Mosieur le Directeur de la Rédaction,
J'ai particulièrement apprécié la "VUE D'ARTISTE" de votre dossier du Samedi 19 Mars, sur la ville de Rennes.
J'y lis: "Il [le Rennais] s'indigne parfois -ainsi lorsque la mairie socialiste ferme près de 30 classes primaires et maternelles dans les quartiers populaires mais attribue une école de 1000 mètres carrés à la petite centaine d'élèves de Diwan..."
Il ne s'agit pas que d'une généralisation hâtive. C'est pure affabulation.
Mis à part les artistes s'exprimant dans cette page, je ne connais guère de Rennais qui se soient élevés comme eux contre l'école DIWAN, implantée à Rennes depuis bientôt 30 ans, sinon leurs amis de l'immense Parti Radical de Gauche, ou du Parti des Travailleurs, qui sont loin, même à eux tous, de représenter "le" Rennais.
Ma fille de deux ans, pourra donc, malgré eux, fréquenter l'école Diwan à la rentrée prochaine.
J'en suis reconnaissant à la municipalité, qui défend une autre conception de la culture, plus proche de la mienne, en soutenant également le Centre Culturel Islamique, voisin d'ailleurs de l'école Diwan.
L'on ne s'attend pas, bien sûr, à voir l'islamophobie ni la judéophobie s'exprimer librement dans les pages de Libération.
Mais force est de constater que la brittophobie, terme incontournable en la circonstance, à l'évidence plus politiquement correcte dans certains milieux, y est accueillie sans complexes.
Lecteur de Libération depuis sa création, je ne peux que constater, avec les viles attaques contre la langue bretonne ("culte du "roazhoneg", variante d'un breton imaginé, langue ethniquement pure"...), une triste dérive que l'anniversaire de la naissance de Sartre rend encore plus amère.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes salutations.
Mark Kerrain futur parent d'élève de Diwan