Nous vous avions expédié un courrier en août 2009 concernant la réforme territoriale envisagée par le gouvernement. Nous n'avons guère eu de réponse. Pourtant, s'il est une réforme qui concerne les élus locaux, c'est bien celle-là.
De plus, on allait vers des élections régionales qui depuis lors ont eu lieu. De façon étonnante la communication de cette campagne électorale, dominée par les médias et les états-majors parisiens des partis, nous a surtout parlé de problèmes hexagonaux, voire d'élection présidentielle à venir ! Façon ahurissante d'aborder les problèmes de fond du territoire au-delà du « périf » parisien. Et vous avez toléré cela.
Que l'on ne se consterne pas ensuite sur les 50 à 60 % d'abstentions ! Le résultat de ces élections, œuvre d'une minorité de votants, enlevées par les socialistes, et présentées comme étant les plus brillantes… relativisons, car elles furent gagnées par défaut, le sarkosysme faisant repoussoir ! Tel est le résultat d'une coupure entretenue par le manque de clarté et une « communication » dans le mauvais sens du terme. Elle débouche sur l'ignorance de l'utilité et de l'importance à faire valoir par son vote, une région forte, elle mène jusqu'à la méconnaissance du nom de son président, de son rôle etc… Les citoyens bretons comme ceux des autres régions, se sentent de plus en plus laissés pour compte et chargés de payer les factures dont ils ne savent plus à quoi elles servent ! Car il aurait fallu poser les bonnes questions à ces citoyens sans leur souffler la réponse, que vous élus, attendez de recevoir !
La démocratie en a pris un mauvais coup et ce n'est pas sans danger pour l'avenir.
D'où la question : Que comptez-vous faire afin de reprendre contact avec les citoyens dont vous gérez une partie du quotidien – part trop étroite à nos yeux, car il faut arriver à l'autonomie administrative comme dans la plupart des régions européennes, ce qui n'existe pas en France. Quelles sont votre position et vos propositions quant à cette réforme territoriale - objectivement et sans malentendu sur le nombre de mandats qui doivent disparaître - et la réunification de la Bretagne dont on a si peu entendu parler dans la tonitruance de la communication parisienne imposée ?
Les élections passées, avez-vous des propositions de réformes à mettre face à ce déménagement du territoire qui risque dans ce vide, de nous être imposé par manque de pugnacité à promouvoir un vrai pouvoir régional.
Y aura-t-il enfin un consensus parmi les élus régionaux bretons de l'ensemble du territoire, pour trouver un dénominateur commun suffisamment large afin de demander le droit à l'expérimentation et une véritable réponse démocratique à cette amputation de la Bretagne imposée il y a bientôt 70 ans.
Met a galon ganeoc'h evit al labour hir a chomp dirazomp. Mais de tout cœur avec vous pour le long travail qui reste à réaliser.