Nantes le 20 février 2005 COMMUNIQUÉ
La Haute-Bretagne concerne tout autant le département de Loire-Atlantique et ne peut désigner le département d’Ille-et-Vilaine.
Bretagne Réunie s’étonne de la fausse bonne idée des conseillers généraux d’Ille-et-Vilaine de vouloir s’approprier l’appellation Haute-Bretagne. Le vœu du 18 février 2005 pour remplacer le nom d’Ille-et-Vilaine par Haute-Bretagne a pourtant reçu l’assentiment général avec 52 voix pour et une abstention. Les conseillers généraux d’Ille-et-Vilaine ne connaîtraient-ils pas leur Histoire de Bretagne ? Feraient-ils fi de l’actualité politique qui met à l’ordre du jour la réunification administrative de la Bretagne ? Feraient-ils peu de cas des 1 300 000 habitants de Loire-Atlantique autant Bretons qu’eux, sans parler d’une partie des Côtes-d’Armor et du Morbihan, qui seraient aussi en droit d’utiliser l’appellation Haute-Bretagne pour valoriser l’image attractive de leur territoire ? A savoir également si aujourd’hui l’appellation Haute-Bretagne, auto-valorisante par rapport à la notion de Basse-Bretagne, est encore bien adaptée à la vision moderne de la Bretagne puisque l’on parle désormais le plus souvent de Bretagne Orientale et de Bretagne Occidentale ? La notion de Haute-Bretagne, de nature historique et géographique, est utilisée pour désigner la partie orientale de la Bretagne. En aucun cas, elle ne peut désigner un département ! Cette expropriation du nom de Haute-Bretagne est incongrue et préjudiciable à l’intérêt général des Bretons quand on sait par exemple que le département de Loire-Atlantique s’apprête à rejoindre de nouveau le Comité régional du tourisme de Bretagne. Le département d’Ille-et-Vilaine pourra sans doute continuer de communiquer sur la notion de Haute-Bretagne, mais devra en conséquence partager cette appellation avec le département de Loire-Atlantique. Les conseillers généraux ne peuvent non plus ignorer la résolution pour la réunification du 8 octobre 2004 de la région administrative de Bretagne et s’inscrire de fait dans la lignée institutionnelle qui, depuis le 30 juin 1941 en passant par la création de la région artificielle des Pays de Loire, nie de manière autoritaire l’identité bretonne des habitants de Loire-Atlantique. Bretagne Réunie veut croire qu’il ne s’agit que d’une erreur momentanée de parcours et retiendra l’idée positive de l’encrage breton affiché des conseillers généraux d’Ille-et-Vilaine tout en rappelant que la Bretagne ne s’arrête ni à la Vilaine ni à la Loire et que la promotion de l’échelon administratif d’un département n’est pas un but en soi lorsqu’il s’agit de valoriser les atouts touristiques de toute la Bretagne. Emile GRANVILLE Président de Bretagne Réunie (02.99.72.20.62.)