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- Dépêche -
Bugaled Breizh : L'enquête continue
La cour d'appel de Rennes a décidé que l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh doit continuer. L'ombre d'un sous-marin espion planait sur l'audience de mardi
Par Ronan Le Flécher pour ABP le 1/06/10 8:45

La cour d'appel de Rennes a décidé ce matin que l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh doit continuer. Elle rendra sa décision le 2 juillet. L'ombre d'un sous-marin espion planait sur l'audience du mardi 1er juin. Connaîtra-t-on un jour la vérité ?

Comme le demandaient les avocats des familles des victimes, le président de la cour a décidé de donner plus de temps pour envoyer des commissions rogatoires en direction des pays qui disposent de sous-marins nucléaires d'attaque dans leurs flottes : la Russie, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis. Le 15 janvier 2004, le chalutier breton avait coulé à pic au large du cap Lizard (Angleterre), faisant cinq morts. Pour les familles des marins disparus dans le naufrage du chalutier bigouden le 15 janvier 2004 dans les eaux de la Manche, l’implication d’un sous-marin français ou étranger ne fait aucun doute. Mais, faire la lumière un bâtiment militaire dont les allées et venues sont secret défense relève de la mission impossible.

La loi du silence

Les marines de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne et des Pays-Bas n'ont toujours pas rendues publiques les positions de leurs sous-marins à 12h23 GMT (heure exacte du naufrage) le 15 janvier 2004. Elles n'ont jamais voulu non plus révéler les données de leurs sonars. Selon le rapporteur auprès de la cour d’appel de Rennes, un sous-marin nucléaire d’attaque américain avait été déployé en Manche, le jour du drame, pour surveiller discrètement des transports de matières radioactives, au départ de Cherbourg et à destination du Japon. Pour l’avocat des parties civiles, ce rapport laisse la porte ouverte à une commission rogatoire internationale vers les États-Unis, à obtenir du juge d’instruction de Quimper en charge de l’affaire.

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