Jean-Marie Le Pen doit présider, le 14 juillet, un déjeuner champêtre à Guingamp, à La Chesnaye. Cette nouvelle visite en Bretagne du leader du Front National ( ( voir notre article )) n'est pas du goût de tous.
En ce jour de fête nationale française, une centaine de convives, essentiellement des militants costarmoricains du Front National, devraient entourer Jean-Marie Le Pen, invité par Myriam de Coatparquet dans son manoir. La chef de file du FN en Argoat l'avait déjà accueilli avec des militants frontistes en 2001 dans sa demeure. Jusqu'à la semaine dernière, la préfecture n'envisageait pas d'avoir recours à la gendarmerie, pour cette "fête à caractère privé" (NDLR : reprise des mots de la préfecture). Les vives réactions de personnes opposées à la présence de Le Pen à Guingamp pourraient amener le préfet à revoir ses plans.
"Faisons-lui savoir qu’il n’est pas le bienvenu !", indiquent d'une même voix l'UDB, du NPA et les Verts qui ont prévu un pique-nique "festif et pacifique" à 12h30 place de l’échiquier à Guingamp. Le sang des militants de Breizhistance n'a aussi fait qu'un tour à la nouvelle de la venue du leader du Front National : "Nous avons appris que Jean-Marie Le Pen avait choisi de célébrer la fête nationale française le 14 juillet à Guingamp !" Le mouvement de gauche bretonne appelle à un rassemblement mercredi place du Vally à 11h "pour rappeler à l’extrême droite française que la Bretagne c’est pas la France, et que les racistes et fascistes de tous poils n’ont rien à faire en Bretagne !"