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- Communiqué de presse -
Les nations minorisées de France et le non de gauche au traité constitutionnel européen
Alsaciens, Basques, Bretons, Corses, Flamands, Occitans… Les nations minorisées de France au traité constitutionnel européen Comme le reste de la gauche, les partis de la gauche démocratique « régionaliste » qui cherchent à exprimer les aspirations des nations minorisées historiquement présentes sur le sol de la République , sont divisés sur
Par Philippe Argouarch pour Michel Cahen le 25/04/05 0:00

Alsaciens, Basques, Bretons, Corses, Flamands, Occitans…

Les nations minorisées de France au traité constitutionnel européen

Comme le reste de la gauche, les partis de la gauche démocratique « régionaliste » qui cherchent à exprimer les aspirations des nations minorisées historiquement présentes sur le sol de la République , sont divisés sur la consigne de vote à donner lors du référendum sur le « traité établissant une constitution pour l’Europe » (TCE). Lors de sa consultation interne à laquelle ont participé 79 % des adhérents, le Partit Occitan (POC, autonomiste) s’est prononcé à 78 % en faveur du « oui », de même que le Parti nationaliste Occitan (PNO, indépendantiste mais qui est nettement moins à gauche et se définit comme « ethniste ». En revanche, le mouvement radical béarnais Anaram au Patac appelle à un « non occitan, social et solidaire ».

En Catalogne, la Fédération régionale de la Catalogne-Nord d’Esquerra Republicana de Catalunya (gauche républicaine, indépendantiste, membre du gouvernement autonome à Barcelone) est favorable au « non », de même que le Cercle d’Agermanament occitano-català (CAOC). En Iparralde (Pays basque de France), Abertzaleen Batasuna (AB), une formation indépendantiste unitaire dont les sensibilités internes vont du centre-gauche à l’extrême gauche, avait décidé que le parti ne prendrait position en tant que tel que si une majorité qualifiée de 70 % se prononçait dans un sens ou dans un autre, avec une participation d’au moins 50 % des adhérents. De ce fait AB n’a pas pris position, puisque 52,7 % se sont prononcés en faveur du « Non » , 35,7 % en faveur du « oui » et 11,5 % votant blanc. Les sections d’Iparralde des partis abertzale de gauche du Pays basque Sud ont suivi la position de leur parti : Batasuna (gauche radicale indépendantiste), interdit en Espagne mais légal en France, s’est prononcé pour le « non » et a lancé pour ce faire Ezetzaren Aldeko Ekimena (« Initiative pour le Non ») : son argumentation est fondée à la fois sur la nature néolibérale du traité et sur l’abscence de reconnaissance des nations sans État ; de même, Eusko Alkartasuna.(autonomiste social-démocrate) a pour slogan : « Oui à l’Europe, Non à cette constitution ».

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