Selon Le Figaro, un tribunal de commerce international basé en Suisse qui avait été saisi par la République de Taïwan, a donné tort à la France au sujet de l'affaire des frégates de Taiwan.
Les six frégates construites à Lorient par Thomson (devenu Thalès) et la DCN (devenue DCNS) auraient été vendues en 1991 (pour 16,4 milliards de FF) grâce à d'énormes commissions (versées à des officiels taïwanais et chinois) suivies de rétro-commissions (versées à des officiels français dont les noms sont couverts par le secret défense) qui selon Roland Dumas, s'élèveraient à 500 millions d'euros.
Les gouvernements de gauche (PS) comme de droite (RPR puis UMP) ont refusé de lever le secret défense, confirmant ainsi que des bénéficiaires des deux partis étaient impliqués dans les rétro-commissions qui, selon un ancien dirigeant de la DGSE, se répartiraient traditionnellement en 60 % pour la majorité et 40 % pour l'opposition.
Une grande partie de ce remboursement à Taïwan devrait être payé par les contribuables français.
Philippe Argouarch