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Survol du maxi trimaran Groupama 3 au Nord-Est des Açores à bord d'un Falcon 50 de la flottille 24F de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué le 19 mars. © Yvan Zedda / Marine Nationale. (285 photos sur le site http://www.cammas-groupama.com/do/mediat
Survol du maxi trimaran Groupama 3 au Nord-Est des Açores à bord d'un Falcon 50 de la flottille 24F de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué le 19 mars. © Yvan Zedda / Marine Nationale. (285 photos sur le site http://www.cammas-groupama.com/do/mediat
Survol du maxi trimaran Groupama 3 au Nord-Est des Açores à bord d'un Falcon 50 de la flottille 24F de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué le 19 mars. © Yvan Zedda / Marine Nationale. (285 photos sur le site http://www.cammas-groupama.com/do/mediat
Survol du maxi trimaran Groupama 3 au Nord-Est des Açores à bord d'un Falcon 50 de la flottille 24F de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué le 19 mars. © Yvan Zedda / Marine Nationale. (285 photos sur le site http://www.cammas-groupama.com/do/mediat
Fred Le Peutrec à la barre et Loïc Le Mignon. 16 mars. Photo du site http://www.cammas-groupama.com . © Team Groupama. (Plus de 200 photos prises par l'équipage).
Fred Le Peutrec à la barre et Loïc Le Mignon. 16 mars. Photo du site http://www.cammas-groupama.com . © Team Groupama. (Plus de 200 photos prises par l'équipage).
- Communiqué de presse -
Trophée Jules Verne : Au jour le tour
Franck Cammas et ses neuf équipiers sont donc les septièmes détenteurs du Trophée Jules Verne inauguré en 1993 ! Mais ce tour du monde fut très particulier car sa progression s'est faite par à-coups et n'a pris corps qu'après avoir repassé l'équateur, à 2.500 milles de l'arrivée !
Par Vincent Borde pour Franck Cammas - Groupama le 21/03/10 5:21

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Communiqué de presse du 21 mars à 9 h 33

Franck Cammas et ses neuf équipiers sont donc les septièmes détenteurs du Trophée Jules Verne inauguré en 1993 ! Mais le tour du monde effectué par Groupama 3 en 48 jours 7 heures 44 minutes 52 secondes fut très particulier car sa progression s'est faite par à-coups et n'a pris corps qu'après avoir repassé l'équateur, à 2.500 milles de l'arrivée !


La fenêtre de tir météorologique n'était pas la plus propice pour s'élancer sur le Trophée Jules Verne, mais le skipper Franck Cammas, le navigateur Stan Honey et le routeur à terre Sylvain Mondon décidaient tout de même de partir car l'hiver était déjà bien installé sur la Bretagne. Après sa deuxième tentative avortée de novembre 2009 et un retour à Lorient pour renforcer la structure du trimaran, le temps du stand-by arrivait à son terme : une ouverture, même étroite, incitait à tenter le record... Le golfe de Gascogne était paisible, voire trop, et il fallait d'abord passer correctement le cap Finisterre pour persévérer ou jeter l'éponge.


Équateur : 1j 7h 49' d'avance

Cette première « marque de parcours » était en effet délicate à négocier : le vent de Nord-Ouest, modéré au départ de Ouessant le 31 janvier à 13 h 55' 53'' TU, se renforçait dans la nuit pour mollir à l'approche des côtes espagnoles. Car le vent bascule à l'Est avec l'arrivée d'une bulle sans vent... Le multicoque arrive à passer avant les calmes et touche les alizés portugais pour fêter les cinquante ans de Lionel Lemonchois au large de Madère ! Le train est en marche et ne fait qu'accélérer après un empannage à l'Ouest des Canaries, mais un nouveau piège est à négocier avant l'archipel du Cap-Vert : un centre dépressionnaire oblige à réaliser plusieurs empannages. Une fois passé, la descente vers l'équateur est très rapide dans des alizés modérés de secteur Nord-Est et après un Pot au Noir peu actif sur le 2° Nord. 5j 19h 07' : c'est le deuxième meilleur temps au passage de la ligne de changement d'hémisphère...


Cap des Aiguilles : 7h 30' de retard

Les alizés de Sud-Est sont bien là au large du Brésil et le trimaran géant choisit une trajectoire plutôt proche des côtes pour éviter l'anticyclone de Sainte-Hélène. La situation devient plus complexe quand Franck Cammas et ses hommes doivent patienter, à partir de la latitude de Rio de Janeiro, la bascule d'un vent qui faiblit de plus en plus... Après onze jours de mer, toute l'avance sur le temps de référence a fondu ! Le trimaran géant attend en fait l'arrivée d'une dépression brésilienne pour repartir à fond, mais la brise ne s'installe vraiment qu'une fois les Quarantièmes Rugissants atteints. Le retour est extrêmement rapide à plus de trente noeuds de moyenne pendant deux jours, jusqu'à ce que le bateau butte sur un front qui stoppe son élan. 14j 15h 48' : le passage de la longitude du cap des Aiguilles annonce deux jours difficiles avant d'attraper la dépression suivante...


Sud Tasmanie : 9h 56' d'avance

Alors que Bruno Peyron et son équipage avaient dû multiplier les empannages dans l'océan Indien, Franck Cammas et ses hommes longent la face australe d'un gros anticyclone pendant plusieurs jours. Les moyennes sont hallucinantes et malgré une trajectoire très septentrionale sur le 45° Sud, le multicoque revient sur le temps de référence comme une balle : en cinq jours, il récupère plus de 550 milles et repasse devant Orange 2 à l'entrée de l'océan Pacifique. 23j 9h 27' : le passage au Sud de la Tasmanie prépare encore des jours heureux (mais humides)...


Cap Horn : 8h 55' d'avance

L'équipage peut distinguer la première terre depuis son départ de Ouessant 25 jours plus tôt : il rase l'île d'Auckland et peut plonger dans le Grand Sud. La trajectoire est très favorable jusqu'au 55° Sud et les vents portants sont au rendez-vous. Mais l'arrivée d'une très méchante dépression australienne change la donne : il faut modifier la stratégie et remonter sur le 50° Sud, puis sur le 47° Sud pour éviter le plus gros du coup de vent et surtout une mer forte et mal organisée. Le trimaran géant a beau foncer à plus de trente noeuds de moyenne, le rallongement de la route réduit l'avantage (qui avait atteint plus de 500 milles), à 200 milles quand Franck Cammas et ses hommes peuvent enfin plonger vers le cap Dur. Dans le détroit de Drake, la brise portante s'étiole, le vent bascule même au Nord-Est, imposant de virer de bord pour apercevoir le feu de ce bout du monde. 32j 4h 34' : le multicoque n'a pas beaucoup de marge, mais l'équipage peut discuter avec les gardiens du phare du cap Horn...


Équateur : 1j 02h 04' de retard

Difficile remontée de l'Atlantique Sud ! Tout commence par du près alors que Bruno Peyron et son équipage avaient bénéficié de vents portants jusqu'au Brésil en 2005. Puis les fronts orageux font basculer la brise au secteur Nord, pile dans l'axe de la route : avec du louvoyage dans un couloir étroit entre deux bulles sans vent, Groupama 3 s'en sort plutôt bien car il a été conçu pour ces conditions de petit temps variable, mais c'est tout de même la grande hémorragie ! Plus de 500 milles de retard alors qu'il y a encore 4 000 milles à courir... 12% d'écart pour les 17% du parcours restant autour du monde. La sanction est sévère au passage de la ligne de démarcation : 41j 21h 09' pour franchir une deuxième fois l'équateur...


Ouessant : 2j 08h 35' d'avance

L'Atlantique Nord se présente heureusement plus favorablement. Comme lors de sa descente un mois plus tôt, le géant touche de bons alizés, puis arrive à éviter de s'enferrer dans une dorsale anticyclonique au large de l'archipel du Cap-Vert, enfin peut obliquer vers le golfe de Gascogne dès la latitude des Canaries. Bruno Peyron et son équipage n'avaient pas fait un score sur cette tranche de parcours cinq ans plus tôt, mais tout de même ! Ce n'est qu'au 46ème jour de mer que Franck Cammas et ses neuf équipiers repassent devant le temps de référence... Les trois jours suivants sont rapides dans un flux perturbé et le trimaran géant ne fait qu'augmenter son avance jusqu'à Ouessant, écart qui atteint au passage de la ligne d'arrivée près de 1 500 milles.


Tour à tour

Au final, Groupama 3 aura effectué son tour du monde avec 22 jours en retard sur le temps de référence et 26 jours en avance sur Orange 2. Mais cette répartition n'est pas homogène puisque l'écart a joué au yo-yo pendant tout le Trophée Jules Verne, avec des pics et des creux : sur la base des pointages de 14 h TU (correspondant au top départ de Ouessant le 31 janvier 2010), le trimaran géant avait 94 milles de retard le premier jour, 620 milles d'avance le 6e jour, 433 milles de retard le 18e jour, 560 milles d'avance le 27e jour, 492 milles de retard le 41e jour, pour finir avec 1 492 milles d'avance lors de son arrivée à Ouessant !

Cette progression par à-coups est la première de tous les précédents Trophées Jules Verne victorieux car chacun des multicoques en chasse après la première tentative réussie de Bruno Peyron et son équipage en 1993, avait toujours été en avance jusqu'à l'arrivée, dès le cap de Bonne-Espérance, voire au cap Leeuwin, à l'exception d'Olivier de Kersauson en 2004 qui avait dû patienter jusqu'à l'antiméridien...

Le record établi par Franck Cammas et son équipage ce 21 mars 2010 améliore donc de 4 % le précédent temps de référence ! Mais en cumulant les meilleurs temps réalisés lors des dernières tentatives sur les six tranches de ce parcours de 24 375 milles ; dont Groupama 3 détient quatre temps référence : Ouessant-Équateur en novembre 2009, Équateur-cap des Aiguilles en janvier 2008, cap des Aiguilles-cap Leeuwin en février 2010 et Équateur-Ouessant en mars 2010), le bilan atteint 45 jours. Mais c'est une autre histoire : Franck Cammas et ses hommes n'ont pas prévu de deuxième tour...


Le Trophée Jules Verne

1993 : Commodore Explorer (FRA), catamaran 25m (Bruno Peyron) = 79j 6h 16' ;
1994 : Enza New Zealand (NZL), catamaran 26m (Peter Blake & Robin Knox-Johnston) = 74j 22h 17' ;
1997 : Sport Elec (FRA), trimaran 27m (Olivier de Kersauson) = 71j 14h 22' ;
2002 : Orange (FRA), catamaran 33m (Bruno Peyron) = 64j 8h 37' ;
2004 : Geronimo (FRA), trimaran 34m (Olivier de Kersauson) = 63j 13h 59' ;
2005 : Orange 2 (FRA), catamaran 37m (Bruno Peyron) = 50j 16h 20' ;
2010 : Groupama 3 (FRA), trimaran de 32m (Franck Cammas) = 48j 7h 45'.


(voir le site) des trimarans Groupama. Retrouvez toute l'actualité et des photos.

Voir aussi :
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Relation presse du maxi trimaran Groupama 3 de Franck Cammas et de son équipe.
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