Publier | S'accréditer | S'abonner | Faire un don
Logo ABP
ABP e brezhoneg | ABP in English |
-
photos/19/19233_1.jpg
photos/19/19233_2.jpg
Rencontre avec Henk Wolf de l'organisation "Afûk" qui édite des ouvrages en frison - Meeting with Henk Wolf. Afûk organisation publish many works in frisian language.
photos/19/19233_3.jpg
Rencontre avec des miltants en Frise de l'Est (Allemagne) devant leur centre culturel - Meeting with East Frisian militants in front of their cultural house (Germany - Low Saxony)
photos/19/19233_4.jpg
Rencontre avec Mme Ewa Chylinski directrice de l'ECMI ( European Center for Minority Issues) à Flensburg (Allemagne du Nord) - Meeting with Mrs Ewa Chylinski ECMI Deputy Director (European Center for Minority Issues) in Flensburg (North Germany
photos/19/19233_5.jpg
Rencontre avec Uffe Iwersen à Aabenraa / Apenrade membre du "Bund Deutscher Nordschleswiger" qui regroupe les activités de la minorité allemande au sud du Danemark - Meeting with Uffe Iwersen in Aabenraa / Apenrade "Bund Deutscher Nordschlesw
photos/19/19233_6.jpg
ongue digue de 30 km en mer du Nord pour rejoindre la Frise Occidentale - a 30 kilometers dike in North see.
photos/19/19233_7.jpg
Maison de la région du Schleswig - a house in East Schleswig region.
- Rapport -
Les aventures d'Emmanuel Le Merlus, le cycliste des minorités linguistiques
Demat d'an holl, Bonjour à tous, je suis à Aabenraa/Apenrade au Danemark. J'ai débarqué à Ijmuiden en Hollande le 1er juillet. La traversée en ferry qui dure une quinzaine d'heures s'est bien déroulée
Par Louis Gildas pour ABP le 24/07/10 20:51

Emmanuel Le Merlus nous donne de ses nouvelles à travers l'Europe des minorités linguistiques...

Demat d'an holl,

Bonjour à tous,

Je suis à Aabenraa/Apenrade au Danemark.

J'ai débarqué à Ijmuiden en Hollande le 1er juillet. La traversée en ferry qui dure une quinzaine d'heures s'est bien déroulée. J'ai pu assister à un spectacle « Cabaret » à bord du bateau, le jour de mon anniversaire !... un cadeau d'anniversaire en quelque sorte. A la descente du ferry j'ai emprunté la route et un Hollandais m'a aussitôt klaxonné : les cyclistes doivent circuler sur des pistes qui leurs sont réservées. Ces pistes cyclables sont très nombreuses et ne suivent pas au plus près les routes, elles vous obligent à faire des détours et rallongent ainsi le trajet initialement prévu. Ces pistes sont parfois en mauvais état et réduisent votre allure lorsque vous êtes bien chargé. Par contre elles ont l'avantage de sécuriser les cyclistes.

J'ai roulé ensuite sur une longue digue droite de 30 kilomètres en mer du Nord pour atteindre la Frise Occidentale. Lorsqu'on l'aborde, vous voyez 30 km de ligne droite devant vous et la mer de part et d'autre de la digue pour décor : c'est assez déstabilisant pour le moral. Heureusement que le vent était favorable, j'ai fait une pose tout les 10 km pour mieux affronter cette digue.

Au bout de la digue je suis arrivé en Frise occidentale...la récompense de mes efforts. J'ai rejoint ensuite Leeuwarden, la capitale régionale.

Les Frisons sont divisés en 3 groupes : la Frise Occidentale (Hollande, 500.000 locuteurs), la Frise de l'Est (Allemagne, 2.000 locuteurs) et la Frise du Nord (Allemagne, 10.000 locuteurs). A Leeuwarden, j'ai rencontré des représentants de la « Fryske Akademy » (l'académie frisonne chargée de promouvoir la culture et la langue frisonnes), ainsi qu'un membre de l'organisation « Afûk » qui édite des ouvrages en frison. Les Frisons ont des médias importants pour diffuser leur langue. La langue frisonne bénéficie d'un statut officiel dans la région.

La région est plate et sillonnée par de nombreux canaux. Les ponts se soulèvent pour laisser passer les bateaux fluviaux. Les moulins à proximité des canaux servaient à pomper l'eau dans les champs : d'importantes surfaces sont sous le niveau de la mer. Aujourd'hui des pompes électriques assurent l'assèchement des sols.

Les bâtiments de ferme frisons diffèrent des fermes bretonnes. Les bâtiments d'exploitation surmontés par de grands toits en chaume sont accolés aux bâtiments d'habitation.

Après avoir traversé la Frise Occidentale, j'ai rejoint la Frise de l'Est située en Basse Saxe (en Allemagne). Le frison de l'est est parlé dans 3 communes. J'y est rencontré des militants qui s'investissent pour préserver leur langue et leur culture menacées.

J'ai pris ensuite la direction de la Frise du Nord située à 350 km, dans la région du Schleswig-Holstein frontalière du Danemark. Pour y parvenir, j'ai traversé trois fleuves en bateau dont l'Elbe. J'ai pédalé 4 jours pour atteindre la ville de Niebüll en Frise du nord. J'ai visité une école trilingue « frison – danois - allemand » à Risum. Cette école a un statut privé et fonctionne en partie grâce aux dons. Le directeur de cette école s'investit beaucoup dans son travail.

J'ai ensuite rencontré des responsables de l'organisation « Friisk Foriining » chargée de promouvoir la culture et la langue frisonne du nord, ainsi que le directeur du « Nordfriisk Instituut » et son adjoint à Bredstedt.

La Frise du Nord est tout aussi plate que la Frise Occidentale. Cette région a été inondée à plusieurs reprises lors de violentes tempêtes par des ruptures de digues. Les routes sont faites sur les digues, les récentes sont en bordure de mer et les anciennes sont situées sur des terres gagnées sur la mer. Beaucoup de Frisons ont des paires de jumelles : le relief est si plat qu'ils peuvent faire des observations sur de longues distances.

Les énergies renouvelables sont très présentes dans cette région venteuse : les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, la méthanisation de produits agricoles... ces énergies renouvelables sont devenues une source de revenu pour beaucoup d'agriculteurs.

Je me suis rendu ensuite à Flensburg, la principale ville du sud-Schleswig, où se concentre la minorité danoise du nord de l'Allemagne. J'ai rencontré Mr Jens A. Christiansen, secrétaire général de « Sydslesvigsk Forening » , l'organisation de la minorité danoise regroupant l'ensemble des associations culturelles, et Mme Tinne Virgils, responsable de l'organisation de jeunesse « Sydslesvigs Danske Ungdomsforeninger » . La minorité danoise se mobilise pour protester contre des réductions de budget décidées par le gouvernement régional du Schleswig-Holstein. Une vingtaine d'écoles seraient menacées de fermeture. La mobilisation est forte, le gouvernement régional devrait revoir sa décision.

J'ai également rencontré Mme Ewa Chylinski, directrice de l'EMCI (European Center for Minority Issues). Ce centre de recherche étudie les questions relatives aux minorités nationales en Europe. Mme Chylinski s'est montrée intéressée par ce périple à vélo.

Puis j'ai traversé la frontière germano-danoise pour rejoindre la ville d'Aabenraa/Apenrade où se concentrent les organisations de la minorité allemande au sud du Danemark. J'ai rencontré Uffe Iwersen, membre du « Bund Deutscher Nordschleswiger » , l'organisation regroupant les activités de cette minorité.

Ken ar c'hentañ,

À bientôt,

Emmanuel Le Merlus

Kenavo a c'hentañ, paotr

Cet article a fait l'objet de 1442 lectures.
logo Louis Gildas est un reporter indépendant. Il a contribué à Armor Magazine, Bretagne Hebdo, et Ouest France, , AQUI TV, Radio Périgueux, Le Journal du Périgord. Collabore à L'Express, à France Bleu Limoges et à l'ABP.
Vos 0 commentaires
Commenter :
Votre email est optionnel et restera confidentiel. Il ne sera utilisé que si vous voulez une réponse d'un lecteur via email. Par exemple si vous cherchez un co-voiturage pour cet évènement ou autre chose.
ANTI-SPAM : Combien font ( 2 multiplié par 9) ?

ABP

  • À propos
  • Contact
  • Mentions légales
  • Données personnelles
  • Mise en page
  • Ligne éditoriale
  • Sur wikipédia
  • Agir

  • Demander une accréditation
  • Contacter la rédaction
  • Poster votre communiqué vous même
  • Écrire une dépêche
  • Envoyer un flash info
  • Nous suivre

    2003-2024 © Agence Bretagne Presse, sauf Creative Commons