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- Revue de livre -
Le numéro 8 de la nouvelle série de Combat Breton est sortie !
Le numéro 8 de la nouvelle série de Combat Breton est sortie ! Depuis 1981 Emgann-MGI publie un mensuel. La nouvelle série a été lancée il y a quelques mois après une courte interruption sous l'impulsion du nouveau directeur de publication Yann Puillandre. L'augmentation de plus de 26% du nombre
Par Jean-Marie Salomon pour Emgann-MGI le 25/04/05 22:44

Le numéro 8 de la nouvelle série de Combat Breton est sortie ! Depuis 1981 Emgann-MGI publie un mensuel. La nouvelle série a été lancée il y a quelques mois après une courte interruption sous l'impulsion du nouveau directeur de publication Yann Puillandre. L'augmentation de plus de 26% du nombre d'abonnés sur les sept derniers numéros vient confirmer le fait que cette publication remplit un besoin. C'est en effet le seul mensuel indépendantiste Breton diffusé à plus de 3000 exemplaires ! Voici l'éditorial du dernier numéro dans lequel on trouve également :

-Un point sur la lutte contre la spéculation dans le Trégor-Goelo

-Des informations sur les actions d'Emgann-MGI contre le projet de traité constitutionel Européen.

-Un article d'opinion sur le grand-ouest

-Une page tout en langue Bretonne consacrée à Anjela Duval et la lutte pour le maintien de la filière bilingue à Belle Ile en Terre.

-Des brèves et infos diverses.

Le tout est disponible pour 10 euros par an (12 numéros supplément inclus): Emgann-MGI BP70215 22202 BP 70215 (chèque à l'ordre d'Emgann).

SOLIDARITÉ !

Souvenez-vous ! C’était il y a un peu plus d’un an, des militants indépendantistes Bretons passaient devant une cour d’assises spéciales parisienne. Un jugement qui intervenait plus de quatre ans après les premières incarcérations dans le cadre des enquêtes sur les activités de l’Armée Révolutionnaire Bretonne ! Une période de détention provisoire record pour 6 militants, les autres comparaissant libres après des périodes d’incarcération plus ou moins longues. Pendant ces quatre ans que n’a-t-on pas entendu à leur sujet ! Une certaine presse (pas seulement Parisienne !) les avait déjà jugés, grâce aux informations savamment distillées par les magistrats et autres “sources” proches de l’enquête. Déjà jugés ? Accablés oui plutôt ! Traînés dans la boue ! Après les avoir salis, on les attendait brisés. La plupart ne renia pas à la barre ses opinions, malgré les réquisitions lourdes de l’accusation. Plusieurs d’entre eux revendiquèrent leur appartenance ou leur sympathie pour l’ARB en raison du contexte politique en Bretagne, du mépris affiché du pouvoir envers certaines revendications Bretonnes, en raison du déficit démocratique que subit le peuple breton comparé aux autres nations d’Europe. Parmi ces revendications méprisées que ces militants mentionnaient, il y en avait deux en faveur desquelles la nouvelle assemblée régionale votera à l’unanimité quelques semaines plus tard : la réunification de la Bretagne et la sauvegarde de langue Bretonne. Alors isolés les militants indépendantistes Bretons ? Vraiment ? Bien sûr depuis ces votes, on est en droit de se demander ce qui a vraiment changé. Peu de choses… Mais ce n’est pas dans la nature des institutions françaises, tel le conseil régional, fut-il doté de compétences nouvelles suite à une nouvelle décentralisation, que de garantir le droit du peuple Breton à l’autodétermination nationale. Et puis il y avait “Quévert”, cet attentat qui coûta la vie à une jeune employée d’un Fast-Food. Pendant quatre ans, on avait répété sur tous les tons que les coupables seraient dans le box. Après un procès éprouvant et long, tous les observateurs, y compris les médias qui étaient jusque-là peu favorables aux accusés, durent reconnaître que l’accusation ne disposait pas de l’ombre d’un début de commencement de preuve pour impliquer les accusés dans ce drame… Les militants furent acquittés de ce fait, certains furent condamnés pour d’autres actions n’ayant fait que des dégâts matériels. Si ils ont pu obtenir ce résultat, c’est grâce à la solidarité de nombreux Bretons et Bretonnes, mais aussi d’une solidarité venant d’autres pays. Un mouvement de solidarité politique, morale, financière, humanitaire, auquel même le procureur fit allusion dans son réquisitoire. Ce mouvement de solidarité fût au départ porté par de bien petits groupes de personnes, puis ils s’est étendu. Il continue et doit trouver un nouveau souffle. En juin des Bretons comparaîtront de nouveau devant une cour d’assises spéciales française, aux cotés de militants indépendantistes basques, pour répondre de leur participation supposée à un vol d’explosifs. Nous souhaiterions rappeler que certains de ces Bretons ont déjà été jugés en mars 2004 pour les faits pour lesquels ils comparaissent de nouveau. Preuve d’acharnement s’il en est ! D’autres se déclarent totalement étrangers aux faits dont on les accuse. Gardons à l’esprit qu’au départ, peu de gens croyaient ceux de mars 2004 innocents de l’attentat de Quévert. Et pourtant... Rappelons-nous les années de détention préventive effectuées sans jugement, pour rien parfois, ou si peu ! Rappelons-nous les familles des prisonniers humiliées, obligées d’effectuer des centaines de kilomètres pour aller voir leurs proches incarcérés à Paris, et ce au mépris du droit français et Européen. Il n’est pas possible non plus, de passer sous silence la réincarcération scandaleuse d’Arno Vannier qui serra sous les verrous lorsque vous lirez ces lignes. Il a un reliquat de quelques mois de prison à effectuer suite à sa condamnation pour sa prétendue appartenance à l’ARB. Difficile de ne pas parler là encore d’acharnement et de se dire que si Arno était patron véreux, ex-préfet collabo ou magistrat en disgrâce, il n’aurait pas subit le même sort. Nous pensons de même au sujet de Kristian Georgeault, dont la liberté conditionnelle vient d’être refusée. Le contexte général du procès sera différent et puis il y aura les Basques. Nous n’avons pas à juger les Basques, ni leurs méthodes de lutte quoiqu’elles nous inspirent. Nous savons seulement une chose : leur pays doit retrouver la paix, ce conflit sanglant doit cesser et cela ne sera possible que lorsque la démocratie sera respectée dans ce pays par les états français et espagnols. Une paix basée sur la négociation entre toutes les parties, s’appuyant sur le respect du droit à l’autodétermination, une solution souhaitée par la majorité sociale au Pays basque, basée sur le bon sens et pas sur la répression aveugle.

Pour toutes ces raisons “Combat Breton” appelle ses lecteurs à participer au mouvement de solidarité avec les Bretons qui seront jugés à Paris en juin. Participez aux activités de la Coordination Antirépressive de Bretagne, et soutenez financièrement Skoazell Vreizh ! Un départ de Guingamp en autocar est organisé pour se rendre à Paris le 1er juin pour soutenir nos compatriotes. Inscriptions : 02 96 43 53 12

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