstention : le peuple Breton avait très clairement démontré ainsi son rejet d'un découpage territorial dans lequel notre pays, la Bretagne, avait disparu. Si en 1992 le « Oui à Maastricht » avait été clairement majoritaire en Bretagne, nous estimons que de nombreux Bretons ont depuis acquis une certaine défiance vis à vis des institutions européennes. Si nous partageons les critiques de certains sur le caractère ultra-libéral de la constitution Européenne, nous n'en sommes pas moins étonnés de leurs silence sur le fait que cette constitution nie le droit à l'autodétermination nationale de peuples sans état y compris au sein de l'état français. De même notre attachement à la notion de service public n'est en rien assimilable à une éventuelle adhésion à la position commune de la gauche française qui fait de la défense des « services publics » une défense acharnée du centralisme parisien. Nous affirmons notre volonté de construire une véritable démocratie de proximité, une démocratie Bretonne solidaire qui ne pourra trouver de traduction dans le cadre institutionnel français, ni dans la construction du grand marché libéral Européen que défendent le PS et l'UMP. Si de nombreuses petites nations ont su trouver leurs places au sein de l'Union Européenne, la Bretagne doit pouvoir exister en tant que nation membre.

Votons «Non à l'Europe des Etats et du capital ; oui à l'Europe des Peuples Libres et solidaires» .

Le Non des minorités nationales

Les médias hexagonaux insistent beaucoup sur la dimension sociale du «Non» . Si la constitution mettra à bas les acquis des travailleurs européens, nous ne devons pas oublier qu'elle met en danger les peuples sans Etats. Avec le nouveau Traité, l'émancipation ou auto-déterminsation ne seront plus possible. C'est aussi la conclusion des Rencontres de la gauche européenne à Urruña (Euskadi - Pays Basques), à l'initiative de Batasuna.

En tant que peuple 1.- Le Traité Constitutionnel qu'on nous propose affirme que les États sont les véritables et seuls sujets de droit, et cela va à l'encontre des peuples et des personnes. Toute constitution n'incorporant pas le droit à l'autodétermination des peuples, condamne les nations sans État d'Europe à la disparition ou à son assimilation. L'Union européenne en reconnaissant uniquement les États nie la diversité des peuples qui la constituent et transforme l'Europe en une prison pour les peuples qui ne disposent pas d'État propre. 2. - Le Traité Constitutionnel, en reconnaissant de façon officielle seulement les langues et cultures des États dominants, nie la diversité linguistique et culturelle. C'est-à-dire, le Traité viole les droits lingüistiques et culturels de millions d'Européens.

En tant que classe 3.- Le Traité constitutionnel n'incorpore pas la reconnaissance des droits sociaux de tous les habitants résidants dans leur territoire, qu'ils soient d'origine européenne ou non, puisqu'il n'inclue pas la dernière rénovation de la charte de Turin. De cette façon, de nombreuses conquêtes sociales reconnues dans différentes constitutions actuellement en vigueur, seront laissées de côté : le droit à un emploi digne, à la protection sociale, au logement, à la couverture sociale, seront progressivement éliminés. Le Traité constitutionnel garantie seulement les droits du capital, des secteurs financiers et de la classe patronale. 4.- Le Traité Constitutionnel, défend le modèle d'intégration économique néo-libérale, en favorisant la privatisation de services sociaux fondamentaux, tel que la santé, l'enseignement, l'assistance sociale, l'énergie, l'eau. La seule alternative réelle qu'elle propose est celle du secteur privé qui renonce à l'universalité des services sociaux. 5.- Le Traité constitutionnel, ne garantie pas la participation des citoyens dans sa gestion et contrôle, et il établie une politique d'immigration qui nie les droits les plus fondamentaux aux personnes immigrants de l'UE. En réalité, en refusant les droits pour tous et toutes, indépendamment du pays d'origine, le Traité constitutionnel établie deux catégories de citoyens résidants dans l'Union,. 6.- Le Traité constitutionnel n'intègre pas non plus la parité de genre, ni l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. Il ne prend pas de mesures légales destinées à cette égalité, c'est-à-dire, qu'il régularise la discrimination de genre. En plus, les membres de la Convention sous la direction de Giscard d'Estaing ont situé la parité hors des valeurs de la future Union européenne. 7.- Le texte constitutionnel proposé ne garanti ni la défense de l'environnement, ni le droit à un environnement propre et sain pour toutes et tous les citoyens, ni le droit des consommateurs, en établissant une politique sans aucun rapport avec le développement soutenable qui pourrait assurer un futur pour l'écosystème des nouvelles générations.

En tant que démocrates et anti-impérialistes 8.- la Traité constitutionnel répond á une stratégie strictement militaire et de réarmement. Cela implique que les frais militaires augmenteront au détriment des frais sociaux, puisque la mise en marche de la future armée européenne exigera des dépenses milliardaires qui profiteront seulement aux entreprises d'armements. Sa mise en marche intensifiera, en plus, le nouvel impérialisme européen à travers le monde, puisque les forces armées européennes garantiront les intérêts des multinationales européennes à travers le monde. suite p 5 9.- Le cadre constitutionnel qu'on nous propose établit que les États membres joueront surtout le rôle de garants de la sécurité interne de l'Union européenne. L'espace de sécurité (coopération policière et judiciaire) européen entraînera la limitation des libertés fondamentales au nom de la sécurité, de la justice et la liberté. Les États dominants imposeront la pensée unique et réprimeront toute dissidence interne européenne au détriment de la démocratie et de la liberté d'expression. 10.- Il est évident que le Traité Constitutionnel établie la politique de défense préventive tant dans sa politique internationale comme dans sa politique interne. Une politique égale à la politique de défense des États-Unis, bien que dans ce cas concret, cette politique se mène de la main de la coupole politique et militaire européenne. En ce sens, dans le cadre du Traité Constitutionnel, l'OTAN se maintiendra comme le centre de coordination de la politique impérialiste mondiale, bien que l'armée européenne maintiendra une certaine autonomie militaire.

Pour Asambles

Laurent Pirou

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