Paskal Laizé débouté face au « Télégramme »
Ce mardi 19 avril 2005, le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Morlaix (Finistère) a débouté le militant indépendantiste breton Paskal Laizé. Nous ne disposons pas pour le moment des dispositifs du jugement.
Le vendredi 17 décembre 2004, Le Télégramme avait froidement affirmé que Monsieur Paskal Laizé, militant indépendantiste breton, avait été condamné dans la tragique, magique et toujours très mystérieuse Affaire de Quévert, qui avait coûté la vie à une employée du McDonald’s de cette commune située près de Dinan (Côtes-d’Armor), Mademoiselle Laurence Turbec.
Le 26 mars 2004, Monsieur Paskal Laizé avait été effectivement été condamné à huit années de prison pour des attentats et tentatives d'attentat n'ayant causé que des dégâts matériels. Plusieurs ce ces actions avaient été revendiqués par l’Armée Révolutionnaire Bretonne (A.R.B.). Il avait par contre, comme les trois autres militants indépendantistes bretons poursuivis en même temps que lui pour complicité dans l'Affaire de Quévert, été totalement blanchi sur ce point, ainsi qu'en rendait justement compte Le Télégramme lui-même le 27 mars 2004. Le parquet a fait appel des acquittements rendus en faveur de Messieurs Georgeault, Laizé et Roblin.
Estimant que l'article de décembre 2004 portait gravement atteinte à sa présomption d'innocence (article 9-1 du Code Civil), le militant indépendantiste breton, dont les intérêts sont défendus par Maître Georges Bénabès du barreau d'An Oriant/Lorient avait fait citer à comparaître devant le Tribunal de Grande Instance de Montroulez/Morlaix le directeur de la publication et la société Le Télégramme.
L’affaire avait été plaidée le mardi 5 avril. Les intérêts du « Télégramme » étaient défendus par Maître Solal, avocat au barreau de Paris.
Le dimanche 13 mars 2005, « Le Télégramme » avait récidivé en publiant en page 7 les « informations » suivantes : « Vol d’explosifs à Plévin. Procès en juin à Paris (…) L’explosif dérobé à Plévin a été utilisé dans de nombreux attentats attribués à l’organisation séparatiste basque ETA et à l’ARB, dont celui meurtrier contre le McDonald’s de Quévert (22) en avril 2000. Cet attentat avait coûté la vie à une jeune employée, Laurence Turbec, et provoqué une immense vague d’émotion en Bretagne. En mars 2004, sept personnes avaient été condamnées pour cet attentat à des peines allant jusqu’à onze ans de réclusion criminelle ».
Deux condamnations civiles avaient précédemment été infligées au Télégramme , la première pour atteinte à l'intimité de la vie privée (voir le site) et la deuxième pour atteinte à la présomption d'innocence (voir le site) . Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, le porte-parole, Claude Le Duigou. Site internet : (voir le site)